Mafia stray kids (Minho)

Chapitre 32

Sunhi

Chaque jour qui passait me permettait de me remettre lentement des évènements passés. Après deux semaines, mon corps me revenait tranquillement et je recommençais à être autonome. J'avais tout de même passé les derniers jours, dans ma chambre, dans mon lit, à regarder des séries. La nuit était encore pire puisque je me réveillais sans cesse, détrempée de sueur et ayant l'impression de suffoquer à cause de ces foutus cauchemars. Lee know restait souvent toute la nuit à mon chevet. Il savait que j'étais rassurée ainsi. Il réussissait à calmer mon cœur qui tambourinait dans ma poitrine. Souvent, il m'arrivait de refuser de voir les autres. Je sais que je passais pour une ermite ou une folle, mais ça ne me dérangeait pas, j'avais besoin de passer du temps seule. Encore aujourd'hui, le soir avait remplacé le jour sans que je ne sorte du lit. Je n'étais juste pas en mesure de trouver la force et la motivation de me lever.

On cogna à ma porte et deux instants plus tard, je vis la tête de mon frère apparaître dans l'embrasure de la porte. Il me sourit avant de rentrer et de refermer la porte derrière lui.

Changbin : Comment ça va, petite sœur?

Moi : Ça va de mieux en mieux.

Je sais que c'était vrai, seulement le processus était long et compliqué. Mon frère s'assit sur la chaise à côté de mon lit. Je vis bien qu'il était mal à l'aise. Il se tordait les mains comme quand nous étions petits. Je fronçais les sourcils.

Moi : Qu'est-ce qu'il se passe, Changbin?

Changbin : Je... Je ne sais pas comment formuler cela.

Moi : Essaye simplement avec des mots. Peu importe comment cela va sortir, tu reformuleras après. Ce n'est pas bien grave.

Changbin : Je m'étais promis que si tu te réveillais j'aurais une discussion avec toi. Et j'ai passé tous les jours où tu n'étais pas là à essayer de formuler ce que je te dirais une fois que nous nous serions retrouvés. Maintenant que je suis devant toi, j'en suis totalement incapable.

Moi : Ne t'en fais pas, c'est n...

Changbin : Je veux juste que tu saches que je suis là. Si tu ressens le besoin de parler à quelqu'un de ce que tu as subi, tu peux le faire. Je suis là d'accord. On est tous là pour toi. Si tu ne veux pas en parler à ton frère, il y a tous les autres. Je ne crois pas que tu devrais garder cela pour toi. Je m'inquiète pour toi. Je ne veux pas que tu vives avec ce fardeau. S'il te plait, ne gardes pas cela à l'intérieur.

Moi : Je sais, je sais. Par contre, en ce moment, je ne crois pas avoir la force de parler de cela. C'est trop difficile.

Changbin : Tu peux laisser les autres prendre soin de toi, tu le sais? Personne ne te blâmera pour cela.

Moi : J'apprécie sincèrement votre aide, mais en ce moment, je crois que le seule personne qui soit en mesure de prendre soin de moi est moi-même.

Changbin : Oui... bien sûr. Je comprends parfaitement. Si jamais il y a quoique ce soit, on est là pour toi.

Il se leva pour partir de la chambre. Lorsque sa main se posa sur la poignée, la porte s'ouvrit et mon frère recula pour laisser entrer Minho, un sourire franc illuminant son visage.

Minho : Bonsoir, princesse!

C'est comme si le soleil venait d'entrer dans ma chambre. Je lui rendis son sourire.

Minho : J'espère que je ne vous interrompt pas dans votre discussion.

Changbin : Non, non, c'est bon, j'allais quitter.