La vie ne nous fait pas de cadeau

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La tristesse n'est jamais une chose simple à vivre. Mais c'est un évènement faisant partie de notre vie, il faut donc vivre avec. La tristesse n'est simple pour personne, souvent nous parlons de la partager pour la rendre moins douloureuse, malgré cela, c'est une chose douloureuse que d'en parler. Je me souviens de la tristesse que j'ai vu dans les yeux de la France à la suite des attentats de 2015. Les yeux plein de larmes, la bouche emplie de mots de peur, le cœur serré de terreur, la vie de la France à l'arrêt. Le monde ne tourne plus, le temps s'est arrêté. La terreur hante Paris. Les sirènes aiguës des ambulances des pompiers résonnent dans la ville, tandis que le "la-ré" de la police et de la gendarmerie chasse les assaillants qui ne pensent qu'au bruit de la mitraille. Le SMUR et le SAMU arrivent le ton grave. L'uniforme du jeune bénévole, proprement rangé la veille, aggravait le ton de la situation. Personne ne sortirait propre de cette bataille, la survie des cadavres était abandonnée, malheureusement le pauvre orphelin ne le savait pas encore, il l'apprendra le lendemain en ne voyant les chaussures de ses parents placé à côté des siennes. La chaleur humaine disparaissait derrière l'odeur de la rivière rouge formée par la traversée de la sphère meurtrière. La panique générale, la France entière les yeux rivés vers le poste de télévision, séchant leurs joues en espérant ne pas voir dans la liste de nom, une connaissance. Le monde entier appris la nouvelle dans la nuit noir française. Le drapeau en berne, les cœurs lourds, l'uniforme proprement lavé des soldats blessés, la veuve éplorée, le médecin souffrant, rien n'est normalement constitué. La France se para de foulard noir.

L'expérience de la mort et de la grande tristesse commune n'est pas facile à vivre. J'ai essayé de me mettre à la place des psychologues et des soutiens psychologiques qui étaient sur place et je pense qu'à la fin de la journée, ils devaient être tous troublés, je ne sais pas comment nous pouvons leur parler et ne pas les troubler, cela me semble impossible. Ou c'est qu'ils ne sont pas humains.

La tristesse n'est pas une chose facile comme je le dis et le redis depuis le début, mais la vie n'est pas là pour nous simplifier la vie. Je crains même qu'elle complique les éléments de notre vie. 

La tristesse fraternelleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant