Chapitre 16

28 3 2
                                    




C'est vrai qu'en publiant la vidéo, je ressentais comme une certaine satisfaction mais également un peu de culpabilité car ce n'était pas moi la fille que je suis devenue aujourd'hui. Cette région et les gens autour m'ont changés et en mal, ce qui expliquerais mon geste des plus immondes.

Elle va subir quelques moqueries mais ça ne sera pas aussi violent que moi et ça durera sûrement que quelques jours, bon après je doute qu'elle se fasse d'autres ami(e)s, du moins dans ce lycée. J'ai posée la caméra sur son sac dans un seul et unique but, l'humiliée, comme j'ai été humiliée. Et pour ça, il a fallut que je place la caméra sur le devant de son sac, pourquoi ? parce que les filles posent souvent les sacs en face d'elles ou sur le côté de la cabine des toilettes.

Ce qui fait que sur la vidéo, on voit absolument tout, c'est-à-dire qu'on la voit, déboutonner ses boutons, descendre le pantalon jusqu'aux chevilles ainsi que sa culotte, ce qui fait qu'on voit clairement sa partie intime et qu'on l'a voit ensuite s'essuyer, enfin quand je dis tout, c'est vraiment tout.

J'admet qu'il faut être ignoble pour faire une telle chose, je déteste la personne que je suis devenue. Mais dans ce monde, il faut manger ou être manger. En tout cas je pense que je viens de déclarer la guerre à Blake, vue qu'elle sait que c'est moi qui l'a publiée, à mon avis demain je vais passer un sale quart d'heure, on va vraiment servir de divertissement aux autres élèves.

****

Le lendemain matin, en arrivant au lycée, j'aperçois déjà Blake. Je suppose qu'elle m'attendais, vue le regard assassin qu'elle me lance et au fait qu'elle se dirige telle une furie jusqu'à moi. A ce moment là, j'avais qu'une envie, c'était de faire un trou dans la terre et de m'y cacher. Mais il faut bien que j'assume mes actes jusqu'au bout.

Elle s'arrêta net face à moi et me donne la gifle du siècle. J'aurais dû m'y attendre, les filles savent montrer leurs colères qu'en baffant. Mais celle là, je pari que ma joue est rouge écarlate. Ce geste est justifié certes mais vous vous doutez bien que je ne peux pas rester les bras croisés dans de tel condition, devant tout le monde de plus est. Ma main part directement dans la gueule de Blake, elle fut d'ailleurs surprise par ce geste, vue le regard ébahis. Telle une lionne enragée, elle se jette ensuite sur moi, ont se tirent les cheveux, ont se giflent de plus belle, ont se roulent par terre, ont crient comme des folles, un vrai combat de filles quoi.

La professeure d'art plastique Elizabeth Grace, vient d'arrivée dans l'établissement et en voyant ce qu'il se passe, elle se précipite pour nous séparer.

- Je te promet que tu vas le regretter très vite Camélia ! crache t-elle

- C'est une menace ?

- Non, une prévention !

- Les filles, ont se calment ! quelqu'un peut me dire ce qu'il se passe ? demande confuse la professeure.

- Rien, c'est entre nous. répond Blake

- Dans ce cas, réglez vos problèmes en dehors du lycée, sinon la prochaine fois, je vous envois chez le proviseur, est-ce bien clair ?

On fait oui de la tête puis elle tourne les talons pour poursuivre son chemin. Quand je vous disais que la journée allait vraiment être horrible, ce n'était pas des paroles en l'air, toute la journée elle me bousculait dans les couloirs, me tirait les cheveux, m'envoyait des tonnes d'insultes par texto, d'ailleurs l'inconnu qui m'en envoyait aussi, à cessez de le faire mais maintenant c'est l'autre conne qui prend la relève. Au moins je n'ai plus besoin de me casser la tête pour savoir qui est la personne.

Maligne comme je suis, j'ai empirée la situation, mais à ma place, seriez vous restez là, à ne rien faire ? certes, je ne pense pas que beaucoup de personnes auraient réagis mais je ne pouvais pas faire comme si de rien n'étais.

Les larmes du silenceOù les histoires vivent. Découvrez maintenant