Derek courait dans les bois, concentré sur son objectif. Il savait que les autres le suivaient, essayant eux aussi de se guider à leur odorat. Ils n'étaient plus très loin. La douleur dans leur corps devint plus intense, les obligeant à accélérer. Que leur avait dit Deaton déjà ?
- Stiles est le cœur de la meute. Il est celui qui vous réunis, que vous écoutez tous et qui vous réconforte. Sans lui, vous vous mettez en grand danger. Je parle de tomber dans une folie destructrice, voire de mourir. Vous devez le retrouver.
La situation était urgente. Pire, catastrophique. Car la meute ne savait pas de quoi elle serait capable si elle perdait Stiles. La seule pensée de le retrouver mort faisait sortir leur croc, et révélait leurs yeux. Son odeur était particulière, un brin sucrée, mais surtout, il sentait comme la rosée du matin un jour de soleil. Ce qui ne leur plaisait pas en revanche, c'était l'odeur de sang. Il y en avait beaucoup. Ils couraient depuis un moment et arrivèrent devant une vieille grange. A première vue, elle était déserte. Prudemment, ils entrèrent à l'intérieur. C'était vraiment vide, à l'abandon.
Pourtant, ils étaient sûrs que Stiles n'était pas loin. Ils retournèrent toute la paille, sans trouver quoi que ce soit. Lydia était trop paniquée pour se concentrer et aider. Elle était fébrile, et sans avoir besoin de le dire aux autres, ils comprirent qu'il ne restait plus beaucoup de temps. Ce fut Isaac qui trouva la trappe. Elle était bien caché sous de la paille. Ils n'attendirent pas plus longtemps et descendirent. Ils eurent l'impression de descendre des kilomètres sous terre. Les escaliers n'en finissaient plus, et Lydia était de plus en plus affolée. Soit Stiles allait mourir, soit il allait être liée à des fous furieux.
Enfin, ils déboulèrent dans un long couloir sombre et humide. Il y avait de nombreuses portes, qui donnaient toutes sur des pièces la plupart du temps vides, même si dans certaines se trouvaient de vieux instruments de tortures. Maintenant, ils couraient, défonçant les portes sans aucune délicatesse. Arrivés devant la dernière salle, ils se figèrent. Visiblement, ils venaient d'interrompre le rituel. Mais ce qui les mit hors d'eux, ce fut la vision de leur ami allongé sur une table, des larmes coulant sur ses joues, le corps mutilé. Du sang, des tonnes de sang coulaient sur le sol. Il était au bord de l'évanouissement.
Ni une, ni deux, ils sautèrent sur les personnes encapuchonnées, toutes griffes dehors. Ils ne faisaient pas de pitié. Pendant ce temps, Lydia et Isaac se débattaient avec les sangles et les cordes. Les nœuds étaient serrés, et ils ne voulaient pas faire de mal au brun. Ce dernier était sonné, et continuait de pleurer. Le rituel n'était pas achevé, alors les membres de la secte n'avaient encore aucun pouvoir. Ce fut rapide de les éliminer, jusqu'au dernier. Le silence retomba, et ils foncèrent autour du brun. Ses blessures étaient graves, il fallait l'amener à Deaton. Il ne disait rien, sa voix était bien trop faible. Derek était l'alpha, il s'approcha et le prit délicatement dans ses bras. Isaac lui caressa les cheveux pour le rassurer, car il tremblait violemment. Il ne semblait pas les reconnaitre, ou alors il était toujours en état de choc.
- Chht, tout va bien, murmura Malia. C'est fini maintenant, plus personne ne te fera de mal.
Le retour fut plus long et plus compliqué. Dans l'urgence, ils étaient venus à pied, mais maintenant, ils portaient Stiles, et veillaient à ne pas le blesser ou à trop le secouer. Ils arrivèrent à la clinique, où le vétérinaire semblait les attendre. Il piqua une aiguille avec un puissant sédatif pour endormir le jeune homme, qui se crispa. Puis, son souffle devint régulier, et ses paupières s'alourdirent. Il ressemblait à un enfant. Deaton n'y alla pas par quatre chemins. Il prit une lame et entailla le poignet de Derek.
- Ton pouvoir de guérison va l'aider.
Et en effet, les blessures commençaient déjà, bien que très lentement, à se refermer. Cela prendrait encore quelques heures pour qu'il soit complètement guéri, mais il était stable. Deaton demanda à chaque loup de rester avec lui, pour qu'il se sente inconsciemment en sécurité. Des heures plus tard, le brun ouvrit les yeux. Il ne pouvait pas bouger tout seul, son corps avait encore besoin de repos. Au moins trois jours avant qu'il ne retrouve l'entièreté de ses capacités.
Derek lui fit son plus beau sourire, et lui caressa les cheveux tendrement. Les autres s'étaient tous endormis. Ils étaient encore à la clinique, mais ce n'était pas important. Le loup l'aida à se redresser, le tenant fermement pour ne pas qu'il se fasse mal. Stiles avait des cernes sous les yeux, et quand il se rappela ce qu'il s'était passé, des larmes roulèrent sur ses joues. Faiblement, il tira sur le t-shirt de Derek, qui se rapprocha et le prit dans ses bras. Le voir dans cet état de confusion était affreux pour lui.
Il voulut parler, mais seul un faible son très aigu sortit de sa bouche. Stiles se massa la gorge, ses pleurs redoublant.
- Tu ne pourras pas parler avant quelques jours, mais ce n'est rien.
Stiles cacha sa tête dans le cou de l'alpha. Il était heureux que les autres l'aient retrouvé à temps. Il finit par se calmer, pour ne pas réveiller tout le monde. Derek dépsa un tendre baiser su son front, comme un grand-frère le ferait, et le prit dans ses bras. Maintenant, ils pouvaient rentrer au loft, pour prendre soin de lui. Il réveilla les autres, et ils rentrèrent chez eux.
Stiles était comme une poupée de porcelaine. Tout le monde faisait bien attention à lui, on ne le lâchait plus d'une semelle, et on le couvrait d'amour et de tendresse. Il n'allait pas dire non, il se sentait bien avec la meute. Il passat ses journées dans le canapé, entouré dans plusieurs couvertures, dans les bras d'Isaac, de Lydia et des autres. Il avait retrouvé sa voix, mais elle était encore faible. Selon Deaton, il avait faillit s'arracher les cordes vocales.
Il serait sûrement encore en danger, d'autres monstres feront apparition, et il y aurait encore de nombreux combats à mener, mais à cet instant, Stiles sen fichait : il était entouré de sa famille, et ne comptait pas partir. Et puis, même si pour l'instant, tout semblait calme, cela ne durerait pas. Stiles et Derek aimaient trop se taquiner, pour voir qui craquera le premir. C'était bien trop amusant.
- STILES !!! hurla Derek depuis sa chambre.
- Oui ? répondit innocemment Stiles en riant sous cape.
- Pourquoi je viens de retrouver une photo de toi à moitié nu dans mon armoire ?!
- Oups ?
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Une faë (Stiles et la meute)
FanfictionStiles ne voulait pas devenir loup-garou. Il était fier d'être humain, et il imaginait déjà sa vie après Beacon Hills. Mais tout ne se passe pas toujours comme prévu.