4-Passe pas devant moi salope.

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La classe devint un peu plus calme, tandis que les autres attendaient de voir comment elle allait réagir.

Elle s'approcha de lui. Elle essaya de ne pas le regarder dans les yeux - de grands yeux verts scin- tillants -, mais elle en était incapable.
il était magnifique. il avait une peau lisse, couleur olive - elle ne pouvait dire s'il était noir, hispanique, blanc ou métissé -, mais elle n'avait jamais vu une peau aussi douce et lisse, recouvrant un menton ciselé. Ses cheveux étaient courts et bruns, et il était mince. Il y avait quelque chose en lui, quelque chose qui sem- blait si déplacé ici. Il semblait vulnérable. Un artiste peut-être.

Ce n'était pas le genre de Caitlin de craquer pour un garçon. Elle avait vu des amies s'enticher de quelqu'un, mais elle n'avait jamais vraiment compris. Jusqu'à maintenant.

-- Mais, toi, où vas-tu t'asseoir? demanda-t-elle. Elle essayait de maîtriser sa voix, mais elle ne sonnait pas de manière convaincante. Elle souhaitait qu'il ne s'aperçoive pas à quel point elle était nerveuse.
Ses lèvres s'ouvrirent sur un grand sourire, dévoi- lant des dents parfaites.

-- Juste là, dit-il.

Il alla s'asseoir sur le large rebord de fenêtre qui se trouvait à peine à quelques mètres.
Elle le fixa, et il lui rendit son regard, comme s'ils ne pouvaient se détacher l'un de l'autre. Elle se dit qu'il fallait qu'elle regarde ailleurs, mais elle en était incapable.

-- Merci, dit-elle en se trouvant aussitôt idiote.

Merci? C'est tout ce que tu trouves à dire? Merci!?

-- C'est bien, Barack! cria quelqu'un. Donne ta chaise à la belle petite blanche!

Des rires fusèrent, puis le brouhaha reprit soudai- nement de plus belle dans la salle, chacun retournant à ses occupations.
Caitlin remarqua qu'il penchait la tête, embarrassé.

-- Barack? demanda-t-elle. C'est ton nom?
-- Non, répondit-il en rougissant. C'est juste le nom qu'ils me donnent. Comme dans Obama. Ils trou- vent que je lui ressemble.

Elle le regarda plus attentivement et remarqua qu'il lui ressemblait vraiment.

-- C'est parce que je suis à moitié noir, en partie blanc et en partie portoricain.
-- Eh bien, je pense que c'est un compliment, dit-elle.
-- De la façon dont ils le disent, non, répondit-il.

Elle l'observa tandis qu'il s'installait sur le rebord de la fenêtre, toute son assurance s'étant évanouie, et elle était certaine qu'il était sensible. vulnérable. il ne faisait pas partie de ces jeunes. C'est fou, mais elle nourrissait presque des sentiments protecteurs à son égard.

-- Je m'appelle Caitlin, dit-elle en tendant la main et en le regardant dans les yeux.
Il leva le regard, surpris, et retrouva son sourire.

-- Jonah, répondit-il.

Sa poignée de main était franche. Caitlin ressentit un picotement lui parcourir le bras tandis que la peau douce de Jonah enveloppait sa main. Elle eut l'impres- sion de se fondre en lui. Il lui tint la main un moment de trop, et elle ne put s'empêcher de lui rendre son sourire.

Le reste de la matinée passa en un clin d'œil, et Caitlin était affamée lorsqu'elle arriva à la cafétéria. Elle ouvrit les doubles portes et fut saisie par la grandeur de la pièce et l'incroyable bruit que produisait ce qui sem- blait être un millier de jeunes, criant tous en chœur. C'était comme d'entrer dans un gymnase. Sauf qu'à tous les six mètres, dans les allées, se trouvait un agent de sécurité qui surveillait tout ce beau monde.
Comme d'habitude, elle ne savait pas où aller. Elle parcourut l'immense pièce du regard, et repéra enfin une pile de cabarets. Elle en prit un et s'installa dans ce qu'elle pensait être la file.

-- Passe pas devant moi, salope!

caitlin se retourna et vit une large fille, avec un surplus de poids, qui mesurait 15 centimètres de plus qu'elle et avait une mine renfrognée.

-- Désolée, je ne savais pas...
-- Le début de la file est là-bas! dit sèchement une autre fille en le pointant du pouce.
Caitlin regarda et vit que la file comptait au moins une centaine de jeunes. vingt minutes d'attente.

Tandis qu'elle se dirigeait vers le début de la file, un jeune en poussa un autre, qui alla atterrir à ses pieds, frappant durement le sol.
Le premier jeune sauta sur l'autre et commença à le frapper du poing au visage.
La cafétéria s'emplit d'un rugissement de satisfaction, tandis que des dizaines de jeunes s'agglutinaient autour des deux.

- Un coMbAT! Un coMbAT!
Caitlin recula, regardant avec horreur la scène de violence qui se déroulait devant elle.

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Et voilà ! J'espère que ce chapitre vous a plus et N'ésiter pas à me dire ce que vous en penser en commentaire! Votez pour ce chapitre !

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