18-Souviens-toi

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Poudlard était toujours aussi beau, toujours aussi majestueux perché sur sa montagne. Il semblait la regarder de haut, et pendant que les élèves rentraient en classe Victoria se laissa aller à ses souvenirs qui vivaient dans ce château, au fur et à mesure qu'elle progressait dans les couloirs tortueux de Poudlard.

Elle s'était, une nuit, baignée dans le lac noir avec tous ses amis ; Elana, Evans, Livahna, John, Rosamund et Regulus bien évidemment. Narcissa était venue les rejoindre en cachette, passant par les passages secrets reliant le 12square Grimmaud à Poudlard. Tous avaient ris comme des fous, profitant de leur dernière soirée à l'abri de la guerre. Certains d'entre eux avaient, déjà à l'époque, la marque des Ténèbres gravée dans leur peau. Certains par choix, d'autres non.

Victoria se mit à ricaner en repensant comment avait fini la soirée, Evans s'était fait suspendu en l'air par les tentacules du calmar géant qui s'étaient accrochées à ses chevilles. Tous les sorciers présents avaient unis leur magie et leur ruse pour que le calmar veuille bien lâcher leur ami sans faire de bruit. Même si ils supposaient que Dumbledore les avait vu sans rien dire –heureusement pour eux. Si jamais Slug avait su ils auraient surement étaient collés jusqu'à la fin de leur vie.

Victoria aperçu par une fenêtre la forêt interdite...le lieu où Regulus l'avait embrassé pour la première fois. Ils étaient tous les deux allé à l'intérieur pour récupérer une feuille de Tragarot –ils avaient perdu celle que leur professeur de potion leur avait donné et ne voulant pas se faire punir ils avaient décidé d'en chercher une autre sans rien dire à personne.

Mais cette expédition avait mal tournée, des araignées monstrueusement géantes les avaient poursuivi pour, d'après elle, « les manger afin de leur alléger la conscience de les avoir déranger », elles pensaient apparemment faire un geste charitable. Les deux jeunes sorciers avaient courus à en perdre haleine, jetant des sorts à l'aveugle espérant toucher une des créatures. Finalement les araignées avaient laissée tomber et les deux jeunes gens avaient trouvé, au beau milieu de cette forêt, un point d'eau où ils avaient décidé de soigner leurs égratignures.

Victoria avait senti le regard de Regulus, lui brulant la peau alors qu'elle essuyait son bras du sang qui coulait d'une des entailles que le jeune homme s'était fait. Elle n'avait pas réagis –la sorcière était très forte pour jouer au  « je n'ai-rien-vu-je n'ai-rien-entendu », et avait continué à le soigner en silence. Alors qu'elle commencé à se retourner pour lui dire qu'ils devraient rentrer au château Regulus l'avait prise contre lui et avait, sans prévenir, déposé ses lèvres sur les siennes. Doucement comme si rien ne pressait, comme si de toute façon le temps s'était arrêter autour d'eux, que rien ne pourrait jamais briser cet instant si beau à leurs yeux. Ils étaient restés longtemps l'un dans les bras de l'autre, puis les souvenirs de Victoria devenaient flous à partir de ce moment-là. Ils étaient rentrés chacun dans leur dortoir et le lendemain matin s'étaient embrassé au petit déjeuner sous les yeux surpris de leurs amis et des élèves de Poudlard en général.

Victoria passa devant la bibliothèque ; son havre de paix de ses années à Poudlard. C'était aussi ici qu'elle avait fait la connaissance de Regulus. Tous deux ne se connaissaient que de vue, le jeune homme étant « Le Prince des Serpents » et la jeune fille une élève lambda, quand le sorcier l'avait intercepté alors qu'elle allait sortir de l'antre des livres pour lui demander si elle pourrait le prévenir quand elle aurait fini son livre afin qu'il puisse à son tour l'emprunter. Etonnée Victoria lui avait demandé si il connaissait ce recueil de poèmes, ce à quoi il lui avait répondu que L'heure exquise de Paul Verlaine était son préféré. Bien sûr elle n'en avait parlé à personne, assez intelligente pour savoir que Regulus ne devait pas avoir le droit de lire des poètes moldus.

La bibliothèque était ensuite devenue le lieu où ils se retrouvaient après les cours, c'était devenu leur lieu.

Victoria ravala ses larmes et se dirigea vers les cachots.

ta dákrya mas épnixanOù les histoires vivent. Découvrez maintenant