3-Assieds-toi, s'il te plait.

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La cloche sonna, et le niveau d'énergie se décupla.
Déjà en retard.
Elle examina son plan d'établissement et repéra finalement la salle au loin. Elle essaya de se frayer un chemin dans l'océan de corps, mais n'avança nulle part. Finalement, après plusieurs tentatives, elle com- prit qu'elle devrait se montrer plus agressive. Elle commença à jouer des coudes et à bousculer les autres en retour. Un corps à la fois, elle passa à travers les jeunes, à travers le grand hall, et poussa la lourde porte de sa salle de classe
Elle se prépara mentalement à affronter les regards qui se porteraient sur la nouvelle qui arrive en retard. Elle s'imagina le professeur qui la gronderait parce qu'elle faisait irruption dans une salle silencieuse. Mais elle fut très surprise de voir que ce n'était absolu- ment pas le cas. La salle, conçue pour accueillir 30 élèves, était pleine à craquer avec ses 50 jeunes. Certains étaient assis sur des chaises, d'autres mar- chaient entre les rangées, criant et s'interpellant mutuellement. C'était la pagaille.
La cloche avait sonné un bon cinq minutes plus tôt, mais le professeur, ébouriffé et portant un complet froissé, n'avait même pas commencé le cours. Il était assis les pieds sur le bureau, lisant un quotidien, igno- rant délibérément tout le monde.
Caitlin s'avança vers lui et déposa sa nouvelle carte d'identité sur le bureau. Elle resta debout là, attendant qu'il daigne lever le regard. Mais il ne fit rien.
Elle se racla finalement la gorge.
-- Pardon.
Il baissa son journal à contrecœur.
-- Je suis Caitlin Paine. Je suis nouvelle. Je pense que je dois vous montrer ceci.
-- Je suis seulement un remplaçant, répondit-il en relevant le journal pour faire écran.
Elle resta plantée là, confuse.
-- Alors..., demanda-t-elle, vous ne prenez pas les présences?
-- Le professeur sera là lundi, répondit-il sèche- ment. Il s'arrangera avec ça.
Réalisant que la conversation était terminée, Caitlin reprit sa carte d'identité.
Elle se retourna pour faire face à la classe. Le remue-ménage n'avait pas cessé. S'il y avait quelque chose de positif à tout cela, c'est qu'elle passait au moins inaperçue. Personne ne semblait se soucier d'elle, ni même remarquer sa présence.
D'un autre côté, parcourir la salle du regard était stressant: il ne semblait rester aucune place pour s'asseoir.
Elle s'arma de courage, serrant son journal, et avança timidement dans une des allées, tressaillant à quelques reprises en passant entre des jeunes indisci- plinés qui se criaient l'un à l'autre. Une fois rendue à l'arrière, elle put voir la classe en entier.
Pas une seule place de libre.
Elle resta plantée là, se sentant idiote, et sentit que les autres jeunes commençaient à la remarquer. Elle ne savait plus quoi faire. Elle ne resterait sûrement pas debout à cette place pendant tout le cours, et le professeur remplaçant ne semblait pas s'en préoccuper du tout. Elle parcourut à nouveau la salle du regard, d'un air impuissant.
Elle entendit ricaner quelques rangées plus loin, et était certaine d'être visée. Elle n'était pas habillée comme les autres jeunes, elle ne leur ressemblait pas. Ses joues rougirent, et elle commença à se sentir très voyante.
Elle s'apprêtait à rebrousser chemin et à sortir de la classe, et probablement de l'école, lorsqu'elle entendit une voix.
Par ici.
Elle se retourna.
Dans la dernière rangée, près de la fenêtre, un grand garçon se leva de son bureau.
-- Assieds-toi, dit-il. s'il te plaît.

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Et voilà Chapitre 3 terminer j'espère qu'il vous a plu même s'il n'est pas très long ! Continuer à lire ça me fais plaisir d'avoir presque atteint 100 vue en seulement quelques jours ! N'ésiter pas a me donner vos avis en commentaire et VOTEZ !!!!!!!!

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