chapitre 9 : pensées

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Quand Rip et moi entrons dans le dîner vidé, Ronda sort de la cuisine, un torchon à la main, ses sourcils broussailleux froncés

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Quand Rip et moi entrons dans le dîner vidé, Ronda sort de la cuisine, un torchon à la main, ses sourcils broussailleux froncés.

— Ton front, ma chérie ?!

— Je pourrai avoir des glaçons ?

— Bien sûr ! Mais qu'est-ce qui s'est passé ?!

Je viens prendre place sur l'un des tabourets et jette mon regard le plus haineux sur Rip qui m'imite, comme un enfant.

— Je me pose la même question.

À la place de prendre part à la dispute qui risque de s'entamer, il se tourne vers la serveuse du diner qui dépose devant moi un chiffon blanc et quelques glaçons.

— Y'a moyen d'appeler une dépanneuse ?

— Oh, mon garçon, pas avant demain j'en ai bien peur... Et même, ils ne se bougeront pas le cul avant un bon moment. Heureusement pour vous, Elvis reste ici encore jusqu'à demain. C'est un mécanicien de renom. Il dort là, mais demain matin, première heure, il pourra vous aider.

Rip se tourne vers moi, une main sur sa hanche et arque un sourcil.

— Tu pourras attendre jusqu'à demain matin ?

— Il faudra bien, non ?

Grogné-je en appliquant les glaçons sur ma blessure. Ronda nous sert deux bières, sans qu'on ait rien demandé et vient prendre place entre nos deux têtes, les coudes posés sur son comptoir lustré.

— Vous êtes rentrés dans un accident ?

— Moui...

— Les voitures se sont plus pris que nous.

Assure Rip en portant sa bière à ses lèvres rougies par nos baisers passionnés. La marque de mes dents est même ancrée dans le creux de son épaule, dégagé par le col de son t-shirt que j'ai agrandi en tirant dessus.

Voilà une bien curieuse façon de "célébrer" un accident de voiture, je sais. Mais je n'y pouvais rien, il m'excitait trop. Sauf que maintenant que nous avons tous les deux assouvi nos besoins primaires, la colère me regagne à nouveau, tout comme la douleur.

J'ai aussi mal entre les cuisses, mais ça, on n'en parlera pas.

— Et bien vous aviez eu la chance de le faire pas loin d'ici... Vous auriez été tout seuls, sinon. Je préviendrai Elvis, en tout cas.

— Super. Je vais aller me coucher.

Grogna Rip en reposant sa bière déjà vidée. Wow. En trente secondes. Il n'a même pas le temps de décoller ses doigts du verre que Ronda s'écrit en lui saisissant ses avants bras, les yeux grandement écarquillés à la vue des bleus qui ornent ses poignets.

The Motel on Road 66 ✅Où les histoires vivent. Découvrez maintenant