Chapitre 3 ✔️

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Se furent les rayons de soleil, qui réveillèrent Mya. Ses paupières s'entrouvrirent, agressaient par cette luminosité soudaine. Elle se redressa légèrement et se mît à observer les lieux. Ses yeux se posèrent sur la chaise près de son lit. Une chose était certaine, elle n'était ni dans sa chambre, ni seule. Un jeune homme blond y était assis, et de toute évidence, endormie, si l'on se fiait à la tête retombant, nonchalamment, sur sa poitrine. Il avait sûrement du guetter son réveil. Elle ne pu s'empêcher de le détailler attentivement. Il paraissait exténué avec des cernes marqués. Mais ce qui attira le plus son attention, fut l'étrange tâche sombre, au niveau de son torse. Était-il blessé ? Mya se sentit fautive, s'il n'était pas venu à son secours, rien de ceci, ne ce serait produit. Afin de ne pas le déranger, elle se remit à étudier la pièce.

Ainsi, après sa mésaventure, il l'avait emmené, ici, dans un motel. La couleur vert pâle des murs, les peintures murales, la télévision, le bureau au coin de la pièce et le petit réfrigérateur. Tout indiquait qu'elle n'était clairement pas dans une chambre d'hôpital. Étonnement, elle ne paniqua pas. Au contraire, sa présence la rassurait, et elle ne pouvait se l'expliquer. Étais-ce du au fait qu'il l'avait arraché la veille à une fin tragique ou étais-ce car il hanté ses nuits? D'ailleurs, comment étais-ce possible ? Mya s'était persuadée qu'il sortait tout droit de son imagination. Pourtant, le fait qu'il soit près d'elle en prouvait l'inverse. Trop de mystères entouraient cet individu. Elle tâcherait de les découvrir mais plus tard. Chaque chose en son temps.

Elle avait soif. Terriblement. En fait, sa gorge en était même douloureuse, comme si elle était déshydratée. Elle posa son regard sur sa table de chevet, et y vit l'objet de ses convoitises : une petite bouteille d'eau. Elle s'assit, et émit des gémissements car elle essayait vainement de s'en emparer. Son dos et sa gorge lui faisaient horriblement souffrir. Son compagnon de fortune, releva la tête subitement, et créa un mouvement de recul de sa part. Il examina la scène rapidement, puis la devança. Il prit la bouteille entre ses mains, la décapsula et la lui tendit.

Mya qui avait été surprise par ses gestes vifs, avait elle agrippé, par réflexe, le premier objet venu, sans prendre la peine de le regarder. Elle le maintenait en l'air, dans un geste de défense. Elle s'était sentie menacée mais la réaction de son acolyte fut surprenante. En effet, il la fixait amusé, et tendit les deux mains face à elle, pour lui signaler qu'il n'y avait aucun danger.

— Du calme ! J'ai juste voulu t'aider.

Mya fronça les sourcils, elle était sur ses gardes. Elle ne le connaissait pas. Elle hésita quelques secondes, puis s'empara vivement de l'objet de ses convoitises, avant de se désaltérer, heureuse. Cependant, son précieux bien, lui fut arraché des mains. Elle lâcha un son de frustration, et le foudroya, irritée. Qu'est-ce qui lui prenait, encore ?

— Ne bois pas trop vite ! Ne me regarde pas de cette façon, si j'avais voulu te faire du mal, je ne serais pas intervenu dans cette ruelle. Tu ne penses pas ? Et j'aurais encore moins pris la peine de te porter, jusqu'ici. Puis, entre nous, je n'aurais pas eu très mal avec ton cahier.

Mya décontenancée par ses dernières paroles, suivit ce qu'il pointait du doigt. Elle tenait dans sa main le carnet du chevet. Honteuse, elle ferma les yeux, s'insulta mentalement, et le reposa à sa place. Elle n'aurait jamais pu s'avérer menaçante avec ça. Elle avait du paraître bien bécasse. Il avait, au moins, eu la sagesse, de ne pas se moquer, ouvertement d'elle. Mya avait des questions plein la tête, et il était le seul à en connaître les réponses.

— Qui es-tu ? Qu'est devenue l'autre personne ? Pourquoi ne suis-je pas à l'hôpital ? Bon sang, il va falloir que j'aille au commissariat ! Pourquoi les policiers ne sont pas là ? Ils ne devraient pas recueillir mon témoignage ?

L'héritière perdue d'ElyonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant