Chapitre 12: Rencontre

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Mes yeux papillonnent douloureusement alors que je reprends doucement conscience des alentours. 

Ma tête repose toujours sur les jambes de Tiyi qui me caresse lentement les cheveux. J'adore cette sensation, cette douceur qui me fait replonger dans les moments avec ma fille. Cela semble si lointain ce temps ou on se retrouvait sur le canapé a regarder des films sans aucun sens. Je me rappelle qu'elle me demandait comment je faisais pour avoir des cheveux aussi indiscipliné mais aussi doux, et sa main finissait toujours par caresser ma tête. 

La première chose que j'aperçois c'est son sourire éternel malgré les époques, un sourire chaleureux, plein de bonté, ses lèvres bougent mais je n'arrive pas a entendre ce qu'elle veut me dire, un bruit strident couvrant tout les bruits environnant. De plus même si j'arrivais a l'entendre je ne comprendrai pas ce qu'elle veut dire. Ca c'est quelques choses qui change entre ma Tiyi et celle au dessus de moi, sans compter le coté vestimentaire. 

Sa main glisse sur la mienne, la serrant doucement, surement pour me demander un signe que je suis bien présent avec elle. Elle est si aimante et pourtant je suis seulement un étranger pour elle dans ce monde. Je lui réponds, serrant doucement sa main alors qu'elle relève la tête vers la porte qui se trouve derrière moi, surement le petit garçon qui lui préviens si quelqu'un approche. 

Apparemment c'est le cas au vu de sa précipitation. Elle me regarde, le visage effrayé alors qu'elle cherche un moyen de surement me reposer doucement sur le sol. La personne qui approche ne doit pas être sympathique pour qu'elle réagisse de cette manière. Ses mains soulèvent doucement ma tête avant de la reposer doucement sur le sol, je regrette déjà la sensation de ses jambes sous mon crane. Le sol est dur et humide, qu'es ce que je donnerai pour avoir une simple couverture pour pouvoir m'éloigner de ce parterre de terre.

Du coin du regard je la vois se redresser rapidement avant d'entendre ses pas rapide vers la sortie. Mais apparemment elle n'a pas eu le temps de sortir. Des voix, j'entends enfin des voix, certes c'est un brouillon mais j'arrives a comprendre qu'une dispute est entrain d'éclater derrière moi. Je n'arrive pas a bouger mais je n'en ai pas besoin, je comprends que la personne qui est derrière moi est mon bourreau depuis plusieurs jours a présent. Pourvu qu'il ne lui fasse pas de mal, je ne me le pardonnerai jamais. 

La porte se ferme violemment derrière moi et je n'ai besoin que de quelques instants pour comprendre que je suis de nouveau seul. Mon corps me fait encore souffrir mais au fond de moi je sais que cela aurait pu être bien pire. Certes les méthodes qu'ont utilisaient mes sauveurs sont archaïques mais ils ont eu le mérites d'empêcher la dégradation de mon corps. Ma fin est décalé de plusieurs jours, a moins que ce malade décide d'en finir avec moi avec une manière plus radicale. Mais vu le penchant de cet homme je penses qu'il continuera a me torturer longtemps, psychopathe... 

La porte s'ouvre de nouveau et je ferme les yeux fortement. Ne peuvent-ils pas me laisser un temps de repos, si c'est des réponses qu'ils veulent c'est pas en s'acharnant sur moi qu'ils vont en avoir, je ne suis même pas capable de parler pour le moment, je ne sais pas si le moindre son pourrait sortir de ma bouche après ce que je viens de vivre. 

Des pas léger, loin des pas de mes tourmenteurs , s'approchent de moi. Tiyi a pu revenir ,mais elle est inconsciente, pourquoi fait-elle ça? Je ne veux pas qu'elle ai des problèmes a cause de moi. J'ai envie de lui dire de repartir mais seul ma boucher s'ouvre et un faible gémissement sort de celle ci. Je suis tellement pathétique.

Elle est devant moi mais je ne veux pas rouvrir les yeux, si je fais semblant de dormir elle va surement repartir et elle n'aura pas d'ennuie. Mais elle n'a pas l'intention de s'éloigner, elle remu légèrement mon épaule surement pour me réveiller, apparemment mon imitation de sommeil semble ne pas faire effet. Par dépit j'ouvre mes yeux mais je ne tombe pas sur elle. 

En face de moi, a genou a même le sol de terre, une femme bien plus âgé qu'elle. Elle doit avoir dans la quarantaine, ses cheveux noirs sont resserrés en un chignon stricte ou deux piques en argent maintienne le tout. Son kimono d'un violet sombre décoré d'un héron blanc sur la hanche retombe élégamment sur ses épaules dénudés, maintenue par une bande de soie dorée entourant celui ci. C'est une très belle femme. Sa peau est parfaitement blanche, ses lèvres sont d'un rouge soutenu. Il ne faut pas être un génie pour comprendre que c'est une geisha, et une très belle. Mais ce qui ma le plus frappé chez elle ce sont ses yeux. Ces yeux que je reconnaitrai n'importe ou. Deux perles grises, couleur de l'orage, superbement présenté grâce au maquillage noir les entourant. 

Livaï, c'est le regard de mon Livaï. Elle doit être une parenté, cela ne peu être autrement. Son regard est doux, comme celui de ma Tiyi... J'aimerai connaitre son prénom, la curiosité de savoir si elle a le même prénom que la défunte mère de mon mari. 

Un faible son sort de mes lèvres, mais suffisamment pour lui donner mon prénom, j'espère qu'elle comprendra ce que cela signifie. 

Son sourire dévoile ses dents parfaitement blanches alors qu'elle répète mon nom tout en posant sa main sur ma poitrine avant de faire de même en posant sa main sur la sienne. 

- Kuchel

C'est le même prénom, j'ai en face de moi la mère de Livaï dans ce japon féodal. Je ne l'aurai pas connu en Egypte mais ici. 

Je n'ai pas le temps de rajouter une phrase que je l'entends parler de Tiyi. Je ne comprends pas ce qu'elle dit mais ce nom a attirait toute mon attention. Elle heureusement remarqué, s'arrêtant sur mon visage a l'appellation de la jeune fille. 

- Tiyi wa watashi no musumedesu

Je ne comprends pas ce qu'elle veut dire et cela me frustre. Si elle l'écrivait je comprendrai surement. Mon bras est douloureux mais j'arrive finalement a poser ma main sur le sol avant d'écrire précairement que je ne comprends pas ce qu'elle dit. Elle hoche la tête de haut en bas comprenant avant de produire la même chose que moi. J'ai de la peine quand je vois ses ongles soigneusement manucurés fouler la terre sale de ma "chambre personnelle" 

Les mots s'écrivent devant moi alors que je comprends finalement ce qu'elle a voulu me dire. 

Tiyi est sa fille. 

La mère de mon mari en Egypte est la mère de ma fille ici. 

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⏰ Dernière mise à jour : Aug 28, 2021 ⏰

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