Chapitre 6 : La petite mort (lemon)

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(le début et la fin du lemon seront signalés, mais je ne vous cache pas que cela concerne quasi tout le chapitre -soit 4200 mots de pur lemon haha- et qu'il y aura des informations importantes pour la suite de l'histoire disséminées par-ci par-là)

La jeune femme mit fin à leur baiser en mordant la lèvre inférieure de son mari, ce qui eut pour effet de le surprendre –aussi loin qu'il s'en souvienne, ce geste lui appartenait plus qu'à elle. Il plongea ses yeux interrogateurs dans les siens et fut saisit par la moue évocatrice de sa femme.

- Après cette nuit, crois-moi tu reviendras, conclut-elle en faisant tomber la blouse du ténébreux.

La jeune femme croyait encore en cette douce chimère qu'était le retour de l'être aimé à son foyer. C'était un conte pour enfant –interdit aux moins de 18 ans. Comment pouvait-elle seulement croire que le sexe suffirait à faire rester l'Uchiwa ? Elle se mentait à elle-même. En réalité Sasuke avait bien d'autres raisons de rester avec sa famille, l'amour en était le moteur –le sexe le bonus. Mais bordel, quel bonus formidable.

- Sasuke... Murmura la Rose.

Le brun fut surpris du ton inquisiteur de sa femme, le désir avait disparu pour laisser place à l'inquiétude. Le temps du tourment n'était pas encore venu, il était trop tôt, cela arriverait bien assez vite –pas maintenant.

Happée par le torse dénudé de l'objet de son désir, Sakura avait passé en revue la moindre parcelle de peau qui s'était offerte à lui. D'abord son cou, ses épaules saillantes, ses pectoraux durs comme de la roche, ses tétons fiers –tout aussi fiers que leur détenteur-, puis son abdomen lisse, impeccable, musclé. Cette peau si douce, si parfaite. Les dessins du travail du corps sous cette peau blanche, ces muscles qui bougent au moindre mouvement comme des marionnettes le feraient retenues au bout de leur ficelle –le ténébreux lui offrait un spectacle. Sakura Haruno connaissait ce corps dans les moindres détails, elle connaissait ses faiblesses, ses zones érogènes, celles qui l'étaient moins –celles qui étaient défendues.

Inutile de dire que la peau de son mari était immaculée, elle n'avait jamais vu sur ce parchemin vierge une seule trace d'échec, de défaite. Jamais de sang, de coupure, de bleu. Jamais depuis que la Rose avait eu accès à la vision de la nudité pleine et entière de son mari. Sauf cette après-midi. Au milieu de l'abdomen de l'adonis qui se trouvait face à elle, la jeune femme ne voyait que cela ; cette plaie profonde qui barrait son ventre, juste au-dessus du nombril. Qui, pourquoi, comment ?

- Sasuke, répéta la Rose, qui t'a fait ça ?

Un soupire, un homme qui lève les yeux au ciel –ce tic qui n'appartenait qu'à lui. Agaçant, mais tellement familier.

- Ce n'est pas important, éluda le ténébreux en capturant les mains trop curieuses de sa femme.

Certes, important ça l'était, mais pas maintenant. D'une part parce que le brun n'avait pas la tête à se plaindre de ses légères blessures dans un moment si intime –il se devait d'être l 'homme fort, dominateur comme elle aimait le voir pendant leurs ébats- mais également parce qu'il ne devait certainement pas laisser filtrer des informations qui risqueraient de compromettre sa mission. L'un dans l'autre, il devait trouver une parade pour que la jeune femme fixe son attention sur un autre centre d'intérêt –pourquoi pas son désir ?

- Tu as du avoir terriblement mal, le plaignit la Rose en tentant vainement de libérer ses mains de la douce prison imposée par son mari.

Un grognement fut sa seule réponse, il détestait être perçu comme une pauvre chose fragile. Pas maintenant. Dans un geste aussi soudain que violent il saisit les poignées de la Rose un peu plus fort et vint la plaquer contre le mur qui les séparait de ce qu'il se souvenait être leur chambre. Elle hoqueta de stupeur en sentant sa tête ricocher contre la paroi froide du mur de pierre et ne put s'empêcher de lancer un regard désapprobateur à celui qui avait osé se montrer si entreprenant.

Le renouveau 2 (Sasusaku)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant