Une faë (Stiles et la meute)

Chapitre 5

Stiles n'arrivait pas à voir ce que leur montrait Peter : les loups étaient tous regroupés autour du plan de travail et leurs carrures imposantes ne laissaient aucun espace. Apparemment, l'oncle avait trouvé des informations sur les faës, leurs rôles et touti cuanti. Parce que bon, c'était bien de beau de savoir voler, mais Stiles était persuadé qu'il avait une autre fonction, un peu comme Lydia qui prédisait la mort. Mais oui ! Silencieusement, il s'éleva de plusieurs mètres en l'air, et en hauteur, put voir ce qui intéressait tant les autres. C'était un livre où se trouvait un dessin en noir et blanc d'une armée de faës. Leurs yeux devait briller très fort, puisque sur l'image, ils étaient entièrement blancs (sûrement une bavure de l'imprimante).

Apparemment, il y avait eu une guerre, car on voyait beaucoup de morts. C'était très réaliste. La voix de Peter le mit dans l'ambiance, et Stiles eut l'impression d'être plongé dans le livre.

- Les faës sont très puissants. Avant, ils étaient nombreux, et ils prenaient soin de la Terre. Mais il y a une vingtaine d'années, une terrible guerre a éclaté.

Peter tourna la page, montrant deux groupes sur le point de se battre.

- Il existait une vieille légende qui disait que le sang des faës rendait immortel. Les chasseurs, non content de voir les leurs décimés par des créatures surnaturelles, ont cherché à s'approprier ce pouvoir. Comme vous vous en doutez, les faës étaient des êtres pacifistes, qui n'avaient jamais eu à se battre. Ils ont perdus rapidement, et se sont fait décimés.

C'était passionnant et en même temps terrible.

- Aujourd'hui, ils sont tous morts. Il n'existe qu'une seule faë, et il s'agit de notre ami Stiles.

Stiles trouvait une consolation dans toute cette histoire : il restait unique par rapport aux autres. Mais si les chasseurs apprenaient son existence, il serait en grand danger. Bah, chaque chose en son temps.

- Prenaient soin de la Terre, c'est-à-dire ? Ils faisaient pousser des fleurs ?

Tout le monde sursauta, ne l'ayant pas remarqué au-dessus de leurs têtes. Stiles faisait la moue. Quand Isaac tenta de lui attraper les chevilles, il s'éleva hors de portée. Les autres étaient stupéfaits qu'il arrive à le contrôler si vite. Deaton souriait, fier du jeune homme. Il fallait dire qu'il avait toujours apprécié le brun, pour son intelligence et sa loyauté à toute épreuve. Quelque part, il était certain qu'il ferait de grandes choses un jour. Allison commença à préparer le repas, et Stiles en profita pour se rapprocher de Jackson, Scott et Isaac. Il riait déjà sous cape.

- Eh, regardez ! chuchota-t-il.

Il alla prendre un œuf dans le frigo, ainsi qu'une bouteille d'eau et de la farine. Puis, il s'approcha par derrière de Derek, qui discutait avec Peter. L'oncle était toujours d'accord pour faire une blague à son neveu, alors il ne dit rien, et garda un visage neutre. En deux temps trois mouvements, Stiles écrasa l'œuf dans les cheveux de l'alpha, bien vite suivi de l'eau et de la farine. Immédiatement, il s'éleva jusqu'au plafond, où il était en sécurité.

- STILES !!! hurla Derek.

- Oui ? demanda innocemment ledit Stiles.

- JE VAIS T'ETRIPER !!!

- Faudrait déjà que tu m'attrapes, le provoqua le brun.

Les autres étaient morts de rire, ce qui n'aidait pas Derek à se calmer. Oh oui, il allait lui faire la peau à cet hyperactif de malheur. Il se rendit dans la salle de bain afin de se changer, et de se nettoyer, et ressortit tout propre. Stiles ne se risqua pas à descendre de son perchoir : il était assis sur le haut d'une armoire, en tailleur. Mais son ventre criait famine, et après deux heures, alors que Derek était occupé dans le salon, il chipa une assiette qu'Allison lui avait mise de côté.

- Stiles c'est quoi dans ton cou ? demanda Scott.

- Hein ?

- Bah, la marque là. Tu t'es cogné ?

Stiles regarda, et vit la trace violette sur sa clavicule. Il rougit d'un coup, et avec sa nouvelle apparence, il était à croquer. Il balbutia et posa pied à terre, pour mieux s'observer. Derek souriait malicieusement, sa revanche avait sonné. Il se glissa derrière le brun, l'enlaça et posa ses lèvres sur sa nuque. Stiles se mordit les lèvres à sang pour ne pas gémir, toujours aussi rouge. Et cela faisait marrer Jackson.

- Vous devriez l'entendre la nuit, rit Derek. Il en demandait toujours plus, et il était extrêmement bandant, soumis.

- Ce n'est pas... on n'a pas ! Lâche-moi !

- Pourquoi baby boy ? Tu n'étais pas si timide cette nuit.

Stiles voulait s'enterrer dans un trou pour y disparaitre à jamais. Et les autres qui riaient à gorge déployées. Il se laissa entrainer par Derek sur le canapé. Ils décidèrent de parler d'autre chose, Stiles faisant une petite sieste. Il les écoutait, mais ne participait pas trop à la discussion. Enfin, les autres rentrèrent chez eux en se donnant rendez-vous le lendemain pour une bonne séance d'entrainement. Peter et Isaac allèrent faire le repas, il fallait dire que l'ancien psychopathe était un vrai cordon bleu. Et Cora était sortie on ne sait où, probablement dans un bar.

Ils ne s'en étaient pas rendu compte, mais toute la journée, Stiles était resté assis sur les genoux de Derek, calé contre son torse. Et les deux semblaient si bien, si calmes. Derek faisait des gestes apaisants sur son bras, s'en vraiment y faire attention, et Stiles avait un sourire aux lèvres. Et les fleurs dans le vase étaient de nouveau resplendissantes.