Chapitre 7-Joyeux anniversaire

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Sage

Environ une semaine après l'incident en lien avec le prénommé Hatch, qui avait complètement disparu lorsque je me suis réveillé le lendemain, je m'habituais rapidement à mon nouveau mode de vie. Ma mère essayait constamment de me contacter et selon le sujet, et mon humeur, je la rassurais que tout allait bien. Je voulais couper les ponts, mais je savais également que je ne pouvais pas le faire complètement ni aussi rapidement. Lorsque la conversation tournait au tour de son sort, auquel elle avait un pouvoir sur la situation, je cessais de répondre et me mettais en mode «Ne pas déranger».

Après ma première nuit passée, je me suis promise de ne plus jamais refaire une chose similaire. Aider les autres c'est bien, mais j'aurais pu me retrouver dans de sérieux problèmes. Heureusement, ce Hatch n'était pas une mauvaise personne. Par précaution, le lendemain, je suis allé à la quincaillerie du centre-ville à quelques kilomètres et j'ai changé les serrures. De cette façon, je me sentais un peu moins bête. Par la même occasion, j'ai pu acheter certaines choses qui m'étaient nécessaires. Ayant reçu ma première commande pour des toiles, j'étais plus qu'enjoué d'aller acheter d'autres tubes de peinture et d'autre équipement pour avoir mon, propre, mini atelier. 

Commençant à voir flou, je me reculais de la toile sur laquelle j'étais entrain de travailler. Je fermais fermement mes yeux en secouant la tête en espérant retrouver ma vision, mais j'eus l'impression de perdre l'équilibre à la place. M'assoyant par terre pour ne pas tomber, j'essuyais mon pinceau sur mes jeans à la va-vite. Décidant d'écouter mon corps, je décidais d'arrêter de peinturer. Je fixai un point invisible de la fenêtre en pensant à quel point je ne regrettais pas mon déménagement. Une fois ma vision normale et l'étourdissement presque passé, je me relevais lentement et sortis de la petite chambre en me rendant dans la salle de bain à côté. Prenant mon téléphone, je changeai de playlist, et me mise à répondre aux messages de bonne fête que mes amis proches m'avaient envoyés. Tous leurs petits souhaits de bonheur et de bonne journée me donnèrent l'envie de me fêter. Je laissais donc tomber mes vêtements de peinture, pris un bon bain chaud et allais me changer rapidement. Décidé à passer une belle journée, j'optais pour la robe rouge fleurie et prit le temps de choisir mes accessoires, de me maquiller et d'attacher mes cheveux en deux tresses françaises. J'attrapais l'un de mes sacs et retournait au rez-de-chaussée pour prendre l'essentiel avant de verrouiller derrière moi.

Ayant eu le temps de fouiner un peu partout durant la semaine, j'avais trouvé un joli vélo avec un panier à l'arrière de la maison. Puisque le ciel était bleu et que les oiseaux chantaient, j'en profitais et partis à vélo vers le centre-ville pour acheter une préparation pour gâteau. Une fois mes achats gourmands faits, je décidais de me permettre l'achat d'un cadeau d'anniversaire et me rendis à la quincaillerie. J'avais été plus qu'heureuse de constater que ce petit magasin ne comptait pas seulement des choses utilitaires pour la maison.

Ce souvenant de ma dernière visite, Stan le propriétaire à la caisse me salua. Je lui répondis en continuant mon chemin vers l'arrière. Déambulant tranquillement dans les allées pour les instruments de peinture, mes bras se remplirent rapidement. Des pinceaux, un nouveau coffret d'aquarelle et je me rappelais que j'avais besoin d'une vadrouille pour essayer une nouvelle méthode d'application. Une fois dans la bonne allée, je m'arrêtai en m'accrochant à l'une des étagères tout près. Je me sentais comme si j'étais à deux doigts de rejeter mon petit déjeuner et le monde semblait tourner de nouveau. Cette fois, plus intense que la précédente. Déposant mes trouvailles par terre, je m'assis sur l'étagère la plus basse et laissais tomber ma tête sur mes genoux. Essayant de calmer mon coeur battant la chamade en me concentrant sur ma respiration, je n'entendis même pas les voix qui m'adressaient la parole. C'est seulement lorsqu'une main toucha mon épaule que je relevais la tête en sursaut. Le vieil homme me souriait gentiment et j'essayais de me concentrer sur ses lèvres pour comprendre ce qu'il me disait. Comprenant son inquiétude, je lui répétais que tout allait bien en essayant de me relever.

Realm Breaker- 1 - Illusions PerduesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant