L'horcruxe oublié

Chapitre onzième

Dix minutes à peine que notre conversation était terminée que le petit groupe fit irruption dans la pièce. Ils avaient donc décidé de venir à la pause du midi. Druella prit la parole en premier.

- Hermione ! Tu es réveillée ! Je me suis inquiétée pour toi tu sais.

- Tu n'avais pas à t'inquiéter.

Abraxas enchaîna :

- Tu sais Hermione, ta peur de l'échec ne m'étonne pas de toi et comment tu peux avoir peur d'une chose qui n'existe même pas, c'est d'un ridicule.

- Tu as complètement raison mais bon on y peut rien ! lui répondis-je avec entrain et je rigolai à la fin de ma phrase.

Ils restèrent tous jusqu'à ce que l'infirmière les fasse partir car l'heure de reprendre les cours allait commencer.

Ils m'avaient complètement épuisée à parler, rigoler et se chamailler. Mais ce moment me fit beaucoup de bien après la discussion que j'ai eue avec Harry. Me rappelant de la conversation que j'avais eue avec celui-ci, mon visage afficha de la mélancolie. Je me disais que, la plupart du temps quand je pensais à mon passé, c'était lors de mes cauchemars mais sinon je n'y faisais même plus attention. Je m'étais habituée à être ici, comme si j'avais toujours vécu là. Maintenant, j'étais convaincue que ma vie était ici, que je pouvais en recréer une meilleure que celle d'avant, une nouvelle à cette époque ou juste faire en sorte que les choses changent et ne se passent pas comme elles ont été par le passé.

L'après-midi passa lentement, j'avais essayé de me rendormir mais sans y arriver. J'avais demandé un livre pour faire passer le temps. La fin des cours n'allaient pas tarder à sonner, l'infirmière me dit que je pouvais y aller après m'avoir rapidement examiné. Je pris mes affaires en vitesse, ramenées par Harry le midi, puis me dirigeai vers la salle commune pour rejoindre ma chambre et déposer mes affaires. Je regardai l'heure et vis que les cours étaient finis depuis très peu de temps ; ça n'allait pas tarder à grouiller d'élèves. Je n'avais pas envie de parler ou de croiser du monde, car je savais déjà que j'allais avoir des remarques et que les rumeurs par rapport à mes peurs avaient dû se répandre dans tout le château.

Je pris un livre et partis en vitesse vers la salle-sur-demande, qui était à l'opposé d'où elle était, là-bas j'étais sûre de ne voir personne. En y allant, je croisai quelques élèves ; me voyant, ils firent des messes basses entre eux, ce qui me fit aller encore plus vite. Je finis par courir dans le couloir. Ma gorge commençait à se serrer, j'avais du mal à respirer mais je ne pouvais pas m'arrêter. Tant qu'il y aurait du monde autour de moi je ne serais pas bien. Je ne réfléchissais plus, mon but était juste de fuir les regards et les moqueries de ceux que je croisais sur mon chemin. Je ne regardais même plus où j'allais, je ne savais même pas où j'étais finalement. Je trébuchai d'un coup au sol, je ne vis personne autour de moi, je devais être dans une partie isolée du château. Je n'avais même pas remarqué que mes joues étaient toutes humides, les larmes continuant de couler. Je restai au sol à pleurer. N'arrivant pas à reprendre mon souffle, je manquais de respirer. J'étouffais, mes pleurs continuant encore plus qu'avant. J'essayais de reprendre un minimum de souffle mais en vain. Jusqu'à ce que j'entende une voix qui me fit ouvrir grand les yeux.

- Respire, tu vas mourir sinon. J'ai pas envie de te reporter jusqu'à l'infirmerie deux fois dans la même journée, on pourrait croire que t'en fais exprès pour que je te porte.

Tellement désorientée, je n'avais même pas sentie sa présence. D'un coup, j'eus peur de ce qu'il pourrait me faire car je savais qu'il serait capable de me tuer sur le champ s'il le voulait et que j'étais en mauvaise position pour répliquer une remarque cinglante. J'essayai de me relever le mieux que je pouvais pour partir loin de lui. Sur tout le monde qui pouvait passer dans ce couloir, c'était tombé sur lui. La chance et le bonheur n'étaient toujours pas avec moi de ce que je voyais.