chapitre trois

1.1K 62 3
                                    

REMEMBER WHEN WE FIRST MET
YOU SAID LIGHT MY CIGARETTE

REMEMBER WHEN WE FIRST METYOU SAID LIGHT MY CIGARETTE

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.


ROSE SOREL était assise à la grande table des Malfoy. Elle jouait distraitement avec une de ses bagues, et surveillait d'un œil Abraxas.

Elle était assise entre Eliot Rosier, qui, égal à lui-même, avait quitté le repas dès la fin de l'apéritif, et Alena Avery, une jeune femme antipathique qui avait passé la soirée à lancer des piques à Rose à propos de son travail.

Abraxas était assis à l'opposé d'elle, à côté d'Elizabeth. De temps à autre, il lui adressait un clin d'œil qui se voulait enjoué, mais la vue de sa femme blottie contre lui n'avait pas un très bon effet sur l'humeur massacrante de Rose.

Le dessert tardait à arriver, et elle se raccrochait à l'espoir d'un délicieux met pour éclairer cette soirée ennuyant à mourir.

N'y tenant plus, elle s'excusa rapidement, et marcha aussi lentement que possible vers la salle de bain, décidée à prendre son temps.

- Qu'est-ce que tu fais ?

Alors qu'elle s'engouffrait dans un couloir, Abraxas l'avait déjà rattrapée. Il s'était mis face à elle, les bras croisés et son joli sourire aux lèvres, et refusait de la laisser passer, reculant à mesure qu'elle avançait.

- Je pourrais te poser la même question.

- Je vérifie que tu ne profites pas de ta sortie pour faire le mur.

- Ne me donne pas d'idée.

Il pris sa main gauche entre ses doigts, pressant son pouce dans la paume de la jeune femme.

- Reste, je t'en prie. Il avait fait sonné ses mots comme une prière, laissant son sourire pour une moue blessée, et elle soupira. J'ai besoin de toi.

- Et j'ai besoin d'air, Abraxas.

Il la lâcha, et s'écarta de son chemin en silence. Elle entrouvrit ses lèvres pour dire quelque chose, mais ne trouvant pas les mots, et s'éloigna, fuyant le regard affligé du garçon.

Elle marcha jusqu'à la porte de derrière, où elle se glissa à l'extérieur, savourant la morsure du froid sur ses bras dénudés. Il y avait un vent frais, et l'air humide indiquait que les premières neiges n'allaient plus tarder.

Elle s'assit sur les marches, le dos appuyé contre le battant au travers duquel Rose percevait encore les murmures des discussions animées.

Un raclement de gorge la fit sursauter.

- Bonsoir.

Elle releva la tête vers la voix, et fut prise d'un frisson lorsqu'elle reconnu son propriétaire.

Tom Marvolo Riddle. Un des plus proches amis d'Abraxas, et pourtant le seul contre lequel il l'avait mise en garde.

Et en observant le visage harmonieux et les boucles brunes du sorcier, elle comprenait mieux pourquoi.

Si Rose qualifiait Abraxas de froid, Tom était glacial. Il avait des yeux sombres, trop sombres pour en distinguer la couleur, des pommettes saillantes et des lèvres, oh des lèvres sur lesquelles la jeune femme ne pu s'empêcher de s'attarder.

Mais c'est le regard plein de dédain qui lui jetait qui la faisait tressaillir. Il avait cette manière la dévisager, comme si d'une part, elle n'était qu'une moins que rien, et d'autre part, comme s'il pouvait lire son âme rien qu'en l'observant.

- Vous devez être Rose.

Il s'assit à côté d'elle.

- Qui es-tu ?

- Allons, Rose, je suis bien sûr qu'Abraxas vous a déjà parlé de moi - il fouilla ses poches, et en sorti une cigarette -. À moins qu'il ne veuille vous garder pour lui seul. Deux femmes pour le prix d'une. Qui pourrait honnêtement refuser ?

- Tu ne sais pas de quoi tu parles.

- Tom Riddle, déclara-t-il en tendant sa main vers elle d'un air détaché.

Elle la serra, un peu dubitative face à l'étrange personnage qui se tenait devant elle. Cependant, l'alcool qui coulait déjà dans ses veines lui donnait une audace innatendue.

- Comment s'appelait-elle ?

L'incompréhension qu'elle lisait sur son visage la fit sourire.

- De quoi parlez-vous ?

- Comment-

- La manière dont tu me regardes. Comme si j'avais tué ton père. Je dois lui ressembler vachement, pour te répugner autant.

- Vous ne lui ressemblez pas, marmonna-t-il en jetant un regard appuyé à la robe révélatrice de Rose.

Il fronça le nez, comme si dégouté par tout ce qu'elle représentait, et elle éclata de rire. Rose avait l'habitude de ce genre de réaction. Les hommes qu'elle côtoyait avait l'horrible habitude de se sentir menacer par une femme ayant confiance en elle.

- C'était une gentille fille sage, c'est ça ? Une belle et intelligente première de classe qui n'ouvrait pas la bouche devant un homme ? rétorqua-t-elle sèchement.

- Ackerkley. Elle s'appelait Meduza Ackerkley.

Elle se radoucit en devinant la tristesse qui se peignait sur le visage du jeune homme lorsqu'il mentionnait le nom de cette fille.

- Et qu'est-ce qu'elle t'as fait, pour que tu la haïsse tant que ça ?

- Elle m'a laissée. Il soupira et massa ses tempes de sa main libre. Après Poudlard, on s'est perdus de vue et elle était malade depuis longtemps... Elle est morte il y a quelques années.

- C'est donc ça alors ? - Tom fut surpris par le ton léger qu'elle employait - Je suis ce qu'elle aurait pu devenir ? Ce qu'elle était devenue peut-être pendant ton absence ?

Tom ne répondit pas, et ils restèrent silencieux un long moment.

- Pourquoi tu es encore là, Tom ?

- Quoi ?

- Il y a une fête somptueuse, à l'intérieur. Une foule de femmes qui ne ressemblent pas à Meduza. Ou peut-être justement, qui sont aussi sage qu'elle l'était. Et pourtant, tu es là.

Un maigre sourire se peignit sur le visage de Riddle, et il releva les yeux vers la jeune femme assise à côté de lui, penchée sur ses coudes, les joues rougies par le froid, et il détailla le physique qu'il avait à peine observer jusque là. Tout chez elle semblait d'une absurde perfection, et les idées obscènes qui traversait son esprit en attardant ses yeux sur la courbe généreuse de ses seins et les épaisses boucles brunes de Rose le rendait fébrile.

Elle n'était pas désagréable à regarder, et l'envie d'attiser la jalousie d'Abraxas, qui de toute évidence était trop lâche pour lui donner l'attention qu'elle méritait, lui plaisait beaucoup.

- Peut-être que j'ai besoin de passer à autre chose.

- Je te briserais le cœur aussi, Tom.

Il souris à nouveau, plaçant la cigarette entre ses lèvres

- Peut être que je briserais le votre.

- Personne ne brise mon cœur.

Elle trembla lorsqu'il alluma sa cigarette, pinçant ses jolies lèvres autour de la clope, le tout sans détacher ses yeux des siens.

ROSE - (Tom Riddle) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant