Cela faisait plusieurs heures qu'elle était là, allongée sur ce lit les paupières closes et depuis tout ce temps, il était resté à ses côtés. Il ne savait pas pourquoi il avait eut ce terrible besoin de rester auprès d'elle. L'homme d'affaires se passa une main sur le visage pour tenter de se soustraire à la fatigue qui l'avait gagnée une heure plus tôt. Il se leva et arpenta la pièce du regard. Depuis toute son enfance, il avait ce dégoût pour cet endroit où les gens que vous aimez perdent la vie, cet endroit où une personne indifférente à votre détresse vient vous annoncer la mort d'un être cher à votre coeur et surtout là où les cris de douleur résonnent. Il détestait au plus haut point cet endroit qui est selon lui maudits. Il n'avait pas construit cet établissement par envie, il l'avait fait pour respecter une vieille promesse faite à une personne très importante pour lui. Extirpé de ses songes par la sonnerie de son portable, Frédéric se saisit de l'appareil et le porta à son oreille après lui le nom qui y était affiché.
《- pourquoi m'appelles-tu à une heure aussi tardive?
- et bien, il y a un léger problème, un petit malin s'amuse à détourner certains fonds de l'entreprise et...
- qu'est ce qui se passe Antonio ? Demanda le grec.
- rien mi amigo, le rassura maladroitement son ami.Frédéric n'était pas dupe, il connaissait trop Antonio pour savoir qu'il ne l'appellerait jamais pour régler ce simple problème, alors que lui même pouvait le faire rapidement et surtout efficacement.
- Antonio, insista le milliardaire.
- il a réussi à s'échapper, lâcha finalement son interlocuteur, il l'a retrouvé et l'a menacé. En ce moment elle est en état de choc elle a réussi à me contacter à temps pour que je vienne... je...
- occupe toi d'elle et tiens moi au courant en ce qui le concerne j'en fais mon affaire.
- d'accord Fred... merci》Frédéric raccrocha et poussa un long soupir. Il baissa les yeux sur la montre accrochée à son poignée et remarqua qu'il était déjà minuit. Soudain, il se rappela que l'amie de sa belle endormie lui avait dit qu'elle devait repasser à cette heure là. Il posa son regard sur la jeune femme, se rapprocha d'elle et pencha son visage près du sien. D'une main légèrement tremblante, il caressa tendrement la joue de Lucia et rien qu'à la douce sensation de sa peau sous la pulpe de ses doigts, il sentit une agréable chaleur se répandre dans son ventre. Ses yeux dérivèrent un instant sur ses magnifiques lèvres rouges, s'imaginant les embrasser et y ressentir ce petit goût de cerise.
L'homme d'affaires secoua rapidement la tête pour chasser cet étrange envie qu'il ressentait de commettre cette folie. Il se redressa et sortit de la chambre.
Mains dans les poches, il marchait dans les couloirs de l'établissement afin de rejoindre la sortie, mais il fut arrêté par une rousse.- monsieur Haros, l'appela t-elle en allant vers lui.
-mademoiselle Erickson.
-je voulais vous remercier pour Lucia.
- vous n'avez nullement besoin de me remercier, ce fut un plaisir de l'aider.Cassandre lui souria gentiment.
- j'allais oublier, pouvez vous me prévenir dès que votre amie se réveillera, s'il vous plaît? Voilà ma carte, dit il en lui tendant la carte.
La rousse s'en saisit et l'assura qu'elle allait le contacter une fois Lucia réveillée.
Frédéric la remercia et s'en alla prestement.Cassandre se dirigea vers la chambre de son amie, elle avait eu de la chance que ce soit le grand Frédéric Haros le propriétaire de l'hôpital ou sinon elle aurait dû attendre le lendemain matin pour voir sa tendre amie. Arrivée devant la porte, elle ouvrit cette dernière et pénétra dans la pièce. Elle alla s'asseoir près de son amie et l'observa jusqu'à ce que la fatigue eut raison de la belle rousse.
Tout était blanc autour d'elle, elle marchait sans trop savoir où elle allait, tout ce qu'elle voulait c'était voir son petit rayon de soleil.
- Lucia!
La jeune femme se retourna instantanément vers cette petite voix qu'elle reconnaissait parfaitement.
-Lucas, murmura t-elle.
-Lucia t'es où?Comment ça où elle était? Elle était juste là devant lui. Mais ce qui l'intriguait aussi c'était le fait qu'il l'appelait par son prénom.
-mais...mon ange je suis là, dit-elle en marchant dans sa direction.
- Lucia...j'ai peur, t'es où? Répéta Lucas tout en commençant à pleurer.La jeune femme tendit son bras afin de le rassurer et lui dire qu'elle était là, mais à peine l'a t-elle effleuré qu'il disparu.
-Lucas,l'appela Lucia ,mon ange revient.
La panique la submergea complètement et tout devint noir autour d'elle.
Elle se redressa brusquement la respiration haletante, les yeux grands ouverts. Elle porta sa main vers son coeur comme si ce simple geste arriverait à calmer celui-ci.
-Lucas...
-Lucia! S'écria la voix de Cassandre.La jeune femme se tourna vers la rousse.
-bordel t'es réveillée, s'exclama t-elle heureuse.
Après ces paroles, elle l'a pris directement dans ses bras.
-Lucas, dit elle en repoussant légèrement Cassandre.
- Lucia, il va bien ton petit ange. L'opération c'est très bien déroulée.
-je veux...le voir.
-pas maintenant ma belle, il est encore tôt et je doute que Lucas soit éveillé à six heures du matin, je vais appeler un docteur je reviens.En moins de deux, elle avait disparu.
Lucia se rallongea et ferma les yeux.
Elle devait absolument se rassurer, voir si il allait bien, si il était toujours là.Avec difficulté, elle se leva de son lit et s'appuya contre le mur pour se déplacer.
Elle ouvrit la porte et regarda de gauche à droite avant de sortir.
Il était encore tôt et il n'y avait pas grand monde, elle en profita pour aller rejoindre Lucas.Après une trentaine de minutes elle réussit enfin à atteindre la chambre du petit garçon.
Elle y entra, puis soudainement son coeur se fit plus léger qu'à son réveil. Il était là, endormi serrant sa peluche dans ses petits bras.
Elle voulut faire un pas vers lui mais ses jambes cédèrent sous son poids.
Elle essaya de se lever en vain. Ces traîtresses venaient vraiment de la lâcher.-mais merde.
Elle se décida à ramper vers lui.
Certes elle avait un peu de mal à le faire mais y est tout de même arrivée. Une fois près de lui, elle souria, puis s'adossa contre le mur. Elle ferma les yeux épuisé par tous ces efforts et se laissa emporter par Morphée.
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Un amour à la grec
RomanceLucia voulu mettre fin à ses jours en se laissant couler dans la mer. Mais un mystérieux inconnu l'en empêcha et décida de la recueillir pour la nuit. Hélas en découvrant que la personne qu'elle côtoyait n'était nul autre que le puissant et ténébreu...