Jour 17 Mercredi

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Benjamin observait ses joues enflé dans le miroir. La situation était moins pire que la veille et les rougeurs étaient parties, mais il avait encore de la difficulté à ouvrir sa bouche et manger des aliments solides lui était impossible.

"Je vais motiver ton absent. Reposes-toi et continue de mettre de la glace." Lui dit sa mère avant de l'embrasser sur la joue.

Même s'il n'était pas le plus assidu en classe, il n'appréciait pas perdre 2 jours d'école. Ça allait être beaucoup de travail à récupérer et la possibilité qu'il ne rentre pas en classe le lendemain pour son double cours d'art en après-midi lui faisait peur. Il ne prit pas la peine de débattre avec sa mère et laissa sa famille quitter en regagnant sa chambre. Il prit le temps de prévenir Louis qu'il ne venait pas une fois de plus avant de s'asseoir à son bureau.

Il n'avait pas l'intention de travailler sur sa bande-dessinée. Non, s'il ratait des cours, aussi bien travailler sur des projets d'école. Omettant l'importance de ses devoirs, il sortit son plan cartésien pour le concours. La musique du silence. Dans les bulles et les nuages qu'il avait mis autour, il c'était imaginer plusieurs scénarios. La première était écrit forêt. Il était d'accord qu'avec le ruissellement des ruisseaux, le chants d'oiseaux et le bruissement des feuilles, une forêt n'avait rien de silencieux, mais l'absence d'humain et leur bruit cacophonique était un silence en temps que tel qui permettait à la vrai musique de la nature de s'épanouir.

Un autre scénario possible était une maison abandonnée. L'absence de vie dans cet endroit lugubre. Un silence lourd, presque mortel. Et s'il dessinait la chambre d'un enfant pour rendre la chose encore plus significative, car rien n'était plus lourd que la mort d'un enfant et le silence pesant sur la famille. Pourtant, la musique des souvenirs d'un lieu abandonné de tous fleurirait dans la tête de chacun.

Un troisième scénario serait ce portrait qu'il avait fait de Louis. Il pourrait s'en refaire un, mais est-ce que les gens comprendraient ce qu'il signifie? Est-ce que les gens verraient dans ce portrait silencieux tout le bonheur que ce visage faisait naître. Est-ce qu'en voyant le vidage du garçon, les gens entenderaient le tambourinement de son coeur qui s'emballe au même rythme des pensés folles qui défilaient dans son cerveau.

Il oublia soudain ses autres points en se concentrant sur le frisé et inconsciemment il retraça les lignes de son visage sur sa feuille. La simple vision de sa personne était la plus belle musique du monde entier. Il se perdit dans chacun des tracées des boucles de ses cheveux et le reflet de ses lunettes, gribouillant ici et là ce disant qu'il ne pourrait jamais présenter une telle chose au concours. Personne ne comprendrait.

Toc toc toc.

Il releva la tête de sa feuille surprise. Abandonnant tout sur son bureau, il se dirigea tranquillement vers la porte d'entrée. Il l'ouvrit curieux de découvrir qui se tenait derrière et s'il aurait pu ouvrir sa bouche comme bon lui semblait, sa mâchoire aurait surement décrocher en apercevant Louis qui l'attendait.

"Salut Ben. J'ai amené de la compote de pomme." Dit-il en lui tendant un pot.

" 'ouis. Tu 'es 'as à l'école?" Tenta d'articuler Benjamin en l'invitant à rentrer.

Le frisé fait un pas en se massant la nuque gêné.

"Non. J'avais pas trop envie d'aller à l'école aujourd'hui et je me suis dit que tu voudrais de la compagnie."

"Je 'eux 'as que tu ai des ennuis à 'ause de moi."

"J'aurais pas d'ennui. Je dirais à ma mère que je ne me sentais pas bien."

"Mais 'es 'aux!"

"Non, pas tant que ça. Ça l'a pas été génial hier sans toi. Du coup, j'appréhendais aujourd'hui."

Un jour à la fois (BxB)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant