chapitre 9

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Quand il vit la partie centrale de la base exploser et s'effondrer partiellement sur elle-même, la première chose que JD ressentit fut de l'agacement.


Chose plutôt naturelle quand on pensait à ce que venait de faire Cyril.


Il fallait vraiment pas avoir la lumière à tous les étages pour foncer dans le bâtiment alors que littéralement tout le monde se doutait qu'il était piégé.


Attendre que ses ennemis soient dans un bâtiment avant de le réduire en miette était une technique vieille comme le monde bordel, et le chef avait quand même réussi à tomber dans ce piège.


C'était dépitant.


Surtout en sachant que ses hommes n'avaient même pas encore terminé de déblayer le terrain... 


Mais non, le roux n'avait évidemment pas réfléchi à cela avant de se précipiter à l'intérieur, fier comme un paon que tout se déroule alors selon ses plans.


Pourtant... Julien n'était pas aussi indifférent à cette situation qu'il l'aurait imaginé. 


Le connard qui l'avait entraîné dans tout ce bordel était sûrement mort, enterré sous plusieurs tonnes de béton armé.


Par conséquent, le brun devrait se sentir satisfait.


Maintenant qu'il était libre des menaces de la hyène, il avait la possibilité de facilement disparaître dans la nature et reprendre sa vie là où il l'avait laissée, loin de tous ces malades et de cette faction tordue.


Il savait qu'il devrait profiter de cette occasion pour se tirer, mais étrangement, son premier réflexe fut de chercher une chevelure rousse familière parmi les quelques hommes qui avaient réussi à s'extirper du bâtiment après l'explosion.


Il fallait croire qu'il avait fini par apprécier un minimum le gars, finalement.


Enfin... apprécier... le mot était peut-être un peu fort.


Il avait probablement fini par respecter un tant soit peu l'homme pour sa ténacité et sa combativité sur le terrain, mais de là à ressentir une quelconque empathie pour lui ? Même pas en rêve.



Considérant ensuite les hyènes autour de lui qui commençaient à s'enfuir, pillant allègrement les parties accessibles du bâtiment, le survivant s'apprêtait finalement à quitter les lieux quand une pensée lui traversa l'esprit.


Aussi réticent qu'il ne soit à le reconnaître, Cyril lui avait quand même sauvé sa vie une fois ou deux depuis qu'il le connaissait.


Quand sa voiture avait fait cette embardée et qu'il avait fini dans ce fossé par exemple, coincé dans l'épave et laissé à la merci de toute personne mal intentionnée qui passerait par là, le roux avait choisi de le laisser vivre et l'avait même sauvé.

The Leader And His Right Hand Man ( Jyril )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant