chapitre quatre

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SAY SOMETHING I'M GIVING UP ON YOU.

TOM RIDDLE était toujours assis à côté d'elle, les genoux pressés contre ceux de Rose

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TOM RIDDLE était toujours assis à côté d'elle, les genoux pressés contre ceux de Rose. La jeune femme était somnolent près de lui, le visage enfoui dans ses mains.

Elle tremblait de froid, les bras toujours dénudés, et pourtant elle ne bougeait pas. Tom la fascinait, et les verres de vin qu'elle avait bu durant le repas la rendait trop chancelante pour retourner à table.

Le vent s'était levé, et elle s'était rapproché du garçon jusqu'à ce que leur épaules se touchent. Il empestait le tabac, mais l'odeur âcre lui paraissait étrangement réconfortante.

Il se décala soudain, et Rose, à moitié endormie, faillit s'effondrer sur ses genoux. Avant qu'elle ne puit lui demander si elle le gênait, il avait retirer sa veste de costume et l'avait posé sur ses épaules. Elle murmura un remerciement, et se blotti dans le vêtement réchauffé par le propriétaire.

- Vous voulez rentrer ?

Elle secoua la tête.

- Mes voisins de tables sont exécrables.

- D'où le fait que vous soyez saoule avant même le dessert ?

Elle acquiesça :

- Evan Rosier est un porc, et Alena Avery est invivable.

- Asseyez-vous avec moi.

Elle le regarda, les yeux hagard, et haussa les épaules.

- Faites payer à Abraxas cette soirée idiote qu'il a passé au bras d'Elizabeth.

Rose fronça les sourcils. Cette soirée avait été d'un ennui mortel pour elle, mais Abraxas l'avait pas voulu. Il haïssait Elizabeth, et les paroles de Tom montrait seulement son ignorance des sentiments du blond.

Rose décida d'accepter. Abraxas l'avait invitée pour qu'elle s'amuse, après tout. Et le sorcier en face d'elle paraissait être un divertissement tout à fait convenable.

Elle se leva, chancelante sur ses chaussures à talons, et il lui offrit son bras pour l'aider à regagner leur place. Les regards se tournèrent évidemment tous vers eux lorsqu'il rentrèrent, et Rose pria qu'elle était restée présentable malgré son escapade à l'extérieur.

Tom passa un bras autour de sa taille, pressant la jeune femme contre lui, et il l'accompagnait jusqu'à sa chaise, où elle se glissa sur les genoux du garçon.

Le repas était terminé et les rares personnes qui n'avait pas quitté la table riait aux éclats, loin des discussions sérieuses du début de soirée.

Abraxas dévisagea la jeune femme, l'air contrarié. Il pressait si fort entre ses doigts sa fourchette que ses falanges en devenaient blanches. Rose lui rendit son regard, faisant mine de se rapprocher du garçon derrière elle.

Le visage irrité de son meilleur ami lui donnait une surprenante satisfaction, et elle sourit lorsque Tom lui murmura à l'oreille :

- Je vous l'avais dit. Il est trop lâche pour être avec toi, mais il ne peut pas supporter que tu t'intéresse à quelqu'un d'autre.

Elle resta un moment ainsi, à l'écouter déblatérer des idioties sur Abraxas, tout en grignotant des restes du gâteau. Rose était fatiguée de l'attitude supérieure de Tom, mais elle était trop amusée par son air satisfait.

Elle prit congé du sorcier, et se glissa près Abraxas qui discutait avec autre de ses amis.

- Tu peux me raccompagner, s'il te plaît ?

Abraxas acquiesça un peu trop sèchement au goût de la jeune femme, et il lui prit le bras pour la guider à l'étage. Rose avait l'habitude de passer la nuit au Manoir des Malfoy les soirs de fête - au grand désespoir d'Elizabeth-, et elle y voyait ce jour-là l'occasion de provoquer un peu plus le blond.

Lorsqu'ils arrivèrent dans sa chambre habituelle, une sublime pièce à la fois sombre et confortable, Abraxas claqua la porte derrière eux.

Le visage contorsionné par la colère, il aurait sûrement effrayé Rose si elle n'était pas aussi saoule, mais celle si était déjà affalée sur le lit, ses escarpins toujours aux pieds.

- Qu'est-ce que tu faisais avec lui ?

Le blond était resté près de la porte. Rose était trop éméchée pour le voir, néanmoins, ce n'était pas de la colère sur le visage d'Abraxas.

Il était déçu. Incroyablement déçu de voir avec quelle facilité Rose était tombé sous les charmes de Riddle.

- Cela ne te regardes pas.

- Il ne te mérite pas, murmura-t-il en secouant la tête.

Elle se redressa, et le rejoint à l'autre bout de la pièce d'un pas chancelant, sous l'œil inquiet de son ami. Il n'osait pas imaginer le nombre de verres de vin qu'elle avait bu pour être dans cet état là. Elle s'arrêta devant lui, les bras croisés et le visage fermé.

- Et qui me mérites, alors ? Merde Abraxas! Ait au moins le courage de dire le fond de ta pensée.

Il resta de marbre face à elle, les bras ballants et la bouche entrouverte pour des mots qui ne sortaient pas. Abraxas cherchait en vain un moyen de la calmer, de la distraire, de la faire taire avant qu'elle dise quelque chose qu'elle regretterai. Qu'il regretterait d'entendre. Mais il était comme glacé sur place, incapable d'assembler la moindre phrase. Aucun mot ne lui semblait suffisant pour lui dire ce qu'il ressentait.

- Je t'aimais, Abraxas, articula-t-elle. Elle était près de lui, maintenant, les larmes aux yeux et les lèvres tremblantes. Je t'aimais, mais tu ne m'aimais pas. Et j'ai respecté ça.

Il déglutit, et elle le dévisagea un instant, attendant une réponse, un aveux, une insulte même. Un sanglot la secoua face à l'indifférence du garçon. Abraxas resta muet, et elle aurait pu croire que son discours n'avait été qu'imaginaire s'il n'avait pas levé une main fébrile vers sa joue trempée de larmes.

Elle s'écarta vivement.

- C'est ce qui m'attend, alors ? À chaque fois qu'un homme s'intéressera à moi ? Et tout ça parce que tu veux me garder pour toi ?

Abraxas tremblait devant la scène qui se déroulait devant ses yeux. La haine, le désespoir des paroles bouleversées de Rose lui laissait le souffle court.

- Pourquoi ne peux-tu pas me laisser être heureuse, Abraxas ?

Il ouvrit la bouche, les trois mots et sept lettres sur le bout des lèvres, mais il la referma. Il baissa la tête, et elle reprit de plus belle.

- J'ai attendu. J'ai attendu, Abraxas.

La détresse dans la voix de la jeune femme lui brisait le cœur, et le désir de la serrer contre lui était si fort qu'il dû croiser ses bras. Il serra les dents et rassembla tout son courage pour la toiser d'un regard dur, avant rétorquer d'un ton aussi glacial qu'il le pouvait :

- Tu n'aurais pas dû.

Il tourna des talons en sentant les larmes brouiller sa propre vision, et il quitta la pièce.

ROSE - (Tom Riddle) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant