Noblesse et Pauvreté©

A N G O I S S E

Hier, il est arrivé.
Hier, il est revenu.
Hier, il a recommencé.
Il avait pourtant promis...

Tu sais bien que c'est un menteur

Tais-toi. S'il te plaît.

Tu le sais très bien.

Tais. Toi.

Pourquoi espérer ?

Ferme-la
Ferme-la
Ferme-la
Ferme-la
Ferme-la
Ferm-

Pour te rendre plus fort qu'il dit ?

Ferme-la
Ferme-la
Ferme-la
Ferme-la
Ferme-la
Ferme-la
Ferme-la
Ferme-la
Ferme-la
Ferme-la
Ferme-la
Fer-

Foutaises. Il y prend juste du plaisir.

FERME-LA !

Tu pense vraiment qu'il te frappe par amour et pour te "forger" ? Tu pense réellement qu'il fait ça pour ton bien, pour ton avenir ?? TU EST SI NAÏF ! Et tu finira par mourir sous ses coup, comme maman-

MAIS FERME-LA BORDEL !!!

... Comme tu voudras, hihi. T'es drôle quand tu t'énerve.

Laisse-moi.

J'adore t'entendre supplier. Tu veux bien le faire pour moi ? Promis, après, je te laisserai tranquille !

Laisse-moi... Je t'en supplie...

... Hihi. A vos ordres mon prince...

*

Je mets mes mains sur ma tête, massant mes tempes dans une tentative désespérée de retrouver mon calme ; de clarifier mes idées. Trop de bruit, tout est flou ; ma vue se brouille et des larmes d'angoisse m'envahissent peu à peu. J'entends mon sang bourdonner à mon oreille et je sens la pulsation qui l'anime se presser contre la pulpe de mes doigts. Mon cœur bat vite, trop vite, beaucoup trop vite pour que ce ne soit que de l'adrénaline. Ce n'est pas normal. Le mal de ventre m'assaille, mes mains tremblent, mes paupières s'alourdissent et mes jambes commencent déjà à flageller; sûrement du à ma baisse de tension.

Oww, c'est bizarre, j'ai la tête qui tourne...

J'ai l'impression d'être parti. 

Ou plutôt... 

Je suis déjà parti...

*

Le noir. Il y fait si sombre, si froid, cette pièce respire le désespoir... Combien de jours cela fait-il que je suis enfermé ici ? Que je n'ai pas vu la lumière du jour ? Le temps me paraît long. Tellement long. Je me demande... Je me demande si maman va bien... J'espère vraiment de tout cœur qu'il ne lui a pas fait trop de mal au vu de sa maladie.

Allez Izuku, plus que quelques heures encore à tenir, et c'est fini pour quelques mois. Je suis pratiquement sûr que la nuit est déjà passée. Je me demande même si un jour ne s'est peut-être pas déjà écoulé ? Peut-être même qu'il m'a oublié ici et qu'il est parti qui sait ? J'aimerais bien penser que c'est le cas, mais ce serait trop beau pour être vrai...

*

Et si... Je tentais de m'enfuir ? Après tout, il n'est pas là, j'ai le champ libre... Et puis au pire, je risque quoi de plus ? Je ne peux déjà pas marcher à cause de la fatigue, quelques bleus supplémentaires ne vont vraiment rien changer à la palette de couleur que représente les marques laissées sur mon corps...

J'ai besoin de sortir. De la voir. De m'assurer qu'elle va bien. Que les cris que j'ai entendus tout à l'heure, après qu'il ait remonté les escaliers de la cave, n'étaient pas ce que je crois. Que les sanglots étouffés que j'entends sont juste des sons produits par ma bouche et non celle de maman. 

J'ai juste besoin de me rassurer. Mais en même temps, j'ai peur de ce que je vais découvrir à l'étage si j'ai ne serait-ce que le courage de me lever. Peur de retrouver ma mère en pire état que je ne l'espère, peur de la voir souffrante, peur de voir sa douleur, peur de la voir à mal tout simplement. Peur de le voir, peur de croiser son regard, peur qu'il ait recommencé, peur de LUI, sous toutes les formes possibles. Il me terrifie, à tel point que j'en suis venue à en trembler, à en avoir des nausées, des insomnies des semaines avant son arrivée et à cogiter des heures le soir, cherchant un moyen désespéré de nous sortir de là.

Une porte grince, et mon rythme cardiaque s'accélère presque aussitôt.

Oh non. Oh non non non non non. Non ! Pitié, ne redescends pas ! Je fais quoi ? Je dors ? Je cours ? Je me lève ? Je me cache ? Oh non, pas le temps de réfléchir. Sans attendre une minute de plus, je me précipita vers le meuble le plus proche afin de m'y enfermer, je sais que ça ne changera absolument rien à ma situation, mais au moins, le temps de quelques instant, je me sentirait écarté du danger que représente cet homme.

*

Pourquoi faut-il qu'il "m'entraine" de la sorte ? Pourquoi par la douleur ? Pourquoi toute cette souffrance ? J'en ai marre...

Et sans que je ne puisse rien y faire, les larmes coulent, et circulent le long de mes joues, pour ensuite venir s'écraser sur le sol froid et poussiéreux de la cave. La cave... est-ce un habitat dans lequel devrait-se trouver un enfant de 17 ans, couvert de bleus et en proie à une tristesse immense ?
Non... Je ne pense pas.

Ou...

Ou peut-être qu'un fait, si ? Peut-être qu'en fait, c'est juste moi le problème ? C'est peut-être juste parce ce que je suis faible, bon à rien, incapable de me défendre et de résister à de simples coups donnés par mon "père".

En fait, c'est tout simplement de ma faute...

Entièrement de ma faute...

Je n'ai absolument pas le droit de pleurer... Pourquoi me lamenter alors que tout ceci est de ma faute ?

De ma faute...

Tout est de ma faute.

Je sentis alors le vide en moi s'agrandir considérablement, venant jusqu'à ronger toute mes émotions. Mes paupières s'alourdissent comme précédemment, ma vue se trouble et ensuite, plus rien. La seule chose dont je me souvienne est une silhouette noire, une masse sombre et difforme.

Comme dans mes cauchemars, mais en plus beau, en plus doux, et aussi en plus réconfortant...

"Tiens le coup"

C'est bizarre...

"N'abandonne pas..."

J'ai l'impression de l'avoir déjà vu quelque part...

"Izuku."

"Izuku..."

"..."

C'est bien toi mon enfant ?"
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Alors alors, voici une petite entrevue de l'enfer que vit Izuku chaque mois, pendant une semaines, et vous, pouvez-vous seulement imaginer ce qu'il vit ? Je vous le dit, ce n'est pas un hasard si j'ai décidé qu'il serait le fils de Rei Todoroki; connaissant l'histoire de Shoto et avec mes indices donnés dans ce chapitre, vous êtes largement en capacité de raisonner pour trouver quelque chose, après, quoi ? C'est à vous de trouver Hehe...