Chapitre 10 ✔️

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Lorsqu'elle ouvrit les yeux, Mya se redressa et se demanda où elle se trouvait. Elle ne reconnaissait pas les lieux, rien. Elle toucha son front qui était douloureux et sentit une compresse froide posé dessus. Elle l'enleva aussitôt et la déposa sur le chevet qui se trouvait à côté du lit, puis les souvenirs affluèrent doucement. Sa petite promenade, sa rencontre avec ce bellâtre sur le banc près du lac. Oh bon sang... Ca y est, elle se souvenait de la petite lutte, il avait dût l'emmener avec lui, contre son gré qui plus est !

En même temps qui l'aurait suivit de son propre chef en comprenant que l'on se trouvait devant le plus grand schizophrène de tous les temps ! Sûrement pas elle, dire qu'elle lui avait facilité la tâche en s'assommant. Quelle idiote !

Restait à savoir où il l'avait emmené, si elle se fiait aux murs qui étaient en planches de bois, elle se trouvait dans une cabane, à moins que le décor de la chambre ne soit trompeur. L'ambiance de la pièce était chaleureuse même digne des milles et une nuit. De chaque part et d'autre du lit des sources lumineuses s'y trouvaient sous forme de champignons dorées et ce n'étaient pas les seuls décors insolites, comme cette guirlande de fleurs suspendu au plafond.

Mya secoua la tête et se la prit entre les mains. L'avait-on drogué ? C'était la pensée la plus logique qui l'avait traversé jusqu'à présent. Peut-être que tout ceci n'était qu'un piège pour berner l'esprit et déconcerter l'ennemi. Mais dans ce cas là, il fallait vraiment être machiavélique pour concevoir un plan aussi tordu que celui-ci. Cela voudrait dire qu'il avait prévu de la kidnappé et ce depuis bien longtemps, tout avait été programmé par avance. De quoi faire frissonner un bon nombre de personnes, surtout que soyons franc, Mallog était bel et bien connu pour n'épargner personne.

Mais que pouvait bien être son but ? Qu'avait-il l'intention de lui faire ? Il l'avait soigné, ça n'avait pas de sens ! Puis, il ne l'avait pas attaché ou je-ne-sais-quoi, tout cela la rendait perplexe.

Bien, que savait-elle de lui ? Physiquement, il ne ressemblait pas à ses créatures, il était loin d'être hideux. C'était sûrement la raison pour laquelle elle s'était laissé aborder par lui et s'était sentie en sécurité... Qu'elle le regrettait à présent ! Qu'est-ce qu'elle pouvait être naïve ! Il avait cramé sa couverture en une minuscule petite phrase et cela avait dû être intentionnel ! Il avait dût savourer la frayeur qui s'était propagé dans son corps. Mais que faisait-elle à débattre avec elle-même ? Le coup sur la tête avait dû être vraiment terrible ! Elle devait agir et vite !

Elle était seule, c'était déjà ça. Maintenant qu'elle y pensait, le silence était le maître de ces lieux, c'était une bonne nouvelle du moins pour le moment. Il fallait qu'elle établisse une stratégie, qu'elle trouve un moyen pour s'enfuir et le tout devait se faire sans bruit ou le moindre possible, ce qui n'était donc pas une tâche aisée. Par où allait-elle bien pouvoir sortir ? Il n'y avait que deux choix d'accès possible, la fenêtre en forme de losange ou la porte. Elle pouvait en supprimer une de suite ! Derrière la porte se tenaient sans aucun doute des gardes qui veillaient sur elle, il ne manquerait plus que l'autre accès soit condamner.

Elle se leva précautionneusement du lit et s'avança sur la pointe des pieds vers son échappatoire. Plus elle en approchait et plus elle se rendait compte qu'elle était en pleine forêt. On pouvait apercevoir des branchages à pertes de vue, génial, merveilleux ! Elle n'aurait pût rêver mieux, c'était formidable. On l'avait mise en garde à maintes reprises de ne pas y entrer et voilà qu'elle y était en plein cœur.

Malheureusement, sa surprise ne s'arrêta pas là, ça aurait été trop beau. Nom d'un chien ! Ils étaient perchés dans un arbre ! Elle arrivait à distinguer le sol qui était une bonne dizaine de mètre sous elle, si elle tentait de s'en aller par là, elle risquerait de tomber dans le vide et sa chute serait mortelle... Mallog avait décidemment soigneusement pensé à tout, il fallait reconnaître qu'il était futé voir très minutieux dans ce qu'il entreprenait.

L'héritière perdue d'ElyonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant