Chapitre 24

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PDV Malia

À l'entente de cette voix que je connaissais trop bien, je me retournai brusquement vers mon bureau. La surprise me frappa comme un coup de poing en découvrant Feitan, le numéro 2 de la brigade fantôme, confortablement installé sur ma chaise, un ours en peluche dans les bras, plongé dans un livre. Mon cœur fit un bond dans ma poitrine. Qu'est-ce qu'il faisait ici ? L'angoisse s'empara de moi à cette pensée.

— Feitan ! m'exclamai-je, ma voix trahissant ma surprise mêlée de peur. Qu'est-ce que tu fais dans ma chambre ?

Il leva lentement les yeux de son livre, l'air nonchalant, comme si sa présence ici était la chose la plus naturelle au monde. Je pouvais presque sentir l'ironie dans son regard.

— Je suis juste passé devant et je me suis dit que ça ferait plaisir de te faire un coucou, répondit-il, un sourire énigmatique sur les lèvres. Le tableau était si absurde : lui, avec son ours en peluche, plongé dans un récit, comme si rien d'autre n'avait d'importance.

Je ne savais pas si je devais rire ou fuir.

— D'accord, c'est fait. Tu peux y aller maintenant, je t'en prie. Je m'approchai de la porte, le cœur battant, mais je remarquai que le livre qu'il tenait était mon carnet de dessins.

— C'est mon carnet ! Ne le touche pas !

Je tentai de le lui reprendre, mais il leva le bras, oubliant qu'il ne faisait pas le poids face à moi. Dans un élan de détermination, je parvins à le récupérer, mais il agrippa mon bras droit, juste à l'endroit où je m'étais blessée. La douleur fusa à travers moi.

— Aïe ! Tu me fais mal !

Il ne lâcha pas prise, ses yeux se fixant intensément sur ma blessure. J'avais l'impression qu'il pouvait lire à travers moi.

— Comment tu t'es blessée ? demanda-t-il, l'inquiétude mêlée à une curiosité intense.

Je tentai de minimiser la situation, d'enfouir mes inquiétudes.

— Ce n'est rien, je suis tombée en m'entraînant, juste un petit accident avec un rocher, tentai-je de rassurer, tirant sur mon bras pour me libérer de son emprise.

Il ne semblait pas convaincu.

— Et tes mains ? continua-t-il, son ton se faisant plus pressant.

Je déglutis, consciente que je ne pouvais pas lui cacher plus longtemps l'ampleur de mes blessures.

— Euh, j'ai peut-être un peu écorché, mais c'est sans gravité. Tu peux me lâcher maintenant ?

Il tira encore sur mon bras, relevé ma manche et découvrit ma blessure, ensanglantée. Je vis l'inquiétude se transformer en désapprobation sur son visage.

— C'est ça que tu appelles "sans gravité" ? murmura-t-il, la colère et l'inquiétude se mêlant dans sa voix.

Je restai silencieuse, la honte me submergeant, tandis qu'il fronçait les sourcils.

— T'es blessée ailleurs ? demanda-t-il d'une voix ferme, comme s'il avait déjà décidé de ne pas me lâcher.

— Juste le bras et la main droites, lui mentis-je, espérant que cette fois il me croirait. Son froncement de sourcil se renforça alors qu'il relâchait mon bras, mais je pouvais sentir son regard pesant sur moi.

D'un coup, il agrippa le haut de mon pantalon. Je le fixai, horrifiée.

— Qu'est-ce que tu fais là ?!

— Tu ne veux pas me dire où tu t'es blessée, alors je vais le découvrir moi-même, déclara-t-il calmement, comme si cela allait de soi.

Mon cœur s'emballa. Je reculai, ne pouvant croire à la tournure des événements.

(en réecriture) Deux monde, un amour (Feitan x OC)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant