THE OPHTHALMOLOGIST

Chapitre K

Au fond d'une pièce aux murs jaunis par la moisissure, des débris de verre jonchent le sol. Une jeune femme au longs cheveux noirs était assise sur une chaise, fixant une forme inerte enveloppée d'un drap se trouvant sur le lit en face d'elle. Un homme ouvrit la porte.

- Béryl ! Qu'est-ce que tu fais ici ? demanda un vieil homme aux cheveux roux grisonnants.
- Je... Je le surveillais, dit-elle les yeux pleins de larmes, sans pour autant détourner le regard du lit. Son regard était vide et pourtant, ses yeux rougis par les sanglots fixaient sans repos la chose emmitouflée dans la couverture.
- Ça ne sert à rien, il est vivant. Laisse lui le temps de reprendre des forces, il pourra se lever une fois qu'il aura eu assez de repos. Tu n'as qu'à enlever le drap si tu veux vérifier par toi même...

En prononçant ces mots le vieil homme s'avançait vers la forme drapée qui devait être un jeune homme. Il attrapa sans hésitation le voile qui lui couvrait le corps. Furieuse, la jeune femme se dirigea vers le lit et récupéra le drap avec l'intention de recouvrir le jeune homme, mais elle s'arrêta dans son geste. Ce qu'elle vit l'écœura. A première vue, il était simplement recroquevillé sur lui même. C'était un jeune homme aux cheveux châtains qui était allongé, les mains entourant ses jambes comme s'il dormait. Mais plus elle le regardait, plus son visage se tordait dans une expression de dégoût et d'horreur. Son corps, trop frêle pour un garçon de son âge, était couvert de sang. Sous ses mains entaillés et ses jambes bleutées, on pouvait apercevoir de grossiers points de suture séparant son abdomen en deux parties. Mais c'est sur son visage que Béryl n'osait poser les yeux. Son visage pâle et parcouru de sang, était dominé par de grands orbites vidés et une bouche courbées en un sourire trop grand qui semblait fendre ses joues en deux.

De gros sanglot se formaient aux coins de ses yeux. Béryl tentais de retenir ses larmes face à cette vue affreuse, elle ne voulait pas pleurer sur son corps comme sur celui d'un mort. "Il est vivant. C'est tout ce qui compte." se répétait-elle à elle même sans se faire entendre.
Bien qu'elle ne l'ait rencontré dans le bateau que pour lui faire passer une merveilleuse soirée cela lui faisait de la peine de le voir à moitié mort et à moitié vivant.

- Allez vous le laissé agoniser ? Demanda Béryl méfiante à son père
- Non bien sûr que non le docteur voudrais lui faire passer certains tests pour savoir quel acide lui conviendrait, répondit-il
- vous êtes répugnant ! Pourquoi ne pas le laisser vivre ? Il voulait rejoindre son père a Venise. Il est tellement jeune... Béryl s'arrêta. Elle venait d'apercevoir un singe blanc dans l'encadrement de la porte. Jordan.

Jordan émit un petit sifflement et Charlie Dodet prit sa fille par la main pour l'entraîner vers le singe. L'animal souriant partit à vive allure dans un étrange couloir aux parois vertes dont on distinguait des nuances trop lumineuses pour les temps durs qu'ils vivaient, jusqu'à rejoindre une pièce d'où se dégageait une odeur acidulée et amère. L'odeur d'un pamplemousse tout juste coupé en morceaux. Béryl ne comprenait pas ce qu'il se passait. Son père accéléra ses mouvements pour rejoindre le singe.
Arrivé devant la pièce, il lâcha brusquement la main de sa fille et il partit la laissant seule devant la pièce qui diffusait cette odeur si envoûtante qu'on aurait pu manger cet air si frais et pur.

Béryl s'avança au milieu de la salle. Un vaste espace apaisant aux murs carrelés de motifs fruités. Dans un angle à droite de la porte se trouvait une grande baignoire en marbre légèrement rosée. Doucement elle s'approcha de la baignoire et remarqua que quelqu'un avait fais couler de l'eau chaude. Un liquide visqueux et jaune coulait d'un robinet créant dans l'eau du bain de nombreuses nuances de couleurs. La jeune femme compris que l'odeur acidulée et amer du pamplemousse provenait de ce liquide. « Du savon probablement. Cela tombe bien j'ai besoin d'un bon bain » pensa-t'elle un grand sourire se formant sur ses lèvres.

Alors qu'elle commança à quitter ses chaussures elle sentit une présence derrière elle.

- Je ne prendrais pas mon bain dans cette pièce si j'étais vous, dit une voix grave et calme que Béryl reconnu aussitôt. C'était celle du docteur Baker.
- Oh je ne vous avez pas vu dit-elle embarrassée.
- je vous voulais vous parlez et votre père m'a dis que vous étiez ici alors me voici. Ne vous lavez pas dans cette pièce, ajouta-t'il d'un ton ferme.
- Et pourquoi pas ? Est ce bien une baignoire ?
- Oui.
- C'est de l'eau  ?
- Oui.
-  C'est du savon ?
- Non.
- Excusez-moi, pourquoi ce ne seraient pas du savon !?
- A moins que vous ne considériez le poison comme du savon...

Surprise par la réponse du docteur, Béryl pris sa chaussure et la jeta dans la baignoire sous le regard méphistophélique de cet homme en blouse blanche. La chaussure s'enfonça dans l'eau jauni par le poison et au bout de quelques instants à l'endroit où ce trouvait la chaussure une épaisse fumée grise se créa. Béryl poussa un cri de terreur tandis que la fumée progressait lentement dans toute la salle de bain et dans le couloir. Elle se rendit compte au même moment d'une douleur qui lui transperçait les jambes. Elle baissa les yeux vers l'origine des cette douleur, ses mouvements tremblant laissait apparaître sa peur atroce. Elle posa les yeux sur des taches noirâtres. Sa peau, brûlée par endroit par des éclaboussures d'acide, lui firent comprendre la réalité. Ne pouvant plus tenir sur ses jambes affaiblies, elle posa les genoux à terre, de grosses larmes perlaient sur ses joues. Elle tremblait comme une feuille, rien n'aurait pu, à ce moment là, arrêter les grandes secousses de son corps dues à la peur et à ses maux.
Des bruits de pas rapides se firent en entendre, suivi d'un bruit sourd et d'un rire qui résonnait contre les murs trop creux pour contenir ces bruits. Béryl n'entendit pourtant rien de tout cela, la douleur assourdissant ses oreilles, ses yeux, fatigués et pourtant fixés, posés sur ses jambes meurtries.

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Hey ! Aujourd'hui je reviens pour vous annoncer que je vais continuer The Ophtalmologist... Cependant je ne ferais pas de deuxième tome comme prévu, car ça fais une histoire trop courte pour un seul tome !

J'espère que mon histoire vous plaît
Que pensez-vous qu'il ce passera ensuite ??
J'attends vos avis !

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