Chapitre 20

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Le lendemain matin, je me réveille doucement. Je reste chez ma tante aujourd'hui, j'ai dû finir par m'endormir sans avoir mit le réveil, et elle n'est pas venu me réveiller non plus.

Je descend les marches lentement, j'aperçois Carole dans la cuisine, en train de boire son café.

Elle est adorable, elle va préparer le petit déjeuné rien que pour moi. Il y a du jus d'orange, deux tartines au beurre et à la confiture de fraise et deux tartines au nutella.

Je commence à manger, c'était silencieux, je trouvais ça bizarre, habituellement ma tante est une vraie pipelette, et puis... je sens son regard parfois, elle veut sûrement me parler à propos d'hier soir mais ne sait sûrement pas comment s'y prendre.

Tout d'un coup je l'entends soupirer doucement puis commence enfin à me parler.

- Tu as bien dormi ma puce ? demande Carole avec tendresse

- Oui.

- Est-ce que... tu voudrais bien me parler d'hier soir ? si tu n'en as pas envie, je comprendrais mais j'aimerais être là pour toi, tu m'as fait de la peine.

Lui dire ? j'aimerais tellement pouvoir, en réalité c'est la seule avec qui j'ai envie de me confier après Logan mais les mots ne veulent pas sortir, je suis comme pétrifiée quand il s'agit de vouloir le dire à un adulte.

Elle me regarde en attendant une réponse, c'est avec le coeur serré que je lui ment.

- Ce n'est rien tata, c'était juste le coup de pression qui est retombé d'un coup. Ca va même beaucoup mieux aujourd'hui ! dis-je en souriant

- Bon et bien si tu me le dis c'est que ça doit être vrai, après tout tu ne m'as jamais rien cachée, je ne vois pas pourquoi tu le ferais maintenant. Du coup, aujourd'hui je t'emmène faire du shopping !

Sa phrase me fait un peu mal, elle a vraiment confiance en moi, ne rien lui dire, c'est vraiment horrible. J'espère qu'elle ne m'en voudra pas si un jour elle apprenait la vérité même si je ne préfère pas car ça l'a blesserait également...

- Désolée mais je n'ai pas vraiment envie aujourd'hui, une autre fois peut-être !

- Comme tu veux, qu'est-ce que tu as envie de faire alors ? demande Carole

Avant que je ne réponde, quelqu'un frappe violemment à la porte. Ma tante se lève pour ouvrir et tombe nez à nez avec ma mère.

- Maintenant ça suffit Cass, tu rentres à la maison ! crie ma mère

- Tout dépend de ce que tu décides de faire. dis-je

- Très bien, on ira pas à la police ! maintenant tu viens avec moi.

Je lance un regard triste et désolée à ma tante, puis je monte à la chambre pour rassembler mes affaires. Je descends lentement les marches, je n'avais pas hâte de rentrer, j'étais bien chez Carole mais étant donné que je ne suis pas majeur, je n'ai pas le choix que d'obéir.

Je l'a prends dans mes bras et la serre fort, je lui chuchote à l'oreille "on se verra très bientôt, je te le promet". Je lui jette un dernier regard avant de disparaitre.

Le trajet avec ma mère fut silencieux, je n'avais aucunement envie de lui parler. Arrivé à la maison je me dirige directement vers ma chambre avec mes affaires. Pendant que je suis en train de ranger mes vêtements dans mon armoire, ma mère fait son apparition. Je l'a sens m'observer mais elle ne dit pas un mot, sûrement qu'elle ne sait pas quoi me dire pour faire tomber toute cette tension qu'il y a entre nous depuis qu'on a déménagé en Bretagne.

Les larmes du silenceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant