Jungkook || [One Shot]

lost in paradise

Assise face à la mer, essayant d'enfoncer le plus possible mes pieds dans le sable chaud, je fermais les yeux en écoutant les vagues arrivées à quelques mètres de moi. Le soleil se couchait et j'étais seul.e sur cette plage.

Après un petit moment silencieux, je regardais intensément la housse de guitare se trouvant à côté de moi, avant d'en sortir l'instrument de celle-ci. Je grattais les cordes afin d'en sortir quelques notes simples, tout en fermant les yeux, tandis que le vent chaud frôlait ma peau.

C'est alors que d'un coup, je sentis la pression d'un torse contre mon dos. Il m'avait fait sursauter.

- 𝙃𝙚𝙮, 𝙘'𝙚𝙨𝙩 𝙢𝙤𝙞... 𝙉𝙚 𝙩'𝙞𝙣𝙦𝙪𝙞𝙚𝙩𝙚 𝙥𝙖𝙨.

La voix douce et claire de Jungkook m'avait rassurée et me fit décrocher un sourire.

- 𝙏𝙪 𝙢'𝙖𝙨 𝙛𝙖𝙞𝙩 𝙥𝙚𝙪𝙧 𝙞𝙙𝙞𝙤𝙩...

Il rigola doucement près de mon oreille, avant de positionner sa main sur les cordes de la guitare. Il était toujours derrière moi et cette position me plaisait bien.

- 𝙏𝙪 𝙩𝙚 𝙨𝙤𝙪𝙫𝙞𝙚𝙣𝙨 𝙙𝙚 𝙣𝙤𝙩𝙧𝙚 𝙢𝙪𝙨𝙞𝙦𝙪𝙚 ? me demanda-t-il.

- 𝘽𝙞𝙚𝙣 𝙨𝙪𝙧 𝙦𝙪𝙚 𝙟𝙚 𝙢'𝙚𝙣 𝙨𝙤𝙪𝙫𝙞𝙚𝙣𝙨, répondis-je sans hésitation.

Je sentis alors son souffle tiède s'écraser un peu plus dans ma nuque, et il se mit à la jouer, 𝘯𝘰𝘵𝘳𝘦 𝘤𝘩𝘢𝘯𝘴𝘰𝘯.

Il resta là, à jouer ces notes que je connaissais presque par cœur tout en restant derrière moi. Je l'écoutais avec une boule de feu qui commençait à se former dans mon ventre. Cette sensation était tellement agréable.

- 𝙏/𝙋 ? m'interpella une voix derrière moi.

Après cette appel plus rien. Jungkook avait disparu et la musique s'était arrêtée. J'étais de nouveau seul.e avec cette stupide guitare. Comme toujours.

Mon corps se vida d'un coup de toutes les émotions que j'avais pu résentir. Mes jambes devenaient lourdes et ma tête tournait au ralenti. Je repensais à ce que mon imagination venait de me faire vivre à l'instant... Je devenais faible et impuissant.e, à l'image de mon corps, pour enfin me retourner tristement vers mon ami.

- 𝙑𝙞𝙚𝙣𝙨, 𝙤𝙣 𝙧𝙚𝙣𝙩𝙧𝙚. 𝙇𝙚𝙨 𝙖𝙪𝙩𝙧𝙚𝙨 𝙣𝙤𝙪𝙨 𝙖𝙩𝙩𝙚𝙣𝙙𝙚𝙣𝙩. 𝙄𝙡𝙨 𝙘𝙝𝙖𝙧𝙜𝙚𝙣𝙩 𝙡𝙖 𝙫𝙤𝙞𝙩𝙪𝙧𝙚, me dit-il avant de tourner les talons, pour regagner la voiture.

Je soufflai doucement avant de ranger ma guitare dans sa housse. Et je finis par les rejoindre, après être revenu.e dans la réalité.

C'était toujours ainsi. Les belles choses n'avaient de place que dans mes rêves et mon bonheur n'etait que dans des illusions que je finissais par trouver idiotes.