Samedi 17/10 ; 15h00

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J'accompagne ma petite sœur à son cours, comme je le lui avais promis en début de semaine. J'appréhende un peu de revoir Léo. La dernière fois que nous nous sommes vue remonte à lorsqu'il est venu me trouver à la fac, et on ne peut pas dire que ça ce soit bien terminé.

Je la laisse rejoindre ses amies et me mets un peu en retrait. Je ne tiens pas à ce qu'il me voit maintenant et qu'il tente quoi que ce soit. Il a un cours à faire, et moi j'ai un sujet de discussion à trouver. Je le vois au fond de la salle avec deux petites filles qui semblent fâchées, j'en profite alors pour sortir de la pièce et me balader dans les couloirs de l'enceinte. Je regarde tout ce qui m'entoure, et je trouve l'endroit vraiment beau. L'école ayant été construite dans une ancienne usine, les murs sont tous fait de pierres rouges, les portes sont d'époques – grandes en fer forgé -, seules les quelques fenêtres présentes dans les couloirs sont neuves et d'aujourd'hui. Mais le tout donne un certain charme qu'on ne peut ignorer.

Je passe devant plusieurs portes, certaines ouvertes, d'autres fermées, mais des voix provenant de l'une d'elles me stoppent dans mon exploration.

- Zayn je suis sérieux. Arrête de te marrer.

Je connais cette voix, mais je suis incapable de l'associer à un visage. Je m'approche le plus discrètement possible de la porte entre-ouverte pour écouter. Ce n'est pas bien d'écouter aux portes, ma mère me l'a toujours dit, mais avec ce qui se passe dans ma vie en ce moment et l'arrivée de Zayn dans l'équation, j'estime que je peux me le permettre.

- Mec t'es en train de stresser alors que t'as aucune raison.

- T'es sais rien du tout.

- Bien sûr que si je le sais ; C'est moi qui l'ait vu hier je te signal, pas toi alors que t'avais une putain d'occasion.

- Et j'aurais expliquer comment ma présence crétin ?

- En disant que c'est moi qui t'ai invité crétin.

Je pouffe de rire, parce que l'intonation de la voix de Zayn est clairement moqueuse, mais je reste sérieux. Parce que j'ai bien compris qui était avec lui. J'ai bien compris que je n'ai qu'à me pencher pour savoir qui est « Harry ». Mais je reste bloqué, un sourire aux lèvres. Alors plutôt que de laisser la panique monter, j'essaie de relativiser et en écouter davantage.

- Je ne sais vraiment pas quoi faire avec lui. J'ai pas envie de lui faire peur etq u'il fuit tu vois ?

- Ca va, tu vas pas lui sauter dessus non plus. Il faut juste que tu ailles lui parler, il n'y a rien de méchant ou d'effrayant.

- Mais il va forcément comprendre, il n'est pas bête.

- Encore heureux.

Mes mains agissent plus vite que ma raison ne réfléchit, et sortent mon portable pour envoyer un message à Harry. Je veux vérifier quelque chose.

A Harry, à 15h06 :

Si je te trouve, je gagne quoi ?

Je ne les entends plus parler pendant plusieurs secondes. Je ne sais pas ce qu'il se passent, ce qu'ils font. Peut-être qu'ils vont sortir et me trouver. Je n'aurais pas l'air idiot du tout tiens.

- Fait chier.

- Quoi ?

Je souffle de soulagement. Ils n'ont pas l'air d'avoir bouger, ni de vouloir sortir maintenant.

- Je viens de me rendre compte que je ne lui ai pas répondu ce matin. Je suis con putain, c'est pas la première fois en plus.

- T'as finis de te flageller ? Réponds lui.

- T'es drôle toi. Je réponds quoi à ça ?

Je n'entends plus rien, j'imagine qu'il doit lui faire lire mes messages. Il est vrai que je n'avais pas eu de réponse, et ça m'a fait un pincement au coeur ce matin, mais j'ai préféré mettre ça de côté pour ne pas finir de mauvaise humeur et l'envoyer bouler. A quoi bon risquer tout ça pour ça ? Il était peut-être occupé après tout.

- Facile. Tu lui réponds ce que tu pense, ce à quoi tu as penser, comme il te le demande.

Quelques instants plus tard, mon portable vibre dans ma main et je me félicite d'avoir retirer la sonnerie.

De Harry, à 15h09 :

Je nous imaginais tous les deux, simplement. Des choses simples comme te prendre la main, ou plus simplement... t'embrasser ? Et il me semblait avoir déjà répondu à cette question. Dis-moi ce que tu aimerais Louis, et je le ferais.

Mon coeur s'accélère et j'ai la sensation qu'il va bientôt sortir de ma poitrine tellement je suis heureux. Je me retiens de sauter partout comme un enfant devant les cadeaux de Noël, et je prends conscience de ce que je veux vraiment, de ce que j'ai envie. Et c'est lui que je veux. Peu importe qui il est, un élève, un prof, l'homme de l'entretien – quoi que -, mais c'est lui que je veux. Alors je tape ma réponse, un sourire gigantesque.

A Harry, à 15h11 :

Si je te trouve, j'aimerai que tu m'embrasse.

J'attends sa réaction, et elle se fait pas attendre.

- Je crois que je l'aime.

- Et beh... vivement que tu te détende la nouille toi, tu deviens niais.

- Je te merde.

- Ouais c'est ça. Aller retourne étudier tes momies ou je ne sais quoi là.

Ces paroles me sortent de ma transe amoureuse et je me presse de m'éloigner la porte sans bruit, des pas se faisant vers celle-ci. Ce serait franchement con de me faire griller maintenant alors que je suis à rien d'arriver à mes fins. Je m'éloigne , tourne à droite et me place au niveau du panneau centrale à l'accueil,faisant semblant de lire les affiches. J'entends la musique qui s'échappe de la sale de danse mais surtout les pas qui s'approchent de moi. Enfin de moi, du hall d'accueil dans lequel je me trouve. Que dois-je faire ? Jeter un oeil pour voir de qui il s'agit ? Me retourner et lancer la conversation ? Je ne sais pas, et mon coeur qui bat à cent à l'heure de m'aide pas du tout à réfléchir calmement et encore moins correctement.

- Oh, bonjour Louis.

Je sursaute à cette même voix qui prononce mon prénom, et j'ai comme un déclic. Avant même me retourner, j'ai compris de qui il s'agissait.

- Oh bonjour monsieur, je le salue en me retournant, essayant de ne pas paraître trop surpris. Ca fait deux fois que je vous croise ici.

- Oui hum... Je suis... je suis venu voir un ami.

- Oh, cool.

Tu parles d'un ami, ce traître qui n'a pas hésité à se foutre de moi. Bon d'accord, c'était pour son pote à lui, mais même.

- Et bien bon week-end Lou-Louis. On se voit lundi.

Il s'éloigne sans attendre de réponse – ce n'est pas du tout suspect -, tandis que je le regarde partir un sourire en coin.

- Ouais, on se voit lundi.

Maintenant, il va falloir que je parle aux gars pour mettre au point la dernière étape du plan « trouver Harry ».

*

De Harry, à 16h00 :

Alors trouve moi..

*** 

Et voici pour aujourd'hui ! Si j'arrive à terminer le suivant rapidement vous l'aurez demain (ou cette nuit, qui sait ?) :3

Shoumiy
Xxx

Rien que pour toi ~ SMS Larry StylinsonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant