𝖲𝗍𝗂𝗅𝗅 𝖶𝗂𝗍𝗁 𝖮𝗇𝖾 "𝖬𝗎𝗋𝖽𝖾𝗋𝖾𝗋" | ʲⁱᵏᵒᵒᵏ

𝖢𝗁𝖺𝗉𝗂𝗍𝗋𝖾 4

《 Ne pas recevoir l'aide dont j'avais besoin m'a permis de n'avoir besoin de personne pour m'en sortir...》

Je traîne ma capture hors de ce quartier désert. Mon téléphone est à la maison et il me le faut pour appeler une voiture du commissariat et récupérer ce type. Cependant, j'ai bien du mal à le gérer, il ne fait que se débattre et cela ralenti ma marche. Je m'arrête une seconde, le prends fortement par les épaules et le retourne face à moi, lui lançant un regard des plus noir. Il me fatigue et je veux clairement qu'il le comprenne.

- Tu vas te calmer oui ?!

Lorsque je lui dis ces mots, il s'arrête de bouger. A cet instant, j'expire de soulagement pensant qu'il ai fini son cirque, mais ses yeux me fixent avec une profonde intensité. Il hausse un sourcil et esquisse un sourire qui transforme mon manque de patience en une colère qui se met à bouillonner partout en moi. Je fronce les sourcils d'énervement et enfonce mes ongles dans sa veste resserrant ma poigne.

- Pas tant que tu ne m'auras pas lâché.

Je laisse échapper un fort soupire et m'approche de lui. Surpris, il recule d'un pas mais se retrouve incapable de s'éloigner plus en raison de ma forte poigne. Suite à mon action, il affiche sur son visage un regard interrogateur et me demande :

- Quoi ?

Je lui souris et lui donne un coup au ventre histoire d'enfin le calmer. Il émet un petit gémissement de douleur tout en se penchant en avant. Je suis fier de mon coup, si c'est le seul moyen de le calmer je n'hésiterai pas à recommencer.

- Là tu es calmé ?

Il relève la tête et ne dis plus un mot n'ayant point perdu son regard froid ainsi que son expression de pierre qui ne m'intimide pas du tout d'ailleurs. Je le tourne et recommence à le tirer plus sèchement cette fois-ci tout en accélérant le pas. Nous sommes bientôt arrivés mais ce n'est pas pour autant que je dois baisser ma garde face à lui. C'est un homme dangereux et connu des services de police. Si Namjoon venait à apprendre que le Park Jimin capturé avait réussi à s'enfuir de mes filets, il ne me verrait plus comme leur meilleur enquêteur et serait capable de remettre cette dur affaire à un autre agent qui serait sans doute plus incompétent. Et, ça toucherait en plein cœur ma fierté.

- Alors c'est comme ça que vous agissez vraiment ? Arrêter un gars innocent même sans de réelles preuves ?

Je ne prête aucune intention à ses paroles, tous les criminels sont comme ça et puis, je n'ai qu'un seul but : le ramener au poste et le foutre derrière les barreaux. Malgré mon manque de réaction, il ne s'arrête pas là et continue son discours.

- Je vois, tu fais aussi partie de leur "plan".

Je m'arrête cette fois-ci, les yeux perdus dans le vide.

Quel plan ?

Qu'est-ce qu'il raconte ?

Je le retourne de nouveau en face de moi, intrigué. Qu'est-ce qu'il sait sur cette affaire ? A mon avis, pas grand chose mais pourtant il a réussi à attirer mon attention.

- T'es surpris que je le sache ? Vous n'êtes tellement pas discret dans vos petites affaires. Tous les agents absents ce soir-là alors que je suis un homme "dangereux". J'ai déjà vu des séries policières et je suis pas con, je ne me serais pas enfui s'il y avait eu du monde, on m'aurait déjà choppé sinon. Vous me dégoûtez ! Vous n'êtes même pas capable de faire votre boulot correctement.

Comment ça il n'y avait personne ?

Mais oui ! Il a raison, il n'y avait presque personne ce soir là, voir aucun agents. C'était la première fois qu'il n'y avait pas autant de monde, normalement les bureaux ainsi que les couloirs sont remplis de gens qui grouillent afin de finaliser leurs travaux, un commissariat est censé être toujours très rempli. Sauf que cette fois-ci, il n'y avait quasiment personne.