Bien le bonjour à vous ^^
Voici le texte pour le concours de Louve-Noir j'espère que ça vous plaira !
J'étais dans une ruelle de Londres, il faisait sombre, personne aux alentours. Le ciel était gris et il était 22h. J'étais assis sur une poubelle, en attendant un quelconque message de mon ami. Pour patienter, je contemplais l'astre céleste, qui surveillait la ville de là-haut. Je pouvais presque voir ses yeux sévères me réprimander : « Si tu m'avais écouté, tu n'en serais pas là ! ».
On dit souvent que la nuit porte conseil, mais moi, je pense que c'est la lune qui nous les chuchote à l'oreille. J'imaginais souvent que le satellite naturel m'aidait, mais, un rêve reste un rêve, et moi je reste moi, le jeune homme à peine adulte qui a du mal à trouver sa place dans cet habit trop grand qu'est le monde.Ça faisait maintenant plus d'une demi-heure que j'attendais Richard. Mon ami aurait dû arriver depuis longtemps, il lui était sûrement arrivé quelque chose... Ce n'étaient pas dans ses habitudes d'arriver en retard, c'était même plutôt le contraire. J'enfonçais encore plus ma casquette sur mon crâne, espérant ainsi cacher mes cheveux blonds, qui brillaient tels un gyrophare, et m'approchais le plus discrètement possible de son appartement. Je changeais de trottoir de façon à ne croiser personnes, et continuais ma route, passant par des ruelles, les unes toujours plus sombres que les autres. Enfin devant son immeuble, je sonnais chez lui, mais je n'avais aucune réponse.
« Bon sang, qu'est-ce que tu fais, crétin... » Murmurais-je pour moi-même.
J'allais monter, quitte à enfoncer sa porte, quand une voix nasillarde sortit du haut-parleur, m'indiquant de monter sans attendre. Je gravissais quatre à quatre les marches, comptant régler son compte à cette andouille qui m'avait fait poireauter en plein milieu du danger.
À peine avais-je poussé la porte que je regrettais tout de suite mes pensées. Devant moi, se trouvait mon ami, ligoté et accroché à une chaise. Autour de lui, trois femmes et deux hommes me regardaient avec un sourire pervers.« On vient sauver son complice, Marius ? » me demanda une femme aux cheveux bruns et à la peau sombre.
Je n'écoutais pas un mot de plus pour me précipiter, hors de cet appartement, sentant les kidnappeurs de mon ami se lancer à mes trousses. Je courais, courais à en perdre haleine, mais je ne perdais pas espoir, je pourrais bifurquer à un moment. Je connaissais la ville comme ma poche, et je suis un as du camouflage : ils ne m'attraperont jamais.
Qu'allait penser Richard ? Que je l'abandonnais ? Nous étions si près du but ! Je n'en revenais pas, comment avaient-ils fait pour nous retrouver ? Je commençais à ralentir, et mes opposants étaient nettement plus entraînés que moi, la distance entre nous se réduisait beaucoup trop vite... J'arrivais soudain devant le London Bridge. La chance était donc un peu de mon côté. Enfin, si pour vous, on pouvait avoir de la chance avec 5 hommes à ses trousses. Je rassemblais alors mes dernières forces, et fonçais sur le pont. J'avais un talent inné pour l'escalade, et je n'hésitais pas à m'en servir dès que je le pouvais. Je montais alors, agile comme un singe, sur la structure du pont. Mes poursuivants se retrouvaient bloqués en bas et impuissants. Je continuais mon chemin, jusqu'à arriver sur l'une des tours. J'attendais quelques instants, de façons à ce que mes opposants pensent que je réapparaîtrais de l'autre côté, mais filais dans la direction opposée, rebroussant chemin le plus vite que je pus, profitant du temps que me laissait mes poursuivants avant qu'ils ne se rendent compte de la supercherie.
Je descendais à peine de la structure du pont, que deux femmes étaient déjà à ma poursuite. Je réutilisais la carte de l'escalade, et prenais un des escaliers menant au toit d'un immeuble. Mes ennemis n'étaient pas stupide (même si j'aimerais pouvoir dire le contraire), ils savaient que je retournais aider Richard. Je fis alors le plus vite que je pouvais, sautant de toit en toit, m'agrippant à certains balcons, courant au rythme du vent qui me soufflait dans le dos, jusqu'à l'appartement de mon ami. En levant la tête, je vis la lune, elle était pleine ce soir-là. Sa beauté éclairait de mille feux, la laissant briller tel un soleil dans l'obscurité de la nuit. Mais mes poursuivants arriveraient d'ici quelques minutes, alors je n'avais pas le temps de divaguer ! Sur le toit de l'immeuble de Richard, je descendais le plus vite possible les escaliers, jusqu'à arriver à son appartement. J'enfonçais alors la porte sans réfléchir, mes pensées entièrement tournées sur l'état de mon ami.
Peut-être que si j'avais pris plus de temps à compter les hommes qui étaient à mes trousses, si j'avais mieux regardé, si j'avais vu le regard paniqué de mon ami, et celui triomphant de cette femme cachée derrière la porte. Alors peut-être que nous ne serions pas là, tous les deux, dans cette camionnette, les poing liés, et la bouche bâillonnée. Peut-être que sans mon manque d'attention, notre plan aurait réussi, que nous aurions pu retourner voir nos familles, nos amis, avant de se retrouver dans leur filet.
Certes, à présent, je pouvais admirer la lune. J'avais ironiquement été placé près de la fenêtre, pour que je puisse parler avec « la seule femme qui ne voudra jamais de moi ». Mais ce soir-là, la lumière réconfortante de la lune ne m'avait jamais semblé aussi froide. Ce soir-là, le noir apaisant de la nuit ne m'avait jamais semblé aussi sombre.
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Vraiment désolée pour les fautes d'orthographes 😅
Bonne journée/soirée ! :)
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CasualeLook, I didnt want to be messy. If you're reading this because you think you might be messy too, my advice is: close this book right now. Believe whatever lie your mom or dad told you about your nature, and try to lead a normal life. Being messy is...