Chapitre 8

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( Mettre la musique. )

PDV H. 

" Tu te fous de moi Sarah ? "

Elle secoue la tête en stoppant la voiture sur le côté de la route. 

" J'ai oublié d'en prendre un ce matin.

- Oublié ? Il est où ? "

Elle se cale contre le siège en gardant sa main contre sa bouche et elle pose l'autre contre son ventre. 

" Je l'ai pas sur moi...

- Pardon ? Qu'est-ce que tu racontes Sarah putain ? "

Je passe nerveusement une main dans mes cheveux, puis je retire ma ceinture et je m'approche un peu plus d'elle. 

" T'en as plus c'est ça ? 

- Si... mais il est dans le coffre. " Elle me répond difficilement. 

Je n'attend pas une minute avant de sortir de la voiture et d'ouvrir le coffre en vitesse. 

" C'est quel sac Sarah ? 

- Un vert. "

Je balance les bagages en dehors, cherchant désespérément son sac vert. Quand je le trouve, je repars m'asseoir sur le siège et je me tourne vers elle. Elle essaye de prendre une respiration adéquate mais je vois bien qu'elle n'y arrive pas. 

" Il ressemble à quoi ton médicament ? 

- C'est un flacon blanc. 

- Il y a pleins de flacons blancs à l'intérieur Sarah putain. C'est quoi le nom ? 

- Isoniazide. "

Je hoche la tête et je fouille, attrapant chaque facon pour y lire l'étiquette. Lorsque j'attrape le bon, je m'empresse de l'ouvrir et je sors une dizaine de comprimé sur ma main, que je tend à Sarah. Elle bascule vers moi et elle en attrape un difficilement. 

" T'as besoin d'eau ? "

Elle me répond un petit " non " en avalant son traitement. 

" Sors de la voiture, je vais conduire. "

Elle ne me répond pas, elle sort simplement de voiture pendant que je remet les sacs que j'avais balancé au sol dans le coffre. Je prends ensuite place sur le siège conducteur et je jette un coup d'oeil à Sarah, qui reprend peu à peu ses esprits. Je soupire longuement puis je prends la route. 

" Est-ce que ça va ? T'as besoin de quelque chose ? 

- Non. Merci. 

- Comment est-ce que tu as pu oublier de prendre ton médicament ce matin ? 

- J'en sais rien.

- T'en sais rien ? Mais putain, tu viens de me faire la plus grosse peur de la vie ! Si je m'étais pas réveillé, t'aurais fait comment ? Merde ! "

Je donne un grand coup sur le volant, ce qui la fait susauter. Elle s'excuse une nouvelle et je tourne rapidement ma tête dans sa direction. 

" Est-ce que tu penses que des putains d'excuses vont suffire ? Si c'est le cas alors t'es vraiment conne.

- Mais merde Harry, je t'ai dis que j'étais désolée. Tu veux quoi de plus ? 

- Tu prends quoi comme médicament le matin ? 

- Quoi ? 

- Je t'ai dis, tu prends quoi comme médicament le matin ? "

Je me concentre sur la route en attendant sa réponse. Je l'entends expirer et elle doit sûrement lever les yeux au ciel, comme elle sait si bien le faire. 

" Je ne pense pas que...

- Je m'en fiche royalement de ce que tu penses Sarah, je ne sais pas si tu l'as compris. Maintenant répond moi. 

- De la rifampicine, l'éthambutol, l'izoniazide et de la pyrazinamide. 

- Bien, à patir de maintenant je te demanderai chaque matin si les as pris. "

PDV S. 

" C'est hors de question. Je n'ai pas besoin de babysitter. 

- Il faut croire que si puisque tu ne sais pas prendre correctement tes traitements. Tu penses que ça ira moeix si tu ne les prends pas ? "

Je baisse la tête et je joue nerveusement avec mes doigts. Je pince mes lèvres et je coince une de mes mèches derrière mon oreille alors qu'Harry continue de me faire la morale. 

" Est-ce que tu m'écoutes ? "

Je hoche la tête et il baisse le son de la radio. Je tourne le regard vers la fenêtre en ramenant mes jambes vers moi. J'esquisse un petit sourire lorsque je revois sa tête inquiet. 

" Tu devrais...

- Harry ? Est-ce tu étais inquiet ? 

- Si j'étais inquiet ? Mais putain Sarah, tu joues à quoi là ? Bien sûr que je l'étais ! "

Je le fixe longuement en agrandissant mon sourire. Il me jette un rapide coup d'oeil, puis il me demande pourquoi je souris comme ça. Je hausse simplement les épaules et j'incline ma tête vers l'arrière, posant mes mains dessus. 

" T'étais inquiet pour moi. C'est mignon. 

- La ferme Hall. "

Je ris face à sa remarque et je ferme les yeux. Il était inquiet pour moi. 

Road Trip.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant