Realm Breaker- 1 - Illusions Perdues

Chapitre 5-En route vers la liberté

Sage

J'avais roulé en faisant le moins d'arrêts possible pendant près d'une semaine. Il ne me restait plus que quelques heures avant de finalement arriver chez mon nouveau moi. J'avais très hâte d'arriver et de pouvoir m'endormir dans un lit confortable. Le banc de ma voiture et les motels où je m'étais arrêtés n'avait vraiment pas aider à obtenir un sommeil réparateur. Sortant du supermarché avec un slushy pour m'encourager à continuer, je fixais l'horizon en embarquant dans ma voiture. Enfin, il faisait beau. J'avais toujours préféré les temps pluvieux, mais voir le soleil ce lever avec toutes ses teintes orangées et roses me faisais croire, qu'aujourd'hui, allait être une belle journée. J'actionnais alors la voiture et me remise en route en augmentant le son de la radio.

***

Peu de temps après que le soleil se soit couché, je passai enfin devant le panneau indiquant l'entrée de ma nouvelle ville. J'étais fatigué sous toutes les formes possible. Il faisait très noir étant donné le fait qu'il n'y avait pas de lampadaires pour éclairer la route et celle-ci était entourée d'arbres. Baissant les fenêtres tout en augmentant un peu plus le son de la radio, j'essayais de me tenir éveillée le mieux que je le pouvais.

Une voiture en sens inverse passa près de moi et m'aveugla de ces phares. Je plissais des yeux en continuant de voir de petits cercles blancs devant moi. Au même moment, j'aperçus une ombre se déplacer rapidement en sortant du bois alors que celle-ci ce dirigait directement devant ma voiture. Sans hésiter, je freinais rapidement en espérant ne pas blesser la bête. Sans que je n'aie le temps de m'éloigner, je ressentis le choc lorsque la bête entra en contact avec le devant de ma voiture. Mon corps entier fut projeté de l'avant et ma tête heurta d'un coup le volant. Encore légèrement sous le choc je touchais ma tête et ressenti un liquide chaud.

«Jeez» laissais-je échapper en grimaçant. Au moins la blessure infligé par Valentin n'avait été qu'une vilaine ecchymose sinon je ne sais pas ce que j'aurais fais.

Me relevant, j'essayais de voir rapidement s'il y avait des dommages graves, mais il ne semblait pas en avoir. Le sac gonflable ne s'était même pas déployé. C'était soit parce que l'accident était mineur ou parce qu'il était défectueux. Honnêtement, je préférai m'en tenir à la première option. J'enlevais donc la clé du contact et attrapait mon cellulaire de mon sac à main. J'allumais la lampe de poche et sortis de la voiture en serrant la clé dans mon poing au cas où quelqu'un avec de mauvaises intentions s'arrêterait et essaierait de profiter de la situation.

M'avançant lentement de l'autre côté de la voiture, j'espérais ne pas avoir tué une biche ou peu importe ce que ça pouvait être. J'espérais également ne pas me faire attaquer si c'était encore en vie.

Je criais en apercevant un homme étendu sur le sol. Il avait l'aire salement amochée et son corps était recouvert de saleté. Je m'approchais plus près en l'examinant à l'aide de mon téléphone. Lorsqu'il fit un son qui ressemblait à quelque chose entre un raclement de gorge et à un grondement je reculais en vitesse en m'empêchant de crier de nouveau, une main sur la bouche. Il était vivant. Je ne cessais de me répéter cette phrase dans ma tête. Pour assurer ma conscience de ce fait, je m'agenouillais devant l'homme et posais deux doigts sur son cou. Son cœur battait régulièrement, comme s'il dormait.

«Oh mon Dieu», pensais-je tout haut.

J'éteignis la lumière de mon téléphone et composa le numéro d'urgence. À la seconde ou un agent répondit et que je m'apprêtais à explique la situation dans laquelle je me trouvais, une main m'attrapa le poignet me faisant échapper le téléphone.

«Non» entendis-je d'une voix rocailleuse. L'homme se pencha sur le côté et appuya sur raccroché alors qu'on entendait encore la voit de l'agent demander ce qui se passait à l'autre bout du fil. Une fois chose faite, il se laissa tomber en grimaçant.