THE SECRETS I'VE HELD IN MY HEART
ARE HARDER TO HIDE THAN I THOUGHT.
I wanna be yours – artic monkeysROSE était étendue sur son lit.
Quelques jours s'étaient écoulés depuis ses idiots aveux au manoir des Malfoy. Elle s'en mordait encore les doigts, et Abraxas et elle avait décidé d'un silencieux accord qu'ils n'en reparleraient pas. Et c'était mieux comme ça.
Il faisait nuit, dehors, et seule la lueur sinistre des lampadaires de l'allée filtrait à travers les lambeaux de rideaux qu'elle avait cloué au plafond lors de son arrivée.
Sa chambre avait beau être située à l'étage, elle n'avait aucune envie que ses voisins d'en face l'épie à travers la fenêtre.
Le sommeil ne venait pas. Elle se tournait et se retournait dans ses draps depuis des heures. Ni tenant plus, elle s'apprêtait à se relever lorsqu'elle entendit la porte de l'auberge s'ouvrir en un grand fracas sous elle.
Rose se précipita à la fenêtre, et elle releva d'une main moite le bout de tissu qui obstruait l'ouverture. Deux hommes marchaient dans la ruelle sombre, et si la faible lueur des réverbères ne lui permettait pas de distinguer leur visage, les deux personnages paraissaient frénétiques. Ils parcouraient la rue à grands pas, visiblement à la recherche de quelque chose. Ou de quelqu'un.
La jeune femme maudit Abraxas, qui avait dû oublié de verrouiller la porte avec les sorts de protection dont lui seul avait le secret.
Elle fonça vers son armoire pour passer une cape par dessus sa nuisette et enfila une paire de botte en restant aussi silencieuse qu'elle le pouvait.
Alors qu'elle s'apprêtait à descendre les escaliers pour confronter l'intrus, Rose revint vers son lit, et souleva le matelas avec un grognement.
Là se trouvait un pistolet, coincé sous les lattes du sommier. Elle saisit l'arme et la sous-pesa, le poids du révolver étrange dans sa main. Cela faisait des années qu'elle n'avait plus tiré, et elle priait pour que sa visée soit toujours aussi précise au cas où l'importun se révèlait dangereux.
Rose dévala les escaliers, les jambes plus fébrile qu'elle n'aurait voulu l'admettre.
Elle s'arrêta au bas des marches, le pistolet près au tir devant elle, cran de sécurité levé et l'index sur la gâchette.
Elle perçut une respiration erratique dans le coin de la salle, et s'avança lentement vers le bruit, la gorge nouée par l'angoisse.
— Je suis offensé que tu ne me reconnaisses pas, Rose.
Rose sursauta quand elle reconnu le ton moqueur de Tom Riddle.
— Tu te crois drôle ?
Il s'avança près d'elle, ses cheveux bruns en bataille, et il écarquilla ses yeux à la vue de l'arme qu'elle pointait vers sa poitrine.
— Pose ça, tu vas te faire mal.
—Tu veux vérifier ? cracha-t-elle.
— Tu es de mauvaise humeur, Sorel.
— Et tu me tapes sur les nerfs, Riddle.
Elle souleva un pan de sa cape pour glisser le pistolet à l'intérieur. La jeune femme fronça le nez lorsqu'elle surprit le regard de Tom qui détaillait son vêtement de nuit. Elle referma son vêtement et répliqua :
— Qu'est-ce que tu fou là ?
— J'ai besoin de ton aide.
Rose soupira. Elle s'installa à une table, et invita le jeune homme à s'asseoir en face d'elle d'un geste de la main.
— Que s'est-il passé ?
— Je n'ai pas les meilleures fréquentations.
— Et maintenant que tu es là, moi non plus.
Tom pouffa.
— Tu es beaucoup plus drôle quand tu bois.
La jeune femme se releva et se glissa d'un pas décidé derrière le bar. Elle s'empara d'une bouteille de whisky pur feu et de deux verres.
Lorsqu'elle revint à la table, elle leur servit chacun un verre.
Alors qu'elle s'apprètait à prendre sa première gorgée, Tom l'interpella, d'un ton soudain plus sérieux.
— Pourquoi avais-tu un pistolet ?
- Pour les tarés qui entre dans mon bar au milieu de la nuit.
— Où es ta baguette ?
— Cassée. Je dois aller en racheter une.
— Es-tu une sorcière, Rose ?
— Je vis sur le chemin de traverse Tom. Le whisky te brouille l'esprit.
— Tu n'es pas une sorcière.
Elle éclata de rire, et descendit d'une traite sa boisson.
— Qu'est-ce que tu fais là, du coup ?
— Tu as un talent fou pour les changements de sujet, Sorel. Mais j'ai simplement besoin d'un abri pour la nuit. Et j'ai tout mon temps, pour que tu m'expliques ce qu'une moldue fait dans l'allée des Embrumes.
— Je n'ai rien à te dire.
Il se pencha vers elle, et posa sa main sur la sienne, comme une invitation à se confier. La chaleur de sa peau contre la sienne la fit frissonner, et elle ne savait pas si c'était la proximité de l'homme ou son précieux secret qui la faisait trembloter.
— Je suis une Cracmole.
Elle baissa les yeux, incapable de soutenir le regard de Riddle. Il était la première personne à découvrir sa véritable nature, et elle se trouvait désarmée après cette révélation.
Il pressa ses doigts dans les siens, et interrogea :
— Abraxas est au courant ?
La jeune femme secoua la tête.
— Je... J'essaye de m'en sortir. Je suis persuadée que je pourrais y arriver.
— Je pourrais t'aider.
Rose releva alors les yeux vers lui. Les quatre petits mots de Tom était si insignifiant, et pourtant elle fut prise d'un élan d'espoir. Elle savait qu'elle n'avait pas une goutte de magie dans les veines, mais la proposition du jeune homme lui gonflait le cœur d'une espérance aussi innatendue qu'irraisonnable.
— Tu ne me détestes pas ?
— Pourquoi te détesterai-je ?
Tom lui souriait doucement, et elle était prête à se jeter contre lui en entendant sa réponse.
Rose pinça ses lèvres, sentant les larmes lui monter au yeux.
Elle se leva ranger la bouteille, profitant de lui tourner le dos pour essuyer ses yeux. Être cracmole, c'était être condamnée à vivre entre deux mondes sans appartenir à aucun. Seuls ses parents étaient au courant, et elle avait depuis toujours prétendu avoir étudié de chez elle avant son installation à Londres - que ses parents lui avaient vivement déconseiller -.
La réaction de Tom l'avait touchée.
— Voudrais-tu venir avec moi au nouvel an ? Walburga et Orion organise une réception, et je suis en terrible besoin d'une cavalière.
— Le nouvel an ? Dans deux jours ?
— Je t'enverrai une robe.
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ROSE - (Tom Riddle)
Fanfiction" - Quand tu me regardes comme ça, Rose, à quoi d'autre tu t'attends ? Il l'entendit soupirer son nom contre son cou. Et il ne pu s'empêcher de penser que le nom de son moldu de père n'avait jamais été si délicieux qu'entre ses lèvres." - tomriddle...