Mafia stray kids (Minho)

Chapitre 17

Je n'attendis pas un seul instant de plus et je pris mes jambes à mon cou. J'étais en mode instinct de survie. S'ils me ramenaient à Lucas, s'en était terminé de moi. J'entendis les cris furieux des hommes derrière moi. La chasse était désormais ouverte, les dés avaient été jetés et seul le destin nous dirait ce qui a été décidé. Je courrais à vive-allure, pris un tournant à gauche pour sortir de leur champ de vision. Je sautais par-dessus une clôture pour me retrouver dans le jardin d'une maison familiale. Je traversais le jardin sans prendre la peine d'éviter les légumes et les fruits qui y poussaient. Je bondis pour atteindre une branche d'arbre et me balançais pour sortir du terrain de la maison. J'atterris rapidement sur mes pieds et sans attendre une seconde de plus, je me remis à courir. Je courrais totalement paniquée dans les rues en tournant à gauche et à droite sans aucune destination en tête, j'entendais les voix des hommes derrière moi et cela suffisait à me motiver. Je courrais encore et encore et encore, juste courir, c'était tout ce que j'avais en tête. Les hommes me suivaient de proche, je les entendais tout proche. Ils se rapprochaient, ils étaient bien trop rapides pour moi, ils allaient m'attraper, ils étaient trois et j'étais toute seule. Je n'allais pas m'en sortir c'était certain.

Je continuais à courir, on dirait que je m'enfuyais depuis une éternité. Il y avait beaucoup de gens dans la rue beaucoup trop. Aucun d'eux ne se posaient des questions et ils continuaient à avancer avec nonchalance. Voilà pourquoi personne dans ce foutu monde était digne de confiance. Les gens remarqueront que vous êtes en danger seulement lorsque vous serez couché au sol la tête transpercée d'une balle. Sinon, ils vaqueront à leurs affaires quotidiennes sans jamais se douter que des personnes autour d'eux risquaient leur vie. Et comme personne n'allait me venir en aide, malgré ma vitesse et mon endurance, j'étais complètement faite. Je bousculais un passant en courant et il renversa un panier rempli de fruit. Je ne pris pas la peine de m'excuser, mais j'entendis par les hurlements des hommes, que la chute du passant leurs avaient bloqué le chemin. Je le remerciais intérieurement, il venait peut-être de me donner une chance de m'en sortir. Je tournais brusquement à gauche dans une autre rue, les larmes me montaient rapidement aux yeux. La panique me submergeait de plus en plus rapidement.

Soudainement, une main m'agrippa solidement par le bras et on arrêta ma course pour me tirer dans une ruelle si petite que je ne l'avais même pas remarquée. L'odeur pestilentielle qui y habitait me leva tout de suite le cœur, mais j'eus à peine le temps d'y penser que la seconde d'après une main se posa sur ma bouche et des bras me firent une étreinte par derrière. Même sans voir son visage, je su tout de suite qui c'était. 

Tout revenait toujours à lui.

Les trois hommes passèrent devant la ruelle en se bousculant sans nous voir, blottis l'un contre l'autre. Ils continuaient à hurler et gesticuler aux passants de se pousser de leur chemin, les pauvres étaient terrorisés par ces hommes colossaux en colère. La main qui était sur ma bouche s'enleva tranquillement lorsque les hommes étaient rendus bien loin et qu'on entendait à peine leurs protestations. La chaleur de sa main me manqua tout de suite.

Le cœur battant la chamade, je me retournais vers Minho. Il prit mon visage entre ses mains et me regarda, les deux sourcils froncés, avec peur et inquiétude, scrutant mon visage attentivement à la recherche de... je ne sais trop quoi.

C'est alors que j'éclatais en sanglot, je tremblais tellement que je m'effondrais carrément par terre. Il me rattrapa aisément et assis au sol, il passa très délicatement ses bras autour de moi pour m'enlacer, comme s'il avait peur de me faire mal. Je cachais mon visage en larmes dans son torse et il déposa son front sur mon épaule. Je sentis son hésitation, mais lorsqu'il sentit mes épaules s'agiter, il leva une main et me caressa doucement les cheveux.