Des êtres volants

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Oïma regarda du coin de l'oeil Neyra qui lui parlait. Celle-ci ne lui avait plus reparlé des Humains depuis leur passage au royaume des Elfes. La petite Kitsune avait hâte d'en savoir plus sur les Humains mais, actuellement, ce qu'elle voulait le plus était de connaître le peuple Sirènes. Leur destination était Yoru, la deuxième Archipels.

« Entre chaque Archipels, expliqua Neyra, Il y a un vide de plusieurs centaines de kilomètres.
- Il n'y a donc rien du tout ?
- Quelques îles... Comme les temples, par exemple. Il y a aussi des villages relais.
- Il y a donc cinq Archipels, dit Oïma en comptant sur ses doigts, Nichibotsu, Yoru, Hinode, Yoake et Hi.
- Exactement, dit Neyra en souriant.
- Nichibotsu est la plus grande avec cinq pays, après il y a Yoru avec quatre pays... Et pour les autres ?
- Les autres Archipels sont un peu particulières. Je t'expliquerai tout cela plus tard.
- Tu es vraiment gentille, Neyra. Tu prends tout ce temps pour m'expliquer ce que je ne sais pas.
- Tu as comme même de grosses lacunes, dit l'Humaine en rigolant, Je suis assez étonnée.
- Je ne vais pas te contredire, dit Oïma en rigolant à son tour.
- Les filles !, s'exclama Leone en leur sautant dessus, On peut voir les îles de Yoru ! Venez !»

Les trois filles allèrent à la proue du bateau et virent alors les îles, recouverte par des arbres géants.

« À gauche, dit Leone, C'est Hiyashinsu, c'est notre destination. Et à droite, c'est Pinku.
- On ne voit pas Himawari et Churippu, dit Oïma, déçu.
- Tu les verras quand on partira, dit Neyra.
- Mais pourquoi il y aussi une forêt aux Arbres géants ?, demanda Oïma, étonnée.
- Ce n'est qu'une théorie, dit Neyra, Mais on dit que les Archipels formaient, il y a très longtemps, un seul bloc. Celui-ci a, un jour, éclaté formant ainsi les Archipels.
- D'accord, dit Oïma reportant son regard sur les îles.»

Le bateau allait vers la gauche en direction des îles formant le pays de Hiyashinsu. Oïma se sentait stressée. Elle avait peur, maintenant qu'elle n'avait plus aucune accroche. Le culte des Démons avaient maintenant disparu. Que lui restait-il. Elle s'approcha de Neyra et lui prit la main. Celle-ci lui serra sa main, comme pour la rassurer.

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Le bateau avait maintenant accosté et les cinq enfants se promenaient dans les rues d'une grande ville. Partout se trouvait des Sirènes. Celles-ci étaient des êtres ressemblant fort aux Humains malgré la paire d'ailes qu'elles avaient dans le dos.

Les rues de la ville étaient assez étroites et les immeubles étaient extrêmement haut, rendant le tout oppressants. Les immeubles étaient fait de bois, certains étaient même si haut qu'ils semblaient pouvoir s'écrouler à tout moment. D'autres étaient faits en pierres. Ils se dressaient droit, imposant.

Oïma remarqua rapidement les portes qui s'ouvrait sur le vide... Elle comprit tout de suite que, pour les Sirènes, il n'y avait aucun problème à les utiliser mais, pour les étrangers comme elle, cela était tout simplement impossible. En même temps qu'elle se faisait cette réflexion, elle remarqua le nombre impressionnant d'échelle coller contre les murs.

« Le peuple des Sirènes pensent toujours aux autres, dit Neyra, C'est pour cela que les portes sont aussi grandes, qu'il y a des échelles permettant d'atteindre les hauteurs... Tout a été emménagé afin de rendre la vie plus facile à toute les races existantes sur ce monde.»

Oïma hocha la tête. C'était vraie qu'il y avait aussi un nombre impressionnant de Elfes, de Humains et de Kitsune, en plus des Sirènes qui étaient en grosse majorité. C'était la première fois que Oïma voyait d'autres gens de son espèce.

« Les Sirènes sont les plus présents de toutes les races des Archipels, dit Neyra, Ils ont la totalité de Yoru et de Nichibotsu, si on ne prend pas en compte le royaume des Elfes.
- Ils sont vraiment nombreux..., dit Oïma.
- Ils sont aussi très soudé, dit Neyra, Ils disent souvent qu'ils représentent la normalité des Archipels. En un sens, ils n'ont pas tort, vu qu'ils sont les plus nombreux.
- Je n'aime pas les Sirènes, dit Awari, Ils croivent tous en l'existence de ce soit disant Dieu unique.
- Il existe, dit Eldeick.
- Les Démons sont les seuls à exister vraiment ! Il n'y a pas d'autres vérités !
- Les garçons, dit Neyra, Arrêtez cela tout de suite.
- Oui Neyra !, s'exclamèrent les deux garçons en s'éloignant de la jeune fille.
- Vous avez peur de quelqu'un plus jeune que vous, dit Leone, Vous êtes vraiment nuls.
- Neyra est quelqu'un de bien trop forte pour qu'on puisse se mesurer à elle, dit Awari.
- Je suis entièrement d'accord avec lui, dit Eldeick, Pour une fois.
- Je suis contente que vous soyez sûr la même longueur d'onde, dit Neyra en souriant
- Tient, tient, tient !, s'exclama une voix, Voici un groupe de pigeons bien intéressants.»

Dans le brouhaha de la foule, les cinq amis mirent du temps à comprendre que la voix s'adressait à eux. Elle venait d'une Sirène. C'était un homme aux cheveux et aux ailes noirs. Il devait être âgé d'une vingtaine d'années. Il était assis sur un tonneau.

« C'est nous la bande de pigeons ?, dit Awari.
- Oui !, s'exclama la Sirène en souriant, Deux Nankais, deux Humains et une Kitsune ensemble... On ne voit pas cela tout les jours ! Vous me plaisez ! Je suis Hyacinthe, enchanté !
- Tu nous veux quoi ?, demanda Eldeick en se mettant devant les plus jeunes.
- Rien de spécial, dit Hyacinthe en souriant à pleine dents, J'étais juste étonné.
- Tu nous a gêné dans notre visite pour rien !?, s'exclama Eldeick, énervé.
- Quel visite ?, demanda Hyacinthe, Il n'y a rien à visiter ici et dans n'importe quel pays de Sirènes. Nous sommes normaux. Nous n'avons pas de bâtiments spectaculaires, des coutumes incroyables ou je ne sais quoi.
- Moi, dit Oïma, Je trouve cela incroyable le fait qu'il est temps de races différentes dans une même ville.
- C'est vraie !?, s'exclama la Sirène en éclatant de rire, Tu fais bien honneur à ton espèce, petite. Et vous deux, les Humains, vous venez d'où ?
- De Tonoro, répondit Awari, le visage sombre.»

L'homme sursauta et manqua de tomber de son tonneau. Toute sympathie avait disparu de son visage.

« Vous êtes des Élémentaires, n'est-ce pas, dit il, Qu'est-ce que vous faites ici avec une pauvre Kitsune ? Vous voulez lui embrouiller l'esprit ?
- Je suis Awari Amada, dit Awari, Cela devrait répondre à toutes tes questions, sale Sirène.
- Awari !, s'exclama Neyra en lui prenant la main, Allons-y.
- Des Amada en plus, dit Hyacinthe, Il n'y a pas pire monstre que vous.
- Neyra et Awari sont gentils !, s'exclama Oïma.
- Oïma, ne te mêle pas de ça, dit Awari.
- Calmez-vous, dit Neyra, Partons.
- C'est ça, dit Hyacinthe, Partez.»

Neyra prit la main de Oïma et lui tourna le dos. La Kitsune la regarda, étonné par ce qui c'était produit. Elle vit alors le visage plein de colère de Neyra. Elle eut alors soudainement peur de son amie. Oïma avait la tête remplis de question. Pourquoi Hyacinthe s'était énervé quand il avait appris que Neyra et Awari venaient de Tonoro ? Pourquoi étaient-ils mal vus ? Pourquoi étaient-ils considéré comme des monstres ? Les pays des Sirènes censé accueillir tout le monde existaient-ils vraiment ? Si les Humains de Tonoro n'étaient pas accepté ici, étaient-ils accepté quelque part ? Et surtout : qu'est-ce que réellement un Humain ?

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Merci d'avoir lu ce chapitre ! J'espère que vous en avez plus appris sur les Sirènes et sur les relations des Humains ( de Tonoro ) avec le reste du monde.
J'ai essayé d'expliquer au début du chapitre ce que je n'avais pas pu aborder dans l'autre chapitre, c'est à dire Nichibotsu et la notion d'Archipels.

J'espère que vous comprenez tout et que vous n'êtes pas perdus.

Akane

Le cours de Neyra

Bonjour tout le monde !

Aujourd'hui, je vais vous apprendre à dire bonjour en ancien language. On dit Suko tout simplement !

On a donc vu les Sirènes. Contrairement à chez vous où les Sirènes sont des êtres mi-poissons, mi-humains, chez nous, ce sont des Humains avec des ailes ( pour faire simple ).

C'est la race majoritaire des Archipels. Très nombreux, très soudés, ils n'oseront jamais se faire la guerre ! Ils sont aussi '' normaux ''.

Je vous dis à bientôt,

Neyra A.

Les Archipels d'HéloyOù les histoires vivent. Découvrez maintenant