Chapitre 0

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Bunnyx, alias Alix Kubdel, avait pour vilaine habitude de compter les victimes.

En tant que super-héroïne, la mort faisait partie de ce qu'on appelait les risques du métier. Elle était inévitable – d'autant plus que les supers-vilains envoyés par le Papillon devenaient plus forts au fil des années. Ladybug pouvait tout réparer ; mais parfois, certaines choses étaient au-delà de toute réparation. Des personnes, mais aussi des familles déchirées par des disparitions. C'était rare – mais ça arrivait.

Depuis, Bunnyx comptait. Pour ne pas oublier les noms, les visages, et pour savoir de quel vilain il fallait se méfier s'il se faisait akumatiser à nouveau. Jusqu'à présent, Bunnyx pouvait se vanter d'avoir des comptes extrêmement bas, consignés dans un petit carnet logé dans une poche de son costume.

Climatika : 3 victimes. Monsieur Pigeon : 2 victimes. Super-Hulkator : 5 victimes. Le tout étalé sur cinq ans. Oui, elle et l'équipe de super-héros dirigée par la Ladybug du futur, qui lui avait confié son Miraculous, pouvaient être fiers d'eux. Le petit carnet de Bunnyx était bien vide, même en comptant toutes les réalités alternatives qu'elle avait créé en voyageant dans le temps.

Pourtant, sur le peu de pages noircies de ce carnet, il y avait une page que Bunnyx ne consultait jamais.

Il s'agissait d'évènements avant que Marinette – enfin, Ladybug du futur – ne lui confie son Miraculous. Ce super-vilain n'avait agi qu'une fois, dans une autre ligne temporelle.

Si Bunnyx ne consultait jamais cette page, c'était purement et simplement parce qu'elle n'en avait pas besoin. Le nombre de victimes était gravé dans sa mémoire.

Sept milliards huit cents millions trois cent mille vingt-quatre victimes. En une seule fois.

Seule Bunnyx était là pour se rappeler de cette réalité alternative où il avait détruit le monde. Seule Bunnyx était là pour le garder enfermé dans cette réalité alternative.

Jusqu'à ce jour-là.

« Il s'est échappé. »

Debout dans son terrier lui permettant de voir tous les portails temporels dans lesquels elle pouvait voyager, Bunnyx, son carnet décomptant les victimes à la main, tourna la tête.

Elle écarquilla les yeux en entendant sa propre voix, mais pas parce qu'elle était surprise de se voir elle-même, surgissant d'un trou temporel. Bunnyx était partout ; ou plus précisément, n'importe quand. En créant des boucles temporelles, elle créait des doubles d'elle-même, qui évoluaient dans leur propre réalité. Chacune vivait une vie légèrement différente. Telle Bunnyx avait fini par devenir professionnelle dans le skateboard, une autre avait les cheveux teints en verts – il y avait même une Bunnyx qui s'était mariée avec Chloé. Chloé !

Non, si Bunnyx avait sursauté, c'était parce qu'elle, comme toutes les autres Bunnyx des autres boucles temporelles, évoluaient selon le principe de ne jamais interagir les unes avec les autres, pour ne pas perturber le cours du temps.

Sauf en cas d'extrême urgence.

« Quand ? fit Bunnyx.

-Il est passé par mon terrier quand je suis passée vérifier comment il se portait. Je suis désolée. » murmura son double.

Sept milliards huit cents millions trois cent mille vingt-quatre victimes. Le chiffre résonnait encore dans l'esprit de Bunnyx alors qu'elle se tournait vers les milliers de trous, dirigeant chacun vers différentes époques, différentes lignes temporelles.

Une véritable bombe atomique en liberté, quelque part dans le temps. Bunnyx n'osait même pas imaginer les conséquences s'il répétait ses actions quelque part dans l'histoire, là, maintenant, tout de suite.

« Il pourrait être n'importe où... dit-elle d'un air paniqué.

-Non, pas n'importe où. » répliqua son double.

Elle pointa d'un doigt parfaitement identique à celui de Bunnyx un trou temporel en particulier.

« Je peux me tromper, mais mon instinct me dit qu'il n'est pas passé par un terrier au hasard. Non, je pense savoir exactement où – ou plutôt quand – il se trouve. »

Un frisson parcourut la colonne vertébrale de Bunnyx lorsqu'elle comprit à quoi son double temporel faisait allusion.

Le seul endroit où Chat Blanc s'était jamais senti chez lui.

« Chez elle. »

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Je suis de retour avec de la fanfiction parce que j'aime écrire et la fanfiction est plus facile à écrire que les oeuvres originales quand la vie se fait difficile ! Bref, je suis de retour ! 

Cette histoire est née peu après la fin de Si Jamais j'oublie et j'ai été réinspirée par la sortie de la saison 4. Chat Blanc est un personnage qui apparaît peu, mais j'espère que vous l'apprécierez !

Merci de me lire !

Blanc comme neige - Miraculous LadybugOù les histoires vivent. Découvrez maintenant