Chapitre 23

703 46 25
                                    

PDV Extérieur

Le soleil filtrait dans la pièce. Les volets étaient restés ouverts la veille, plongeant la chambre dans la lumière. Une jeune femme aux cheveux blancs en bataille dormait sur le lit. La lumière lui tombait sur la tête et elle grogna en entendant son téléphone sonner. Elle ouvrit les yeux, fatigués malgré le sommeil, et se leva en balançant ses bras, réalisant que son téléphone était tombé par terre, trop loin pour l'atteindre. Soupirant, elle se leva.

En se mettant sur ses jambes, elle retomba au sol, réalisant qu'elle était tombée à cause de sa blessure à la jambe gauche, infligée par un homme barbu la veille avec un couteau. Elle se recroquevilla, repensant à la soirée tragique.

- J'ai... J'ai tué des gens. Elle regarda ses mains, tachées de sang sec, souvenir des coups de verre qu'elle avait enfoncés dans le ventre de son premier agresseur, se faisant des coupures au passage.

Elle resta un moment assise par terre, puis se décida à se lever pour nettoyer ses blessures, même si elles n'étaient pas désinfectées. Chaque mouvement lui faisait mal, mais elle avait ignoré la douleur, trop préoccupée par le choc d'avoir tué deux hommes. Sa nuit fut presque blanche, pensant déjà à l'entraînement du jour.

Elle lava ses blessures, sans désinfectant, puis enveloppa le tout dans un linge. - Ça fera l'affaire jusqu'à la pause de midi, se dit-elle. Elle consulta l'heure et se précipita pour ne pas être en retard. Elle enfila un pantalon noir et un maillot gris à manches longues, consciente qu'elle aurait chaud, mais elle devait cacher ses blessures. Les gants blancs fins cachèrent ses coupures aux mains. Elle ne prit pas la peine de coiffer ses cheveux, se contentant de les attacher en queue de cheval.

Enfin prête, elle descendit rapidement pour grignoter quelque chose avant de partir. Elle croisa Monsieur Rimshi.

- Bonjour Monsieur Rimshi.Le vieil homme lui sourit.

- Oh, d'accord ma petite, nous te rendrons l'argent en trop demain quand tu partiras.

- Non, gardez-le.

Elle se détourna, mais la voix de la femme de l'homme se fit entendre.

- Malia, tu vas bien ? Tu as l'air pâle. Tu n'as pas trop chaud comme ça 

- Oh non, ça va, j'ai juste mal dormi. Je n'ai pas trop chaud, je crois que je couve quelque chose, c'est pour ça que j'ai froid. Au revoir. Elle sortit de l'auberge.

Dehors, la chaleur la frappa, mais elle se dit qu'elle tiendrait jusqu'au soir. N'ayant pas pris le temps de manger, elle passa par une petite supérette et vola un paquet de biscuits ainsi qu'une bouteille d'eau.

Elle se mit à courir pour ne pas être en retard et éviter une rencontre désagréable avec le numéro deux de la brigade. En passant devant une maison, elle hésita à faire un détour pour ne pas croiser la bâtisse abandonnée, hantée par le souvenir des cadavres des deux hommes qu'elle avait tués. L'idée qu'ils soient encore là, allongés dans la chambre d'enfant, la fit frissonner.

- Et si quelqu'un trouvait les corps ? Son esprit s'emballa. Elle imagina être enfermée, attendant sa peine de mort. Elle réalisa qu'elle devait retourner ce soir pour cacher les corps, si ils étaient encore là.

Elle se concentra pour trouver le bon chemin et éviter d'arriver en retard. Elle soupira de soulagement en voyant l'entrée de la forêt, mais dut courir encore un peu, empruntant un chemin inhabituel. Elle s'arrêta, se rendant compte qu'elle n'avait même pas activé son Zetsu pour dissimuler son aura. Elle le fit avant de repartir à toute vitesse.

Elle arriva à la clairière où elle vit Feitan, assis sur un rocher, plongé dans un livre. Il leva les yeux en l'entendant approcher.

- Tu arrives un peu moins en avance que d'habitude

(en réecriture) Deux monde, un amour (Feitan x OC)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant