Chapitre 3

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Je regardais mon écran et décida de cliquer sur le le numéro inconnu.
Celui ci résonna pendant quelques secondes avant que quelqu'un décroche, et réponde avec une voix sombre "Oui, ici la morgue, je vois que vous nous avez rappelé Mr.Crowd, je vous ai appelez suite au tragique incident, nous demandons votre aide pour identifier les deux cadavres, si vous ne pouvez pas, nous devrons recourir à des méthodes comment dire, moins esthétique."
Face à cette déclaration, qu'ils avaient retrouvés deux corps et qu'ils se doutaient que c'était mes deux parents, ma gorge se noua dans une façon maladive et ne réussis qu'à opina que de la tête.
"Monsieur êtes vous toujours là ? Viendrez vous ?"
Me rendant compte qu'il me voyait pas je souffla exténué émotionnellement et hocha de la tête m'encouragent à répondre "Oui je viendrai.. Vous m'attendez pour quelle heure ?
-Le plus tôt possible.
-D'accord j'arriverai avant midi.
-Bien à plus tard Mr.Crowd."
Et avec ça il raccrocha comme un signal je m'affaisa contre le sofa et posa tout mon poids devant celui ci avant de ramener ma main droite sur mon visage et remarqua que des larmes coulaient le long de mes joues, un sanglot  échappa de ma bouche qui fut vite suivit d'autres tandis que je me recroquevillais sur moi même.
Je me rendis compte que je n'avais pas que perdu Bianca et Jules, non.. J'avais perdu un petit frère, une petite sœur, à cette réalisation un rire déchirant s'échappa de ma gorge, il ne semblait pas se terminer comme mes larmes qui rougissaient petit à petit mes yeux.

Voyant que restais avachi sur le sofa m'aiderait en rien je me leva de celui ci et partit dans ma chambre me couvrir de mon hoodie et d'une veste en cuir avant de quitter la maison.
Sur le chemin je défila le long de mes courts contacts et trouva les deux personnes que je cherchais et envoya un bref message au deux 'Je vous rappellerais plus tard, je vais à la morgue.'
Léa ne mit pas longtemps à répondre suivit de près par Tal.
Léa :On t' attendra à l'extérieur quand tu auras terminé.
Tal:On est là pour toi mec.
Moi: Merci, à toute à l'heure.
Après ces derniers mots j'éteignis mon téléphone et monta dans le bus menant à la périphérie du centre ville.

Après 20 minutes de bus, je descendis de celui ci et trouva rapidement le bâtiment recherché.
Quand je rentra dans le sombre building je vis plusieurs personnes passant des coups de fil, répondant avec des voix fermes.
Une tension uniforme régnait dans l'espace de travail.
Ne pouvant plus écouter toutes ces annonces je marcha vers le bureau de réception, une femme d'âge mur, les cheveux grisonnant tapait des informations sur son clavier à vive allure, son visage était dur et ses yeux sombre, un élan de sympathie m'envahit, quelle idée de travailler avec la mort à cette âge là, ça doit te plomber le moral..
Quand elle leva les yeux vers moi et qu'elle me vit elle plissa des yeux et demanda d'une voix curieuse mais ferme "Mr. Crowd?"
La boule de nœud refit surface au cœur de mon œsophage et de mon estomac, voyant que je répondais pas elle soupira exaspérée mais compatissante avant de continuer "Bien, Mr. Crowd, je sais que ces instants seront très durs, mais elles sont primordiales pour la reconnaissance de vos êtres chers.."
Je remarqua qu'elle s'était retenue de mentionner le mot..mort.
Je la remercia silencieusement et la dame continua en montrant d'un signe de tête un jeune médecin "Allez voir ce médecin, il va vous accompagner jusqu'à la chambre, bon courage et mes condoléances."

Sa phrase me donna envie de vomir, comme si elle était certaine de l'identité des cadavres mais je n'aurais  pas étais sincère si je disais que j'étais certain que je ne trouverai pas les dépouilles de mes parents adoptifs.
Comme si il avait entendu la conversation le médecin se tourna vers nous et marcha vers moi et me donna sa poignet de main "Docteur Kim, enchanté de vous rencontrer, même si ces circonstances ne sont pas idéales.."
Je lui rendis sa poignet de main la gorge toujours noué mais opina de la tête signe que je l'avais entendu.
Sûrement habitué à ce genre de réponse il ne s'attarda pas et déclara "Veuillez me suivre."
Ce que je fis, même si à chaque secondes passantes une envie de m'enfuir de ce cauchemar devenait plus fortes, insistantes.
Soudainement on se tenait devant la porte métallique, aussi froide que ce qu'elle renfermait.
Le docteur Kim, lui ouvrit la porte d'une telle simplicité comme si l'idée des cadavres croupissant dans des casiers ne le dérangeait pas 'Bien sûr que ça le dérange pas idiot il est médecin, et je paris qu'il y passe trente fois par jour.'
Je franchis la porte automatiquement  chaque pas se faisait plus difficile, l'idée de rebrousser chemin me tenaillait l'esprit qui m'implorait de le faire, je pouvais encore faire demi tour, denailler leur mort et jouer les mois, années suivants comme si ils étaient partient en vacances, que le bébé avait survécu, qu'il était devenu une jeune fille, garçon, car je savais que des l'instant ou je poserais mes yeux sur leur corps, je ne pourrais plus me mentir les évidences seront sous mes yeux-
Je n'eu pas le temps de plus y penser.

Docteur Kim se tenait devant une colonne de casier, il se mit face à moi, un casier nous séparant, il me regarda dans les yeux, je ne pus qu'hocher la tête priant juste à ne pas vomir sur la dépouille quand il ouvrit le casier, au début je ne vis que cadavre en partit carbonisé mais si je pensais à mon père, Jules je vis vite les ressemblances dans l'ossature, sa taille d'1m83.
Les larmes brûlaient mes yeux, je regarda ailleurs et vit une pochette dans sur le côté du lit rétractable, remarquant la source de ma curiosité malgré la dépouille.
Alors il prit le sachet avec ses gants chirurgicaux et sortit quelque chose, une gourmette que je reconnus entre mille, celle de son mariage, la réalisation me frappa violemment ma respriation s'accélèra tandis que le docteur rangea la caisse et vint mettre un bras sur mon dos et dit d'une voix empli de regret "Je suis désolé, que tu es à voir ça, ça doit être traumatisant pour un garçon de 15 ans.."
À cette déclaration je me retins de rire, 'si il savait..' mais le rire n'était pas là, mon père était mort et plus aucun doute que ma mère et mon futur frère ou ma future sœur aussi.
Kim reprit "Tu la reconnus pas vrai ?"
J'hocha la tête et croassa la voix roué "Oui, Jules Peterson.."
Kim me tapota le dos et me demanda d'une voix apaisante "On peut t'éviter de voir l'autre dépouille, mais dis moi, ta mère était elle enceinte ?
-.. Oui.."
Il hocha de la tête et m'intima la porte que je pris sans me questionner et la franchis sans regarder en arrière la dernière voix qui me vint à l'oreille depuis cette salle fut Kim qui sûrement au téléphone "Monsieur et Madame Peterson sont morts le 19 mai 2021.."

Je sortis de la morgue en trombe et fus soulagé et à la fois surpris de voir Tal et Léa en face de moi, Léa se jeta dans mes bras et souffla comme un mantra "Ne t'inquiète pas Al, tout va bien se passer, on est là, on est là.."
À ces mots les larmes coulèrent à flot le long de mes joues ma silhouette tremblait à chaque sanglot, je remarqua à peine quand Tal, se rejoignit à l'étreinte, j'enfoui ma tête contre le cou de Léa qui elle passait sa main dans mes cheveux, Tal lui sûrement un peu gêné et confut me tapota le dos en tout cas agréablement et marmonna en répétant de manière rassurante qu'il serait là pour moi.

Mais à ce moment, le vide était le seul sentiment qui me hantait et je sus que je devrais m'y habituer, à cette révélation mes sanglots prirent de l'ampleur prenant toute l'air de mes poumons tandis que les voix de Tal et de Léa se faisaient plus petite dans mes pensées, seul le grésillement du vide résonnait dans mes oreilles.








 

 

Dans les Noirceur des rues de Gotham [EN PAUSE] Où les histoires vivent. Découvrez maintenant