- « UN ASSASSIN SE CACHERAIT DANS LA COMMUNAUTÉ MÉDICALE.
Dans le cabinet d'ophtalmologie de Vinegar Hill, ce mardi matin ont été retrouvé morts un jeune homme d'une quinzaine d'années ainsi qu'une femme beaucoup plus âgée qui serait sûrement la mère de ce dernier. Les deux individus ont été retrouvés allongés sur le ventre un bandage recouvrant leur tête sur un des canapés présents dans la salle d'examen. Aucune trace de lutte. Selon les médecins légistes leur décès remonterait au jeudi 3 octobre dernier... » lisait un petit homme au costume noir qui se mit à rigoler à la fin de sa lecture.
- Plus d'un mois pour retrouver ce jeune garçon et sa mère alors qu'ils ne donnaient plus aucunes nouvelles, disait en rigolant un autre homme en costume noir.
- Que diront-ils quand ils découvriront les centaines de personnes qui disparaissent chaque semaines ? Répondît ironiquement le petit homme en posant le journal sur la table devant lui.
-Et bien il se trouve que nous aurons le temps de devenir milliardaire avant qu'ils ne s'en rendent compte... Mes chères associés, en cette belle soirée j'aimerais porter un toast, proféra un homme au cheveux bruns grisonnants vêtu d'une blouse blanche qui sortit de la pièce d'à côté avec une bouteille d'alcool et trois coupes.Arrivé devant les deux hommes, il posa la bouteille et les coupes sur la table, à côté du journal. Il prit une chaise, s'assit et commença à servir les verres.
- Docteur Baker... dirent les deux hommes.
- A notre nouvelle victoire... répondît-il d'un ton ferme en levant son verre.
A notre nouvelle victoire ! Reprirent les deux hommes en s'exclamant et en trinquant.
Le bruit des verres et des rires se firent entendre et l'un des hommes se leva.
Ce soir est le grand soir de cette traversée alors trêve de plaisanterie. Nous avons du pain sur la planche. Il faut réunir tout les membres de l'équipage, chuchota-t'il avant de disparaître dans la pièce à côté laissant ces coéquipiers réfléchir au déroulement de cette soirée.***
Arrivé devant le porte 289 Edwin s'arrêta.
Même après plusieurs heures d'exploration du navire, il préféra ne pas aller se reposer tout de suite. « Et si je profitais de cette dernière soirée pour m'amuser ? Se disait-il ». Il est vrai que depuis son arrivé ici il n'avait pas chercher de compagnie de la part des autres passagers car selon lui c'était inutile. Cela faisait seulement depuis hier après-midi qu'il était en mer et les relations de courtes durées cela ne lui plaisaient pas. Mais à quoi bon s'empêcher de faire la fête pour un dernier soir à passer sur ce bateau ?
Il rentra dans sa cabine se changea et repartit. La fête se déroulait sur le pont principale. Edwin s'était vêtu simplement, un pantalon noir et une chemise blanche.Sur le pont il y avait déjà de nombreux passagers. Tous habillés différemment. Des hommes portaient des costumes noirs et blancs et des femmes portaient des robes de soirée. Il y en avaient de toutes les couleurs : des rouges, des jaunes, des bleus, des vertes, des noires, des blanches et certaines étaient à paillettes. On ne savait plus où regarder.
Une jeune femme habillée d'une robe rouge s'approcha d'Edwin.- Eh tu viens danser ? l'interrogea t'elle.
- Euh oui avec plaisir, répondît il un peux embarrassé. Mais comment t'appelles-tu ?
- Moi c'est Béryl, aller viens on va danser...Elle ne lui laissa pas le temps de répondre. Elle l'entraîna sur la piste de danse. Ce qui était amusant c'était que sur ce bateau ce n'était pas un orchestre de musique classique mais un orchestre de jazz. Les musiciens étaient très talentueux. Béryl était une jeune femme avec de longs cheveux noirs, elle n'était pas très grande mais elle avait un très beau sourire. Elle diffusait la joie de vivre partout où elle allait. Plus ils dansaient, plus Edwin se sentît mieux. Il oublia alors ses maux de têtes, les paroles du lieutenant Dodet, son voyage en Europe pour retrouver son père et l'homme qui a explosé. Il était dans un état second, tout était beau, il n'y avais que cette musique et Béryl. Il ne pouvait plus s'en passer.
La fête battait de son plein, la musique et les rires étaient de plus en plus forts. Des matelots servaient des amuse-bouches ainsi que des cocktails avec alcool et sans alcool. Au loin Charlie Dodet qui venait de sortir de la réunion du docteur, observait la scène. Des dizaines de passagers dansaient. Ils portaient des tenues de différentes couleurs. Aussitôt il s'attarda sur un détail. Il la voyait. Sa fille Béryl. Il ne s'étonna pas de la voir avec ce jeune homme Edwin Sorren. Quelques heures plutôt, il lui avait demandé si elle pouvait l'apaiser. Edwin était effrayé par tout les évènements récents et il empêcherait sûrement le docteur et ses acolytes de mener à bien leur business. Charlie le savait et il voulait éviter qu'il y ait des répercussions sur lui. Il voulait pas avoir affaire à ce singe blanc diabolique. Alors c'était à lui de mettre les passagers dans un état de transe pour qu'ils ne se doutent de rien, la nuit venue. En effet, le docteur avait réuni dans le début de soirée tout l'équipage pour mettre en œuvre ce qu'il a appelé la « dissolution de l'acuité ». Chaque matelot le savait dans quelques heures tout deviendrait silencieux.
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THE OPHTHALMOLOGIST
Mystery / ThrillerNew York, Une croisière. Un docteur. Deux jumeaux. Un singe. - C'est un paquebot ? - Oui, c'est un paquebot. - C'est un voyage ? ...