Rêve n°2 : Nuit du 21/06/2021

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Le conseil de la Bibliothèque des rêves tient à préciser en amont, comme à chaque dossier, que ces rêves ont été réellement rêvés. Ce que vous en pensez et votre opinion vis-à-vis de cela n'influera en aucun cas ce fait.

-- L'Archiviste des Rêves --

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Une, deux, trois, ...

Ces rotondités transparentes s'élèvent avec régularité et douceur vers les cieux. Les vents, tantôt de lave, tantôt de glace, me traversent avec harmonie, emportant avec eux les caressent furtives qu'ils produisent sur mes bras.

Quatre, cinq, six, ...

Ces rayons de lumière transpercent le plafond d'azur qui se dessine en faisceaux au dessus de ma tête, illuminant d'une clarté immaculée les roches d'argent qui vallonnent l'étendue des fonds de sable cuivré.

Sept, huit, neuf, ...

Ces filaments qui tremblent et se mouvent au grès des courants fouettent délicatement mon visage, teintés d'émeraude, de pourpre, d'or et de mauve. Tous ces petits écosystèmes, se laissant aller au grès du hasard, subliment le paysage utopique qui s'offre à ma vue.

Dix, ...

Tout à coup, tout devient sombre. Les merveilles du jardin de corail s'effacent de mes yeux, laissant place à une obscurité plus profonde que les néants du Tartare. Soudain, une lumière, à peine visible, se dirige vers moi. L'admire longuement, quand rapidement je distingue, avec peine, une paire de défenses d'ivoire transparaître derrière elle. Progressivement, alors que cette lumière est à quelques pas de moi, je perçois l'entièreté de la créature. Cette révélation, à la fois horrifiante et fascinante, m'ébloui de mille feux, et quand l'appendice de lumière est à ma portée, je tend le bras et la saisie. Le monstre captivant s'éloigne, laissant dans ma main son organe de pureté. Je la saisie des doigts, l'applique sur mon front, et découvre l'immensité de ce qu'était le brouillard. Je m'assied alors, reprends mon compte.

Onze, douze, treize, ...

Ces longs serpents au visage horizontale, et à l'abdomen immense, luisent dans l'obscurité des eaux profondes, rampant dans le vide.

Quatorze, quinze, seize, ....

Ces dizaines d'amas changeants se mouvent avec aisance dans les nuages de noirceur, certains disparaissant dans le corps de plus gros qu'eux, d'autre créant d'autres prismes de lumière minuscules qui se joignent au groupe luminescent.

Dix-sept, dix-huit, dix-neuf, ...

Ces titans colossaux se battant dans les profondeurs, tantôt revêtant appendices ventouseux, tantôt arborant dents effilées et gueules béantes, envoient des filaments rougeâtres à travers les tissus bleus sombres qui m'entourent.

Vingt...

Et ils s'ouvrirent.

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      C'est ainsi que ce songe d'une nuit d'été s'achève, plus court que les autres, mais revêtant d'un décor des plus apaisant, plongeant dans les profondeurs de l'inconnu, de l'effrayant pour certains et du fascinant pour d'autres. Sur ce, nous vous disons à bientôt, pour l'ouverture d'un nouveau rêve dans cette bibliothèque.

-- L'Archiviste des Rêves --

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