chapitre 4

54 5 0
                                    

Voilà près de trois malheureux jours qu'il ne l'avait pas revu. Cette sublime créature tout droit sorti des contes de fées ne quittait pas ces pensées. Frédéric laissa le dossier qu'il ne cessait de lire sur la table et se leva pour admirer la vue que lui offrait son building sur New-York. Ces pensées divaguèrent sur une brune aux iris d'un vert émeraude éclatant. Il avait tout tenté pour l'oublier mais son doux visage l'accaparait.
La porte de son bureau s'ouvrit subitement, sans même se retourner Frédéric savait qui venait d'entrer.

- l'on ne t'a jamais appris à frapper avant d'entrer Antonio, s'exclama le milliardaire en se tournant vers le nouvel arrivant la mine sévère.
- c'est ainsi que tu reçois tes amis Fred.

Frédéric grogna à l'entente de se surnom.

- que veux tu ?

Le dénommé Antonio souriait de toutes ces dents avant de se laisser choir sur un fauteuil.

- et bien pour commencer je voulais savoir comment tu te portais, ensuite te parler d'un sujet assez...
- hors de question, gronda l'homme d'affaires.
- tu ne m'as même pas laissé finir.
- je sais que tu es venu pour me parler de la réception de ta soeur pour ces vingt-cinq ans.
- Fred fais le pour moi je t'en pris elle me casse les oreilles.
- ma décision est prise je n'irais pas et je n'ai vraiment pas le temps pour ce genre de chose et revoir ta soeur ne m'enchante guère,  grimaça t-il.

Antonio s'esclaffa devant la mine de son ami.
- c'est vrai qu'elle t'apprécie énormément.

Frédéric soupira d'agacement. Rien que penser à Sofia Lopez, le rebutait. Cette femme n'était qu'une croqueuse de diamant et ça, Frédéric le savait parfaitement. Elle faisait tout pour qu'il la remarque mais malheureusement pour elle, aucune femme ne l'avait jamais intéressé, enfin avant l'arrivée d'une petite tête brune.
L'on frappa à la porte et brusquement la personne entra sans attendre la réponse du propriétaire du bureau. Et cette personne n'était nulle autre que lana Carter sa secrétaire. Elle l'informa de la venue du détective. Frédéric exigea à ce qu'il vienne immédiatement dans son bureau. A peine cet ordre donné qu'un homme vêtu de noir entra. Face à son employeur, le détective lui tendit un dossier assez fin.

- toutes les informations concernant cette jeune femme se trouvent à l'intérieur monsieur.

Sans même lui adresser un regard, Frédéric le congédia en lui disant qu'une conséquente somme avait été versée sur son compte.
S'emparant du dossier, Antonio commença à le lire.

- Lucia Fernandez âgé de vingt-trois ans, a grandit dans un orphelinat dont le nom n'est pas mentionné, étrange, elle a malheureusement arrêté es études et enchaine les petit boulot pour payer les frais d'opération de son fils âgé de cinq ans, elle n'a pas eu de chance cette fille.

Antonio s'empara d'une photo où se tenait Lucia et son fils. Le regard d'Antonio s'assombrit et son expression joyeuse s'effaça soudainement. L'ayant remarqué, Frédéric interrogea son ami. L'ami du milliardaire secoua la tête et afficha un sourire sur son visage.

-Antonio un problème?
-non c'est juste que...non rien oublie.
-Antonio...
-une vrai beauté c'est l'une de tes maîtresses?

Frédéric comprit que son ami changeait de sujet ce qui le rendit perplexe. Il connaissait assez bien son ami et il savait qu'il lui cachait quelque chose.

-non...et ne dis plus pareille ineptie ,gronda t-il.
-ouh on dirait que cette jeune femme a réussi à toucher le coeur de pierre du grand Frédéric Haros, le taquina antonio.

Frédéric lui lança un regard noir, ce qui ne fit qu'accentuer le sourire d'Antonio.

-je dois y aller Fred j'ai des affaires à régler on se voit plus tard, le salua son ami avant de s'en aller.

Une fois son ami hors de son bureau, Frédéric prit le dossier à propos de la jeune femme et l'analysa.
Il n'en revenait pas. Cette douce créature était mère d'un petit garçon de cinq ans. Elle était peut être fiancée. Non, impossible, songea t-il. Frédéric était perturbé par ces informations. Le visage de la jeune femme s'imposa dans son esprit. Soupirant, il prit sa veste et sorti de son bureau.

Assise à attendre l'heure des visites, Lucia lisait. Elle était tellement absorbée par son ouvrage qu'elle sursauta lorsqu'une main se posa sur son épaule. La jeune femme leva la tête pour voir la personne qui venait de l'interrompre dans sa lecture.

-Lucia ça fait une éternité que je t'appelle.
- oh je suis désolé cassie j'étais...
-ultra absorbée par l'aventure fantastique de tes héros, la coupa Cassandre en rigolant.

Lucia rougit d'embarras.

-c'était juste pour te dire que je dois aller faire des courses tu voudrais que je te ramène un truc ce soir?
-non merci cassie, souria la brune.

La rousse salua son amie et quitta l'hôpital.
Lucia regarda l'horloge dans la salle et un sourire naquit sur ses lèvres. Elle rangea son bouquin et se dirigea vers la chambre de son fils.
Marchand la tête dans les nuages,la jeune femme rentra dans ce qui semblait être un mur. Elle se massa le front tout en marmonnant des choses inaudibles.
- miss Fernandez, comment allez-vous?

Lucia se figea. Impossible, il ne pouvait pas se trouver en face d'elle, pense-t-elle. Elle releva la tête et croisa directement des yeux d'un bleu envoûtant. Ces mêmes yeux qui la hantaient dans ses rêves depuis près de trois jours. Elle cligna des yeux plusieurs fois pour être sûre de ne pas rêver. Mais elle ne rêvait pas, il était bien là.

-mon...monsieur Haros...

Frédéric souria intérieurement. Il aimait la voir rougir en sa présence.

- mais...que faites vous là....enfin...je veux dire...euh..
-je suis ici pour affaire cet établissement m'appartient.

Certes il n'était pas vraiment là pour affaire mais l'hôpital était sa propriété. Il ne lui mentait pas vraiment.
Lucia était assez surprise.

-alors vous êtes...
-  le patron et tout le personnel médical suit mes directives, compléta t-il.

Lucia s'apprêtait à parler mais, un grand blond habillé d'une blouse blanche lui sauta littéralement dessus.
-lucinda je te cherchais partout, lucas t'attend depuis un bon bout de temps déjà, s'exclama le blond.
Lucia ouvrit grand les yeux se rappelant instantanément de lucas.
-oh non lucas, il va m'en vouloir merci marck.
-je dois aussi te parler d'une chose importante sur son cas.
-marck...
-ne t'inquiète pas mia dolce,la rassura marck.
Marck déposa un baiser sur le front de la jeune femme ce qui la fit rougir. Un raclement de gorgé mit fin à leur étreinte. Les deux jeunes gens se tournèrent vers l'auteur de ce bruit et qu'elle ne fut pas la surprise de marck en voyant le puissant milliardaire Frédéric Haros.

- vous flirtez avec les parents de vos patients Dr Parker, j'aimerais avoir une conversation sur ce sujet avec vous, attendez moi dans mon bureau, ordonna t-il d'une voix dure.

Marck salua lucia et s'en alla en sachant qu'il allait passer un sale quart d'heure.
La jeune femme regardait Frédéric en se demandant pourquoi il venait de s'exprimer de cette manière envers son ami alors qu'il n'avait rien fait de mal.
- monsieur Haros je...
-vous allez être en retard mademoiselle, la coupa t-il avec froideur.
Lucia recula de quelques pas avant de partir retrouver son fils le coeur lourd en pensant à son ami qui devait avoir des problèmes avec son patron.

Un amour à la grecOù les histoires vivent. Découvrez maintenant