Chapitre 5

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Cela faisait quelques jours que Jeno cohabitait avec Ryujin et ce petit train tranquille leur convenait. Il était clair que Jeno s'y plaisait plus que dehors mais il se disait toujours que bientôt, il faudrait affronter le monde extérieur. Et même s'il avait pris de l'assurance au fur et à mesure que ses brûlures et cloques disparaissaient pour laisser des marques rouges et des croutes, il restait fragile. Il savait qu'il n'était pas prêt à affronter une horde affamée d'argent et de reconnaissance qui l'attendait à chaque coin de rue.
Mais il s'était dit qu'il allait se faire connaître dans le monde souterrain et il allait s'y tenir.
Jeno avait déjà pensé avec Ryujin aux moyens d'être reconnu dans le monde obscure. Tueur à gage? Trop facilement repérable. Ils avaient déjà pensés à faire reconnaître Jeno comme l'un de ses propres tueurs, mais ils se dirent qu'ils se mélangeraient dans leurs mensonges de jeux de rôles.
Ils pensaient à quelque chose de plus raffiné, une couverture qui l'exposerait certes, mais pour le cacher davantage.

C'était Jeno lui même qui avait eu l'idée. C'était parti d'un rien. Ryujin et Jeno se creusaient les méninges sans aucune trouvaille. Jeno avait dit a son amie:
-Tu sais Ryujin, je suis prêt à tout pour survivre. Je n'ai pas vécu tout ça pour au final mourrir bêtement d'un coût de couteau ou d'une balle perdue. Je vais y arriver je te le jure. Même s'il faut que je sois leur pute, je le ferai.
-Stop, stop. Jeno. Tu ne vas pas devenir "leur pute". Tu survivra de manière normale. Pourquoi est ce qu'il faut que tu choisisse le métier le plus haï? Dit Ryujin peinée.
-Parce que justement il est haï? Personne ne s'abaisserait à ce type d'exercice. Même si je ne comprends toujours pas pourquoi ce serait se rabaisser de faire de métier car tout métier est respectable à mon sens et surtout celui de peripapéticienne avec tous ses dangers. Or, c'est ce que je vais faire. Quitte à faire baisser ma propre estime. Jeno paraissait déterminé à présent.
-Pourquoi tu choisis un milieu aussi violent que le sexe? Pourquoi ne choisis-tu pas quelque chose du même ordre mais plus doux que d'avoir des clients qui s'enchaînent sans cesse, plus brutaux les uns que les autres?
Homme de compagnie est-ce que c'est mieux?
-J'ai encore mieux! Dame de compagnie. Ça sonne bien non?

Ryujin le regardait, perplexe. Qu'est-ce qu'il avait tout d'un coup? Pourquoi est ce qu'il avait tant d'assurance depuis peu? Ses blessures le rendait-il plus fort?
Ryujin savait qu'ils devaient la jouer forte s'ils voulaient s'en sortir tous les deux. Car Ryujin avait accepté Jeno chez elle, donc elle ne pouvait plus faire machine arrière, elle était condamnée avec Jeno, seuls contre tous.
Alors, ils pesèrent le pour et le contre, considérant qu'il fallait la jouer fine tout en présentant un énorme culot. Il allait faire en sorte d'être connu dans son milieu, c'est la raison pour laquelle il allait devenir la dame de compagnie de Na Jaemin. Il apprendrait par Ryujin à se travestir: se laisser pousser les cheveux et se les coiffer correctement, à se maquiller de manière vulgaire comme subtile ( cela dépendrait des « occasions ») selon Ryujin, et à s'habiller en fonction de ces mêmes occasions. Il s'était dit qu'il n'avait rien à perdre sinon sa vie. Mais il se dit qu'être dame de compagnie ne voulais pas spécialement dire sexe à tout va.

Les séances de maquillage étaient longues et laborieuses, mais Jeno se débrouillait plutôt bien. Il apprenait vite de la pratique. Nombreuses eaux démaquillantes, coton et palettes de fards à paupière, eye-liner et rouge à lèvre avaient étés usées. « Surtout pas de mascara! » avait dit Ryujin. Les cils de Jeno étaient déjà bien assez longs et épais. Il fallait trouver le trait parfait d'eye-liner, ne pas dépasser lors du remplissage des gros traits, le démarquage de la bouche et les smoky-eyes devaient être réalisés et maîtrisés à la perfection. Même si son amie pouvait le maquiller avant de fréquenter les bas fonds de l'économie souterraine, il devait tout de même apprendre au cas où il y ait une urgence quelconque.

Jeno, de taille moyenne pour un homme, avait du mal à trouver des vêtements féminins à sa taille. Il cherchait des vêtements simples, car il souhaitait se démarquer des autres femmes dès le début. Il concentrerait davantage l'attention s'il n'avait pas de tenues provocantes comme les autres. Une jeune femme perdue et chétive qui n'avait pas conscience en l'apparence, du monde dans lequel elle avait atterri.
Ryujin lui t'amenait des habits simples mais amples et confortables de dehors. Jeno ne porterai pas de strings mais toujours des boxers car sur les boxers comme avec les strings, il n'y avait pas de trace de culotte qui se voyaient sur un pantalon moulant par exemple.
Ce qui était pratique c'était que Jeno avait perdu beaucoup de muscles depuis qu'il était chez son amie car Il ne sortait pas et ne faisait plus de sport.

Un jour que Jeno était seul dans l'appartement, quelqu'un vint sonner à la porte. Il était surpris, personne ne venait habituellement à leur domicile. Jeno était déjà préparé, alors il n'avait pas à être anxieux, ça lui ferait une occasion de s'entraîner. Il ouvrit la porte et tomba sur une personne qu'il n'aurait jamais cru voir depuis.
-Bonjour, je suis le père de Ryujin, sais-tu où elle se trouve? Jolie jupe d'ailleurs. Jeno manquait de trébucher. Il semblait se retenir de siffler Jeno. Il avait cet air toujours aussi condescendant mais en même temps curieux.

Son père se tenait en face de lui.

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Hello!

Une soudaine envie d'écrire m'a prise. J'espère que ça restera à la hauteur de vos espérances!

Have a good day or night!

Ps: j'ai modifié un peu le chapitre car quelques éléments ne me plaisaient pas.

Pinky Cheek/ NominOù les histoires vivent. Découvrez maintenant