Chapitre premier

70 10 1
                                    

Je ne vais pas commencer mon récit par le commencement cliché de toutes les histoires, vous savez,

<je me réveilla heureuse et vis le présage d'une bonne journée, je sentais l'odeur des pancakes que ma mère préparais pour moi en bas, j'entendis les oiseaux chanter par ma fenêtre, je sortis de mon lit d'un bond et j'enfilai mes vêtement..etc...> je pourrais aussi vous dire que <je boucla mes beaux cheveux blond, maquilla mes jolis yeux vert, que mon corps est parfait, j'ai la bonne proportion de rondeur là ou il faut.> et ainsi de suite.
  Je peux faire ça pendant très longtemps mais ce n'est pas mon but.
  Et ce n'est pas moi.

En faite en ce moment, je suis dans les couloirs de mon lycée, à faire face aux regards de dégoût des autres élèves en face de moi, mais cela ne me fait rien.
Je suis un monstre, je le sais moi même et malheureusement, je m'en fiche, je ne pourrais vous dire à quel point j'aimerais pleurer ou être vexée par l'attitude des autres personnes envers moi, mais je ne peux pas.
  Je suis incapable de ressentir la moindre peine.

Paradoxal, vous allez me dire. Comme si je m'apitoyais sur mon sort alors que l'apitoiement est un sentiment.

Donc comme je le disais, je suis dans les couloir de mon lycée, ces couloirs froids et ternes.
  Les murs sont peints d'une peinture verte pomme délavée et écaillé au fil du temps, rendant le tout négligé et vieillot.
J'atteins finalement mon casier, et je l'ouvre après avoir tournée la clé dans le petit cadenas et je me regarda dans le miroir. Je remis en place mes cheveux rouges écarlates, et pris mes cahiers multicolores de l'heure suivante.

En classe je me place sur la rangée du milieu et pose sagement et lentement mes affaire sur la petite table individuelle délabrée en face de moi. Je commence à suivre le cours, c'est un cours de philosophie. Sûrement ma matière préférée.
  J'écoute attentivement et note à peu près tout ce que raconte l'enseignant à la vitesse de l'éclair sur mes cahiers.

***

C'est l'heure du déjeuner et comme à mon habitude depuis maintenant trois mois de terminale, et donc dans ma troisième année de lycée, où tout les jours se ressemble, faisant face au même remarques et regards de peur ou de méfiance envers ma personne, je me place à une table tout au fond du réfectoire, sans personne pour me gêner dans ma petite vie de psycho bien rangée
  À ce moment là je pourrais aussi vous dire que < Je suis une petite intellote timide à manger toute seule dans mon coin seulement pour réviser > mais non, si j'ai dit "ma petite vie de psycho bien rangée" je tentais tout simplement d'expliquer que j'ai mes habitudes à moi vraiment particulières –que l'on pourrait appeler TOC autrement. Et que je ne supporte pas que l'on viennent me déranger dans ces moments là.
Mais bien-sur dans un lycée publique comme celui-ci, rare sont les moments où mes habitudes sont satisfaites.
La place où je m'assoit d'habitude est déjà prise par une fille nommée Marianne et sa bande de copines hypocrites, comment est-ce possible qu'autant de personnes soit comme ça ?
Je veux dire, regardez toutes ces filles superficielles et hypocrites entre elles, je ne pourrais pas rester plus de deux minutes avec des personnes comme celle-là, je préfère les éviter, pour ne pas avoir à manger à la va-vite.

J'essaye donc de passer à côté d'elles avec un air naturel en me tenant bien droite et en tenant mon plateau de mes deux mains crispé, en ne les regardant pas le moins de monde, en espérant qu'elles ne me remarquent pas.

En vain.

  Je crois bien qu'elles avaient fait exprès de s'assoir là pour me voir arriver d'un moment ou un autre, en ayant remarquées que c'était la place ou je m'installais tout les midi maintenant.

PsychopatheOù les histoires vivent. Découvrez maintenant