Partie 27

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- Avez-vous un amant? demanda Mouhamed.

Amina sursauta, elle ne s'attendait pas à ce genre de question venant de son employeur!

-Pourquoi? Ai-je l'air d'une femme amoureuse?

-Tout à fait. Et vous aviez l'air de penser à lui!

-Pas du tout! mentit-elle. Je n'ai pas l'habitude de me perdre dans ce genre de considération. Je suis réaliste.

-Je n'en crois rien.

-Libre à vous.

Amina se leva.

-Je vais me coucher.

Comme elle passait prés de lui, Mouhamed la retint par le poignet.

-J'ai envie de vous Amina, murmura-t-il.

Ne rien laisser transparaitre de son émotion! s'exhorta-t-elle, crispée soudain.

-Parce que vous n'avez rien à vous mettre sous la dent ce soir, ironisa-t-elle. Navrée de vous décevoir ce n'est pas mon genre! En outre, vous oubliez que votre fille dort là haut.

-Justement elle dort, souligna Mouhamed une lueur éloquente dans les yeux. Nous ne sommes plus des gosses n'est ce pas ? Nous savons ce que nous voulons.

-Vous êtes mon employeur. Alors des rapports autres que professionnels entre nous, ca ne change rien, surtout...

-Surtout depuis que vous m'avez vu nue?

-Exactement!

-Vous me décevez, monsieur Haidara ! Perdre la tête à cause de la nudité d'une femme! Pourtant vous n'en êtes pas à votre première expérience !

-Chaque femme est différente, chaque baiser apporte quelque chose de nouveau, je vous l'ai déjà dit.

-Et moi je vous demande de me lâcher. Votre petit jeu ne m'intéresse pas!

Pour toute réponse, Mouhamed l'attira violemment vers lui et Amina perdit l'équilibre. Au début elle s'efforça de rester de marbre tandis qu'il l'embrassait avec tendresse qu'elle n'avait pas prévue. Et sans s'en rendre compte, elle se mit à lui rendre ses baisers, ses mains glissèrent malgré elle sur son dos et ses épaules qu'elle se mit à caresser. Comme elle avait envie de lui!

Sans la lâcher, Mouhamed se leva et la souleva. Dehors la tempête soufflait plus fort balayant les derniers sursauts de révolte de Amina . Dans la pièce , il n'y avait qu'un homme et une femme qui se désiraient profondément, passionnément . Jamais Amina n'avait ressenti aussi profondément sa propre sensualité, que Mouhamed la transportait vers sa chambre. Elle eut l'impression de partir sur un nuage fantastique. Elle le prit tendrement par le cou et sentit les muscles durs de ses épaules sous ses doigts. Il la reposa délicatement sur le lit et s'allongea tout contre elle. Il caressa sensuellement ses joues, son cou et effleura ses lèvres.

-Je te veux. . . murmura -t-il. Je te désir. J'en rêve depuis tant de nuits! Mais tu trembles. . . Tu as peur? Dis-moi que ce n'est pas de la peur.

-J e ne sais pas pourquoi je tremble, mais ce n'est pas de la peur, je le sais. . .

Mouhamed lui sourit. Son regard exprimait tant de passion qu'elle crut que son cœur s'arrêtait de battre. Il approcha son visage du sien et leurs lèvres se rencontrèrent . Il s'écarta légèrement et la regarda. Elle pleurait.

-Pourquoi, Amina, pourquoi?

Incapable de prononcer un mot , elle leva ses yeux brillants de larmes vers lui. Il se pencha de nouveau sur elle, murmura son nom et de ses lèvres, effleura la bouche de Amina. Il lui caressait le dos. Elle frémit et noua les mains sur sa nuque. Leurs langues se touchèrent.

Mon Patron Et Moi(en pause)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant