Relation Toxique

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Il était minuit, Noël venait de s'achever. Je rejetais la tête en arrière sur le dossier du canapé et regardais l'heure qu'affichait l'horloge dans le salon, il était belle et bien 00:00. J'étais toujours assise dans le salon en boule sur le canapé avec Kookie entre mes bras qui dégustait un bâtonnet de carotte, il était très mignon ainsi. En tant normal j'aurais souris face à cette bouille tellement mignon mais en ce moment j'avais pas la tête à rigoler.

Ma main caressait sans cesse son pelage blanc tandis que mes yeux fixait toujours ce point invisible devant moi. J'avais pleurer durant de bonnes minutes non stop et là mes pupilles étaient sèches, déshydratées. J'avais même plus la force de me lever de ce canapé pour aller dormir, j'avais la force de ne rien faire en ce moment, même le sommeil avait décidé de me déserté, mes yeux étaient grandement ouverte et se contentaient de cligner de temps en temps au rythme de l'aiguille de l'horloge.

La maison ne paraissait tout à coup bien trop vide, malgré le repas désormais froid disposé sur la table, malgré les décorations lumineuses, malgré les cadeaux sous le sapin, rien à faire, la maison me semblait tellement vide, tellement triste et mieux encore je me sentait asphyxiée dans cette maison, mais je n'avais la force de ne rien faire. Donc je restais assise sur ce canapé à juste profiter du silence qui régnait dans la pièce et de la présence de Kookie, après tout s'était le seul qui ne m'avait jamais trahi jusque là.

Ce nouveau problème m'avait permise de beaucoup réfléchir et j'en étais arrivée à la conclusion que l'on devrait définitivement se séparer, pas une séparation comme ce qu'on avait eu à vivre jusqu'à maintenant genre qu'on se séparait et soit 24h après ou quelques jours après on se remettait ensemble mais une vrai séparation, parce qu'à un moment donné faut cesser de se voiler la face et affronter la réalité telle qu'elle est: on était toxique les uns pour les autres. Déjà avoir ce genre de relation avec des personnes avec qui vous habitez sous le même toit et qui éventuellement sont appelés à être tes frères même par alliance ce n'était pas une si bonne idée que ça.

Ensuite devoir constamment vivre dans une relation cachée n'était pas très sain tant pour le moral que pour le physique, savoir qu'à tout moment on pouvait se faire attraper n'était pas si amusant que ça. Et si à cela on ajoutait les crises de jalousie à chaque minutes, les disputes sans cesse, les trahisons continuelles, on avait le parfait cocktail d'une relation toxique et malsaine.

C'était dur pour moi de me rendre compte de ces choses, de ne l'avouer parce que oui je les aimais tellement, mais arrivé à un niveau il fallait cesser de se laisser guider par ses sentiments et suivre sa raison. Parce qu'on pouvait pas continuer ainsi, tout se passait bien pendant une semaine et la semaine d'après tout partait en couilles, c'était comme un cercle vicieux, ce n'était pas dans ce genre de relation qu'on allait pouvoir s'épanouir.

Je ne pouvais pas continuer dans une relation ou je vivrais constamment dans la peur qu'on se fasse attraper ou que mes frères aillent voir ailleurs, ou qu'ils me trompent, ça en devenait une torture psychologique pour moi. Je les aimais et les aimerais toujours mais je devrais choisir ce qui était bon pour moi, parfois choisir la paix et la sérénité au détriment de l'amour est le meilleur choix. Parce qu'une relation toxique ça vous bouffe toute votre énergie, toute votre attention, ça vous bouffe tout court. Je n'avais plus envie de vivre continuellement dans la peur et dans le doute, je ne voulais plus m'inquiéter à chaque fois pour tout et pour rien, ça en devenait oppressant.

J'attrapais mon téléphone et rejouais encore une fois la vidéo, cette fois ci j'avais pas envie de pleurer non loin de là je me sentais juste atrocement déçue et triste pour ce qui allait suivre, pour la décision que je venais de prendre: ce soir j'allais mettre fin à tout cela une bonne fois pour toute. J'avais dis cette phrase tellement fois cet tellement de fois j'étais revenue sur ma parole, tellement de fois j'avais cautionner, j'avais passer l'éponge, mais je pense que cette fois c'était la goutte de trop, c'était le déclic, je devais vraiment abandonner tout cela et même si ça faisait mal c'était encore mieux de m'en sortir avec un cœur fissurer qu'avec un cœur en miette.

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