Chapitre 23

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PDV de Sunhi

Je me réveillais en sursaut en regardant tout autour de moi, je me trouvais dans une pièce que je ne connaissais pas. Mon cœur battait à toute vitesse et les souvenirs me revinrent rapidement en même temps que la douleur qui irradiait dans mon épaule.

Felix.

Ils l'avaient tué c'est certain.

Pourquoi ne pas m'avoir tuée, moi?

Les larmes me montèrent aux yeux et je pris ma tête entre mes deux mains en sentant un vide incomparable s'emparer de moi, une douleur sourde avait envahi tout mon corps. Une envie de vomir me saisit l'estomac et je me penchais pour recracher de la bile. La colère prit rapidement le dessus sur la tristesse. Une rage indescriptible s'emparait de moi et je ne pouvais pas la contrôler. Ils avaient tué mon ami, ils l'avaient tué. Mon ami, une des personnes qui comptait réellement à mes yeux..

Sentant la colère monter en moi mon regard fit le tour de la pièce dans laquelle j'étais enfermée, cherchant un point faible. Il faisait sombre ce qui ne me permettait pas de voir correctement, mais elle n'était pas très grande, une porte était devant moi quelques mètres plus loin, dressée sur un mur sans couleur. Il n'y avait aucun meuble sauf la chaise sur laquelle j'étais assise.

Où j'étais assise, sans être attachée...

Sans attendre un instant, je me levais brusquement pour me diriger vers la porte, mais je me levais trop subitement et ma vue se brouilla de noir. Je fus prise d'un vertige incontrôlable. Je tombais à genoux, par terre, en essayant de reprendre le contrôle de ma tête et mon corps. J'avais l'impression d'avoir été droguée, je n'arrivais pas à penser correctement et mon bras me faisait tellement mal que j'avais l'impression qu'il avait été arraché en entier. J'avais été inconsciente longtemps. Ajouté au fait que je perdais encore du sang, ça faisait du sens que je n'étais pas au meilleur de ma forme. Je poussais un hurlement de rage, impuissante, laissée seule avec moi-même.

De vives lumières s'allumèrent soudainement au-dessus de ma tête, m'obligeant à plisser les yeux. Je levais le regard, l'esprit fiévreux et le corps frissonnant de colère, lorsque j'entendis la porte s'ouvrir devant moi. Sans réfléchir, j'agrippais la patte de la chaise qui se trouvait à côté de moi, de ma main gauche, et je me projetais (avec une force venue de je ne sais où) sur la personne, qui, j'étais certaine, n'était nulle autre que Lucas.

À la place, c'est à un inconnu que je fis face. Sans être très surpris par mon attaque, il attrapa la chaise à une main, l'autre transportant un sac d'un noir aussi sombre que mon esprit. Il me regarda droit dans les yeux et alors que mon regard n'exprimait que haine et mépris, le sien ne laissait transparaitre aucune émotion, ni positive, ni négative. Ses yeux, noirs comme ceux d'un corbeau, me fixaient, insensibles.

L'inconnu: Si j'étais à ta place je ne ferais pas ça.

Je poussais un grognement de colère en continuant la pression sur la chaise en essayant de cacher le tremblement de mes bras et les larmes qui me montaient rapidement aux yeux. Il ne bougea pas d'un centimètre et continua à me regarder dans les yeux.

L'inconnu : En tant que première personne que tu vois depuis que tu es ici, tu aurais toutes les raisons valables de vouloir me balancer cette chaise au visage et je ne t'en tiendrais probablement même pas compte, mais tu sais tout comme moi que premièrement ça ne me ferait absolument rien et que deuxièmement, ça ne serait pas bon pour ton épaule et c'est de ça que je suis venu m'occuper. Je veux juste faire mon travail et éviter que tu finisses par te vider de ton sang et que cet endroit dégoutant et ma personne soient les dernières choses que tu vois de ta courte vie.

Mafia stray kids (Minho)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant