SEE YOU NEXT CENTURY || BUCKY BARNES FR

1.7

J'allais mourir de rire si ça ne s'arrêtait pas. Steve déguisé ainsi sur scène, se donnant en spectacle alors qu'il ne connaissait même pas son texte... un régal. Bucky aurait tué pour voir ça. Les larmes perlaient à mes yeux à force de rire, et je fus prise de crampe. Il lisait son texte de manière très peu discrète, et les filles derrière lui rendait le tout encore plus ridicule. Lui qui n'en avait jamais intéressé une seule, c'était cocasse. Je ne regrettais pas d'avoir demandé au sénateur de me transmettre un enregistrement de ce magnifique et désolant spectacle. Grâce aux journaux j'appris qu'ils prenaient des photos avec des tas d'inconnus, et tourné dans des spots vraiment très mal joué à mon goût. Cela m'amusait tellement que je gardais chaque film, chaque journal, chaque photo dans le but de les montrer à Buck et pour continuer à se moquer de ce cher Steve plus tard. Au fil du temps cependant, le tout devint moins ridicule et le succès fut au rendez-vous. Captain America fut décliné en comics, plusieurs autres spots de propagande, les shows devenaient de plus en plus incroyable et le public était fou de lui. De l'autre côté de l'Atlantique nous entendions parler de lui et sa tournée des états qui avait fait carton plein. J'étais très fier de ce qu'était devenu mon ami, même si c'était loin de ce qu'il avait rêvé. Au moins, je le savais en sécurité pendant que nous cherchions à battre HYDRA.

Tout cela était trop beau pour durer. Il fit un monumental bide chez les soldats en Italie, comme je l'avais malheureusement prédit. Ils ne lui avenir rien épargné du tout, mais il fallait les comprendre. La situation était difficile pour eux, et voir débarquer une vedette en collant dans un costume assez ridicule était la bonne occasion pour se détendre, un peu à ses dépens certes. Je m'étais arrangée pour le revoir en Italie, après tout ce temps loin de mon ami il avait bien besoin d'une épaule pour soulager sa peine... Je le trouvai près de la scène, en train de dessiner à l'abri de la pluie.

« - Bonsoir Steve. Je souris doucement et il se leva pour me serrer contre lui. Je souris doucement, lui rendant son étreinte. Il m'avait tant manqué...

- Mais... Qu'est ce que tu fais là ? On se rassit côte à côte.

-Uhm... en fait officiellement, je ne suis pas là, tu ne m'as pas vue. Mais... Je souris amusé. Je n'aurais raté ce spectacle pour rien au monde. 

- Oui euh... J'ai dû improviser un peu... les spectateurs que j'ai d'habitude sont... plus jeunes. Il baissa la tête, déçu et honteux.

- Et tu incarnes le nouvel espoir de l'Amérique. Je me moquais ouvertement, prenant une voix nasillarde en me remémorant chacune de ses brillantes prestations. Il me regarda outré.

- Dans tous les endroits où je passe les ventes de bons augmente de 10%.

- Tu as bien appris ta leçon, on croirait entendre ce charmant sénateur...

- C'est lui qui m'a engagé. Phillips m'aurait enterré dans un labo.

- Et c'étaient les deux seules possibilités ? Je soupirai intérieurement en constatant qu'il avait acquis de la répartie. Rat de laboratoire ou singe savant ? Erskine ne t'avait pas destiné à ça Steve. Il ne parut pas convaincu. Quoi ? Je sais que tu as toujours voulu aller au front servir ton pays, et là, tu estimes que tu as eu ce que tu voulais ? Vraiment ? »

On fut interrompus par l'arrivée d'une ambulance. Des soldats se hâtèrent vers elle, et sortir des hommes très amochés de dedans. Je savais très bien qui ils étaient.. et qui ils n'étaient plus.

« -Ces gars-là ont souffert plus que d'autres... Schmidt à lancé une offensive sur un village, Azzano. 200 soldats y ont étés envoyés. 50 seulement en sont revenus. Les rares survivants de ce régiment étaient dans ton public... Steve... Ce sont des survivants... du 107E d'Infanterie... Ma présence ici, ce n'est pas un hasard...

- Attends... tu me dis que... Bucky est soi mort... soi retenu prisonnier ? Je me contentai de hocher la tête, la gorge nouée. Je tournai sa bague autour de mon doigt, m'empêchant ainsi de fondre en larmes. »

Il partit en courant, me tirant à sa suite sous la pluie. Il me demanda de lui indiquer où se trouver le colonel Philipps, ce que je fis avec quelques réticences. Je voyais très bien où il voulait en venir, cet inconscient... J'y avais songé aussi.

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