Chapitre 1

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L'aéroport était complètement saturé de monde, et je pris mon courage à deux mains afin de garder mon calme. Ayant du temps devant moi, je trouvai un banc un peu à l'écart où je m'assis avec un livre.

Depuis toute petite la foule m'effrayait, et toujours aujourd'hui, malgré la grandeur de l'aéroport, être confinée entre des murs avec des centaines d'étrangers ne me mettait pas à l'aise.

D'ailleurs, cela m'avait déjà mise maintes fois dans des situations assez embarrassantes, comme la fois où mes parents avaient eu l'idée de m'envoyer dans un camp de vacances en Angleterre. J'avais cédé à une crise de panique alors que nous assistions à un concert, et j'étais ressortie des urgences, un papier déclarant que j'étais atteinte d'une légère claustrophobie ainsi que d'« ochlophobie », plus couramment appelée peur de la foule...

Quand je leur dit ça, les gens m'imaginent comme une personne asociale ou misanthrope, alors que je suis tout le contraire : J'aime apprendre à connaître les gens et passer du temps avec eux, mais certaines personnes m'étouffent vite et j'ai rapidement besoin d'air.

Malgré tout, cela ne m'a jamais empêché de vivre, et j'essaye de prendre sur moi la plupart du temps...

Après avoir jeté un coup d'œil au tableau des horaires des vols, je pris la direction des contrôles de sécurité. Alors que je passai sous le scanner corporel, la machine se mit à bipper. L'une des agents de sureté me fit signe d'approcher et me fouilla.

Alors qu'elle tâtait ma poche, elle en sortit mes clés où était accroché un petit porte-clé couteau suisse, offert par mon père.

C'est pas vrai... Comment avais-je pu être aussi stupide ?

L'agent me demanda de la suivre dans une petite salle où je m'assis face à un bureau et dû répondre à un interrogatoire.

« Je suppose qu'une jeune fille comme vous ne préparait pas un attentat pour une organisation terroriste, mais ce sont simplement des mesures de sécurité. Nous allons devoir procéder à la fouille complète de vos bagages, dit-elle d'une voix lasse.

- Pas de problème, répondis-je.

Elle fait venir mes valises et commence à tout déballer sous mes yeux. Arrrgh je déteste qu'on touche à mes affaires !

Enfin je n'ai pas vraiment intérêt à la ramener, j'ai déjà assez d'ennuis comme ça...

Alors qu'elle fouillait tranquillement ma trousse de toilette, inspectant chaque produit ou flacon dans le détail, la porte qui se trouvait derrière le bureau s'ouvrit brusquement.

- Lieutenante Marshton ! On nous informe à l'instant que les Clandestins ont dispersé de nouveaux espions dans près de quarante pour cent de nos bases de recherches et que-

L'homme qui venait d'entrer en trombe mit soudainement sa main devant sa bouche en m'apercevant.

Le regard de la « lieutenante Marshton » passa de moi à l'homme qui avait fait irruption, prenant conscience de la situation.

Elle se précipita alors vers les deux portes de la pièce et les verrouilla sans me laisser le temps de réagir.

- Smith !! Vous rendez-vous compte de ce que vous venez de faire ? s'emporta t-elle, ses yeux lançant des éclairs à travers la pièce.

- Je suis confus mon lieutenant, j'ignorais qu'il y avait quelqu'un avec vous, balbutia t-il en baissant les yeux.

La lieutenant se tourna vers moi et me transperça du regard. J'eus l'impression en fixant ses yeux noirs qu'elle pouvait lire mon âme à travers les miens, ce qui me donna la chair de poule.

- Qu'avez-vous entendu mademoiselle ? demanda t-elle en me fixant toujours.

- R-rien, bégayai-je, mal à l'aise.

- Est-ce bien la vérité ? ajouta t-elle non sans jeter un regard noir à l'homme à ses côtés.

Décidant de ne pas mentir, et ma curiosité prenant le dessus sur ma peur, je demandai alors :

- Je me s-souviens seulement du mot « Clandestins »... puis-je savoir qui ils sont ?

La lieutenant me scruta un instant avant de chuchoter quelque chose à l'homme qui nous avait interrompues.

- Officier Smith, [...] chercher [...] hommes [...] avant que [...] doit partir d'ici [...], sont les seules bribes de phrases que mes oreilles parvinrent à intercepter.

Il sortit alors aussi vite qu'il était entré et la lieutenant ouvrit un tiroir de son bureau, et avant que je n'ai pu m'interposer, elle me ligota les mains et mit devant mon nez ce que je compris être un mouchoir avec du chloroforme, un peu trop tard malheureusement.

- Vous en savez déjà trop, crus-je entendre avant de basculer dans le néant.

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Je suis vraiment désolée pour toute cette attente, mais j'avais vraiment du mal à trouver le vrai fil conducteur de l'histoire... Mais maintenant c'est bon, je crois que je le tiens !

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Hidden [En Pause]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant