Chapitre 4 : Détention

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Ouch... bon sang, ils m'ont pas loupé...

Le sol sous moi est dur, froid, humide, loin du sable dans lequel je me suis évanouie. Mes yeux s'ouvrent difficilement comme ci cela faisait une éternité qu'ils n'avaient pas effectué cette action, et je découvre que je suis en pleine obscurité. J'essaye de me redresser mais la douleur dans ma jambe ne semble pas s'atténuer. Alors que je pose ma main sur la blessure reçu plus tôt, je me rends compte que la flèche n'est plus la, c'est déjà ça, mais apparemment je n'ai pas était soigné au vu du léger liquide poisseux que je sens au niveau de ma main. 

Quand j'y repense, l'accueil n'a pas vraiment été ce que j'avais espéré... Qu'es ce que foute Annie, Reïner et Berthold ici! J'avais suffisamment affaire a eux en Egypte sans les croiser ici... 

Continuant de descendre ma main le long de ma jambe, je sens une matière froide qui me semble être du métal entourer ma cheville. J'essaye de tirer dessus avec l'espoir que le lien décroche mais rien n'y fait, seul le tintement du métal sur le sol résonne dans les lieux. Je tire finalement le long de la chaine avant de sentir une nouvelle résistance, je suis bel et bien coincé et apparemment je n'ai pas beaucoup de marge de manœuvre, peut être un ou deux mètres, de toute manière c'est pas avec la douleur venant de mon mollet que j'allais réussir a allé quelque part. 

J'essaye d'analyser les alentours mais la seul source de lumière qui me parvient arrive de sous la porte qui me sépare de l'extérieur et de la liberté. Mais elle n'est pas assez puissante pour ne serait-ce qu'éclairer plus loin que 10 cm. Même si je sais que je ne pourrais pas sortir, je voudrai savoir ce qu'il se trouve derrière la porte, loin de cette obscurité pesante et angoissante. Je sens mon rythme cardiaque accélérer alors que je sens une angoisse monter en moi. Je n'ai jamais était claustrophobe mais la situation dans laquelle je me trouve me rappelle celle que j'avais vécu en Egypte plusieurs années plus tôt. C'était Livaï qui m'avait sorti de cette mauvaise passe, usant de ses pouvoirs de monarque. 

Livaï... 

Pourvu qu'ils ne lui aient rien fait! Je ne sais absolument pas ce qu'ils ont fait de lui, et vu le comportement qu'ils ont eu envers lui... 

Mon angoisse augmente de plus en plus, ma respiration devient erratique alors que je cherche mon mari autour de moi. J'ai beau me résonner que de toute manière ils ne l'auraient pas laissé dans la même cellule que la mienne, je ne peux pas me sortir de la tête la situation plus que critique qu'il y avait alors que je perdais conscience. Mes genoux tremblent, mes bras sont croisés contre mon torse, mon front se pose contre le sol brute et j'essaye difficilement de calmer mon esprit. Non, mon Livaï ne peut pas etre... je n'ai pas le courage de sortir ce mot... Il ne peut qu'être vivant, c'est l'homme le plus fort que je connaisse. Mais il était blessé quand tu l'as quitté des yeux... Tais toi conscience stupide! Ca y est, je deviens fou, j'entends des voies. Il faut que je sorte d'ici. 

Au même moment, la porte devant moi s'ouvre, m'aveuglant alors qu'une lumière éblouissante envahi l'espace exiguë. Je relève rapidement la tête, essayant de découvrir qui se trouve dans l'ombre, la petite taille qui se forme me laisse penser qu'il s'agit d'un enfant qui apparemment n'ose pas bouger. J'essaye de me redresser, prenant appuie sur ma jambe valide qui semble tout de même faible. J'ai la tête qui bourdonne, alors que ma main s'appuie a son tour sur le sol. Ma vue semble devenir plus net alors qu'une petite tête blonde apparait dans mon champs de vision. Ces yeux marrons semblent terrifié alors que l'enfant plonge son regard dans le mien. Apparemment il ne s'attendait pas a ce que je sois réveillé face a lui. 

- Ou suis-je? 

Ce sont les premiers mots qui sortent de ma bouche, m'arrachant un grognement de douleur a leurs simple passage. Ma gorge est sèche et brule, depuis combien de temps suis je ici? Depuis combien de temps je n'ai pas bu d'eau? Cela explique mon mal de tête abominable. Son plateau de bois tombe au sol me faisant grimacer de douleur avant que la porte se referme de nouveau me replongeant dans le noir complet. Il a surement du aller prévenir un adulte, pourvu que je ne retombe pas face a Reiner, Annie ou Berthod. Et il faut pas que j'oublie l'autre grand blond que j'ai vu, et qui semblait être leur chef. 

J'arrive finalement a me mettre debout, me retenant contre le mur derrière moi, faisant en sorte que ma jambe blessé ne touche pas le sol. La porte s'ouvre de nouveau et je n'ai pas besoin du même temps d'adaptation. Face a moi se trouve justement le grand blond, et derrière lui le petit garçon qui semble tétanisé. 

Il me parle mais je ne comprends pas un traitre mot de ce qu'il me dit, le japonais est décidément une langue bien trop difficile. J'aurai du faire l'effort de l'apprendre avec Livaï. 

- Ou est Livaï? crias-je sens m'en rendre compte, coupant la parole a mon interlocuteur qui me regarde en plissant les yeux. 

Il se rapproche de moi, ses yeux plissés dangereusement. Merde! Qu'es qui m'a pris de parler! Maintenant il sait que je ne parle pas la même langue. Sa main se rapproche de moi avant d'attraper mon cou pour le serrer légèrement, surement pour m'effrayer et ça fait parfaitement son travail. J'essaye de desserrer sa prise alors que je le sens serrer de plus en plus sa poigne. Il continue de parler, le ton de sa voie ne laisse pas de place au doute, il essaye de me faire dire des choses mais je ne comprends rien! Et il ne comprendra rien de se que je vais lui dire! Je suis dans une impasse, nous sommes dans une impasse. Ma réaction ne semble pas lui convenir alors que l'air me manque de plus en plus. Il va me tuer! Non, je ne peux pas mourir maintenant, il faut que je retrouve Livaï, que l'on s'échappe de cet enfers! 

Je suffoque alors que ma main se décroche de la sienne tombant le long de mon corps, son visage crispé de frustration et de colère semble se détendre finalement alors que l'un de ses sous fifre l'informe de quelques choses. Il me relâche finalement alors que je tombe a genou, ravivant la douleur dans mon mollet. Ma joue rencontre le sol brutalement, mes yeux a moitié fermé regarde l'homme de dos sortir de mon cachot alors que la femme que je reconnais être Annie referme la porte derrière lui. 

Tout c'est passé très vite mais je sais d'une chose sur, je ne suis pas en sécurité ici.

Mon SamouraïOù les histoires vivent. Découvrez maintenant