Chapitre 32

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Mon regard se dirige lentement vers mon assaillant.

- Malo ?! dis-je surprise

- Oh voyons, ne fait pas cette tête.

- Mais... tu avais l'air si gentil...

- un sourire se dessine au coin de ses lèvres, c'est ce qui s'appelle jouer la comédie ma belle.

- Qui es-tu ?...

- Un lycéen. se moqua t-il

- je souffle d'exaspération avant de répondre, Pourquoi m'avoir fait tomber ?

- il répond simplement, Parce que j'aime te voir souffrir.

Je réfléchis un instant.

- Tu es l'auteur des messages. supposé-je

- il s'approche à quelques millimètre de mon visage, Peut-être.

- hésitante, je recule d'un pas avant de crier, Laisse moi tranquille sale détraqué !

En voulant m'enfuir il me rattrape par le bras, me tirant vers lui et en me chuchotant à l'oreille :

- Je te laisserai seulement quand tu seras morte.

Puis il me lâche, me regardant courir à tout allure. Les battements de mon cœur s'accélérait, je regarde en arrière pour vérifier si il ne me suivait pas. Si il est l'auteur des messages, alors peut-être qu'il connaît Ethan...
Je tambourine à la porte de celui-ci.

- Oui ? Ah... encore toi. dit-il

- Est-ce que tu connais Malo ? demandé-je

- Oui j'en connais un, pourquoi ?

- C'est lui l'auteur des messages...

- Je sais. Encore une fois ce n'est que pour rire.

Il le savait, j'aurai dû m'en douter, quelle conne je suis.
En entendant sa réponse, je pars sans dire un mot. Il est toujours en train de me répondre que c'est pour rire, il a un sérieux problème, comme tout ses potes d'ailleurs.
Ils détruisent la vie de quelqu'un et ce n'est que pour s'amuser... je ne pu m'empêcher de rire nerveusement.
Je continue ma route pour rentrer au plus vite chez moi. Je m'enferme à double tour, vérifiant aux fenêtres que personne ne m'est suivie. Je me colle contre celle-ci, essayant de reprendre tant bien que mal mon souffle.
Je fais les cents pas dans le salon en réfléchissant à une solution mais il y en avait pas, sauf une.
Mon regard se dirige vers le porte couteaux, j'en saisie un, je relève la manche de mon pull et le positionne sur mon bras en faisant pression dessus, je le fixe les yeux remplis de larme, la main tremblante, prête à commettre l'irréparable mais quelque chose au fond de moi m'en empêchait, est-ce de la peur ? Le manque de courage ? Ou cette infime envie de vivre ?
Je repense à mes parents, à Logan, je ne peux pas leur faire ça, ça serait égoïste de ma part...
Je range le couteau puis m'écroule par terre en ne cessant de pleurer, me basculant sur moi-même.

La porte d'entrée s'ouvrît sur ma mère, me voyant à terre et impuissante, elle se précipite vers moi, me prenant dans ses bras.

- Mon bébé qu'est-ce qu'il y a ? s'enquit-elle

- je lui réponds entre deux sanglots, Je n'en peux plus de cette vie maman...

- On t'a encore fait du mal c'est ça ?

- On m'en fait tous les jours depuis des semaines. dis-je sèchement

- Il faut que tu retournes voir la police, ça ne peut plus continuer.

- Mais qu'est-ce que tu veux qu'elle fasse ?! crié-je

Je me libère de son emprise pour aller me réfugier dans ma chambre.
Je reçois un appel du commissariat, quand on parle du loup...
Je prends une grande inspiration avant de répondre.

- Allô ? dis-je

- Bonjour Mlle Vrest, c'est le lieutenant Fitzgerald. Je vous appelle concernant les analyses.

- Ah, ce fut rapide...

- Oui parce qu'ils n'ont absolument rien trouvés... par contre le docteur Sanchez, m'a dit qu'elle avait vu que votre hymen était légèrement déchiré mais comme vous avez eu des relations sexuels avec votre compagnon, ça ne prouve rien... je suis désolé.

C'est là que j'ai compris que ceux qui m'ont violés ne seront jamais arrêtés, ils vont s'en sortir parce que je n'ai pas su faire ce qu'il faut. Tout ça est de ma faute. Je vais devoir vivre avec la peur au ventre, me demandant constamment si ils allaient venir m'agresser de nouveau.

- À propos de Blake et Ethan, il va se passer quoi ? demandé-je

- Même si Ethan a poster la vidéo, ses parents vont probablement étouffer l'affaire et concernant Blake, il faudra réunir les preuves de l'harcèlement qu'elle vous fait subir.

- J'ai ce que vous demander, j'ai gardé tous les messages...

- Dans ces cas là, elle risque une peine d'emprisonnement de 4 à 5 ans, assortie d'une amende de 45 000 à 75 000 euros, selon la gravité des dommages subis par la victime.

Un silence s'installa.

- Très bien, j'aimerai porter plainte contre une autre personne. Malo Cruz.

- Dans ce cas, il faudra revenir au commissariat.

Je raccroche avant de prendre quelques secondes pour réfléchir. Ai-je fait le bon choix ?

 Ai-je fait le bon choix ?

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Les larmes du silenceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant