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2015, mercredi 4 novembre, Fort Lauderdale. 4:43pm

Point de vue Tricia.

Il s'approche de moi, s'assoit à mes côtés et m'enlace.

    - Je te laisserais pas partir pour aller faire une connerie.
    - Qu'est-ce que tu t'en branles Jahseh ? Ne fait pas semblant que si je venais à me suicider tu en aurais quelque chose à foutre; dis-je rageusement.
    - Je le pensais pas bordel; éclate-t-il en sanglot. Je m'en voudrais que tu te suicides, je t'adore et j'adore passer du temps avec toi et même hors de la baise.

C'est ça essaie de te rattraper maintenant que tu m'as bien humilier.

    - Je déteste passer du temps avec toi, t'es insupportable, toujours entrain d'être méchant dans tes paroles. T'es qu'un inconnu, tu parles jamais de toi, je connais rien de toi, t'es qui ?

Je le fixe du regard, je veux qu'il me parle de lui, comment il est vraiment, sa vie, son état d'esprit, je veux le connaître.

- Tu veux savoir quoi ?
- Tout.
- Je suis née le vingt-trois janvier mille neuf cent quatre-vingt dix-huit à Plantation. J'ai vécu avec mes deux parents que quelques mois puis il s'est barré. Ensuite je t'avais raconter, ma mère m'a confier à sa famille, j'ai jamais eu de chez moi, je me sentais comme un intrus ou que j'aille.
    - ...
    - Ma mère venait me voir de temps en temps mais elle était jeune donc elle pensait plus à s'amuser avec ses copines. Elle a eu mon petit frère Aiden avec un mec qu'elle connaissait pas.

J'attrape sa main pour la tenir dans la mienne. J'essuie mes larmes, je suis reconnaissante qu'il me fasse assez confiance pour me partager son histoire.

    - C'est pas le genre de mère à avoir de l'affection ou à te dire de gentille chose. Je l'ai jamais entendu me dire qu'elle m'aimait ou qu'elle était fière de moi.
    - ...
    - J'étais proche que de deux personnes, ma grand-mère et mon oncle. C'est les seuls personnes qui veulent m'aider et me voir heureux. Y'a que chez eux que je me sentais bien alors je vivais à tour de rôle chez l'un puis l'autre.
    - ...
    - J'ai vue mon oncle se suicider; sanglote-t-il. J'arrive pas à faire le deuil et oublier ce que j'ai vue. Je me sentais inutile, j'avais rien fait pour l'arrêter, je l'ai juste regarder.
    - Ne t'en veut pas Jahseh, tu étais jeune et tu comprenais pas ce qui se passer. Tu ne voyais pas de mal dans ce qu'il faisait.
    - Je passais mes journées avec lui, je voyais bien qu'il faisait semblant de bien aller et quand j'étais coucher il pleurait et picoler mais j'ai rien fait.
    - Tu ne pouvais rien faire.

J'essuie ses larmes et me rapproche de lui. Je voyais bien à son regard qu'il était remplit de haine. Je comprends mieux.

    - Ma mère s'est faite agresser par un homme, je l'ai poignarder, c'est à cette même période que je me suis découvert une passion pour la musique, je savais déjà que c'était ça que je voulais faire.
    - ...
    - J'étais un enfant turbulent et violent, j'ai tendance à communiquer que par la bagarre parce que c'est ma seule façon de me défouler.
    - Cela t'apporte quoi de te battre ? Demandais-je doucement.
    - J'extériorise toute la rage que j'ai accumulé en défonçant des gueules que j'aime pas.
    - ...
    - Ma mère n'en pouvait plus de moi, elle me voyait comme une racaille qui allait mal finir, elle m'a envoyé en centre de juvénile. Je l'ai ressentit une nouvelle fois comme un abandon.

Je me rends compte que je me plains de ma vie alors qu'elle est joyeuse par rapport à lui. J'ai eu le droit à de l'amour et de l'attention. Il doit me prendre pour une fragile.

    - Si tu savais comme j'ai haït le monde entier. Ma mère m'a salement lâcher au lieu de m'aider elle-même, je lui en voulais mais j'en veux à ce fils de pute qui m'a abandonné, c'est de sa faute, tout ça c'est à cause de lui.
    - C'est là que tu as rencontrer Stokeley ?
    - Oui. On s'est mis à composer ensemble avec pour but de réussir ensemble dans la musique.

Je lui souris puis caresse tendrement sa main.

    - Je suis sortit de prison, Stok m'a proposé de vivre ici parce que j'avais pas envie de retourner chez ma mère.
    - Pourquoi tu n'es pas aller chez ta grand-mère ?
    - Parce que je sais que je continuerais à faire des conneries, elle a assez été angoissée quand je vivais sous son toit. Je veux qu'elle vive tranquillement sans ce faire de soucis, c'est la seule qui me reste et j'ai pas envie de la faire mourir de chagrin ou d'inquiétude.
    - C'est mature de ta part d'avoir fait ça; souriais-je.

Il m'attrape en me serrant tellement fort contre lui que je ne sens plus mon corps.

    - Et maintenant je suis ce mec qui sait pas s'y prendre avec les autres, qui veut aider mais qui fait plus de mal qu'autre chose.
    - Tu es quelqu'un de bien, je sais que tu réussiras à t'y prendre avec les autres.
    - J'aime passer du temps avec toi parce que tu me juges jamais, t'es toujours bienveillante et tu as toujours les mots qui me font du bien, que j'ai besoin d'entendre.

Il caresse mon visage du bout des doigts, je ferme mes yeux en souriant.

    - Je souris pour ne pas montrer que mon cœur est détruit, mais je suis malheureux.
    - Avec Stokeley, nous sommes là.
    - Jure moi que plus jamais tu tenteras de te suicider ?
    - Je ne peux pas te le promettre Jahseh, désoler.

Il dépose un baiser sur mes lèvres puis pose sont front contre le mien. Son pouce caresse doucement ma joue.

    - Je sais ce que c'est de vouloir en finir, j'y pense sans cesse. Je pense sans cesse à mettre fin à mes jours mais j'ai jamais eu les couilles de le faire.
    - Tu es fort et tu ne cèdes pas à tes démons, tu es courageux.
    - Si j'avais été courageux et fort, j'aurais fait comme toi et j'aurais tenter de me suicidé.
    - Tu ne le fait pas parce que quelqu'un veille sur toi et t'empêche de faire cette bêtise.
    - Je me raccroche à ce monde en me disant que peut-être un jour, moi aussi je serais heureux.
    - La musique te rendra heureux.
    - Ta présence et ton soutient me rendra heureux.

Je l'embrasse en me laissant aller contre son torse. Il peut me mettre hors de moi et quelques minutes après me rendre... bien.

    - La musique est un autre moyen pour toi de communiquer ?
- Oui, peut-être qu'après ça, la bagarre sera derrière moi parce que je serais concentrer à fond sur la musique.
- Je vais parler au nom de ma personne, c'est vrai que tu m'a fais du mal dans ce que tu as pu dire ou faire mais tu es celui qui m'a le plus aidé et qui a le plus été présent pour moi.

Il dépose un baiser sur mon nez puis m'enlace tendrement. La musique sera son défouloir, c'est ce que je lui souhaite parce que sans cette morosité et rage en lui, il est gentil et bienveillant.

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