Mafia stray kids (Minho)

Chapitre 5

Minho: Okk. C'est bon, c'est bon. Bye bye princesse.

Je lui lançai un regard dégoûté. J'attrapais mon sac et sortis de la voiture. Je claquais la porte sans gêne, même si j'avais quand même vraiment peur de briser une Tesla, ça coutait cher ces voitures-là. Il me fit une grimace.

L'averse s'était un peu calmée, il pleuvait beaucoup moins. Ahhh comme j'avais hâte de prendre une bonne douche, je grelottais! Malgré mon empressement, je vérifiais tout de même que la voiture de Minho avait bien disparue pour me diriger vers mon appartement. Je n'avais pas vraiment envie qu'il sache où que j'habitais.

Cinq minutes plus tard j'étais chez moi. Je n'avais à peine le temps d'ouvrir la porte qu'on se jeta sur moi. Bon ça y est, c'était parti...

Changbin : Où étais-tu? C'était beaucoup trop long pour revenir de l'école! Que faisais-tu? Je m'inquiétais moi! Pourquoi es-tu toute mouillée?!

Je refermais la porte pour lui tourner le dos. Je pris une grande respiration pour éviter de me mettre en colère, je replaçais une mèche de cheveux mouillée derrière mon oreille.

Changbin : Regarde-moi quand je te parle Sun.

Ah maintenant il m'appelait par mon surnom!

Moi : Et bien peut-être que si tu ne m'avais pas abandonnée je n'aurais pas été en retard! Ce n'est pas mon problème! Et je suis peut-être mouillée parce qu'il pleut des cordes dehors et que je n'avais pas de voiture?! D'ailleurs tu sais qui m'a ramenée!?

Il garda le silence surpris par le ton irrespectueux que j'avais pris.

Moi : Ton si bon ami, Minho! C'est fou, il était plus prêt à me ramener que toi! Tu imagines peut-être!

Son regard se durcit et je vis ses jointures devenir blanches quand il serra les poings. J'étais contente que ça lui ait fait effet. Nous ne nous étions pas vraiment parlé en face depuis le début des classes. Depuis qu'il m'avait trahie.

Je sursautais quand sa voix grondante me répondis.

Changbin : Je t'ai dit que tu ne devais pas l'approcher! Tu te fiches complètement de ce que je te dis?! TU. NE. DOIS. PAS. L'APPROCHER. C'est clair?!

J'essayais de le contourner pour aller dans ma chambre, mais il me retint brusquement par le bras. Je sursautai violement et, par reflexe, je fermais les yeux de peur.

Foutu Minho qui m'avait instauré ce réflexe de défense!

Je sentis son souffle se couper de surprise. Il relâcha précipitamment mon bras comme s'il avait été chaud comme des braises. Sa voix se calma et repris un timbre plus doux.

Changbin : Tu... Sun...

Sa voix se cassa.

Changbin : Ne me dis pas que... que tu as eu peur de moi...

Je gardais le silence et baissai les yeux, honteuse.

Changbin : Jamais je ne te ferai de mal, Sun. Jamais je ne pourrai lever la main sur toi... Je suis tellement désolé... Jamais je ne te ferai de mal, tu es ma petite sœur. Je ne veux pas que tu ailles peur de moi...

Il me serra dans ses bras. J'enfouis ma tête dans son torse.

Changbin : Si jamais quelqu'un ose te faire du mal, il entendra parler de moi.

Sa phrase m'atteignit en plein cœur et réveilla ma haine des dernières semaines. Je me séparais brusquement de son étreinte.

Moi : Les seules personnes qui me font du mal sont les garçons avec qui tu te tiens, Changbin! Et c'est drôle, je ne t'ai jamais rien vu faire pour me défendre. Tu m'abandonnes à l'école et tu refuses de me prendre en voiture! SAIS-TU À QUEL POINT C'EST BLESSANT, DE SE FAIRE REJETER PAR SON GRAND FRÈRE! Je n'ai aucun ami à cause d'eux, je n'ai personne et même mon grand frère ne veut rien entendre de moi... FELIX A ÉTÉ PLUS PRÉSENT À MES CÔTÉS COMME AMI QUE TOI! TU IMAGINES!

Je ne disais pas ça pour rien, Felix m'avait aidée ces derniers temps. Il détournait l'attention des garçons le temps que je m'enfuisse quand nous allions nous croiser dans un couloir. Il m'aidait à me relever lorsque Hyunjin s'amusait à me faire tomber. Il me donnait discrètement sa pomme lorsque mon cabaret finissait par terre. Lui, il m'aidait, pas comme Changbin.

Je retenais difficilement mes larmes de couler. Je voulais paraitre forte, mais ma voix sonna encore plus faible dans la phrase suivante.

Moi : Et de toute manière, qu'est-ce que ça fait si tes amis apprennent que je suis ta sœur? Le mal est déjà fait... ils s'acharnent déjà sur moi. Ça ne changera absolument rien s'ils savent que je suis ta sœur.

Changbin : Si seulement tu savais Sun-hi... j'essaye de te protéger de personnes bien plus importantes et puissantes que mes amis.

Moi : Et bien expliques moi, alors. Je suis ta sœur, je ne pense pas être à ce point stupide pour ne pas comprendre. Vas-y explique moi tout, je suis prête.

Changbin : Si seulement je pouvais te dire Sun-hi...

Moi : Argg ne me ressers pas ce baratin une autre fois, Changbin! Je veux te protéger, Je veux te protéger! Si tu voulais vraiment me protéger, tu me ferais confiance et tu me dirais la vérité. C'est seulement en sachant la vérité que je peux savoir quand le danger est proche, tu ne penses pas?

Il me regarda et je remarquais seulement à quel point il y avait de la douleur dans ses yeux et ça me brisait le cœur de le voir de même.

Changbin : Je ne te dis pas la vérité, parce que j'en suis mort de honte. Je suis une personne horrible, tellement plus horrible que tu ne peux l'imaginer... Je suis un monstre, Sun-hi. Je détruis tout sur mon passage. J'ai les mains couvertes de sang.

Sa déclaration me coupa le souffle, il ne tuait pas des gens tout de même? Il garda le silence quelques secondes pour me regarder dans les yeux. Je détournais les miens incapable de soutenir son regard... Comme c'est drôle, je n'avais jamais remarqué à quel point cette horloge était affreuse.

Changbin : Et je m'en veux parce qu'en plus de faire du mal, je suis incapable de prendre soin de toi...

Il se passa la main dans les cheveux. Je le scrutais. Je connaissais mon frère beaucoup moins que je le pensais. Ses déclarations me choquèrent En tout cas, j'étais convaincue que ses actions ont un rapport avec les sorties tardives qu'il faisait. Quel adolescent normal de dix-huit ans sortait toutes les nuit? D'où sortait ces énormes montants d'argent qu'il ramenait à la maison et qui permettaient de nous faire vivre?

Il était peut-être un vampire... Bon, ça y est je perdais la tête.

Changbin : Je ne souperais pas ici ce soir... Je pars dans une demi-heure.

Sa déclaration m'irrita encore plus. Je pris une grande respiration, pour éviter de frapper un mur, je devrais apprendre à gérer ma colère. Je le contournais, finalement. Je traversais le salon et la cuisine pour me rendre dans ma chambre. Je claquais la porte de toute mes forces pour qu'il puisse entendre ma colère. Oui, je suis une adolescente avec les hormones dans le tapis, merci. 

Fin du chapitre